Et vous lisez quoi en ce moment?

J'ai lu le bouquin de Zoe Shepard, ABSOLUMENT Débordée.

Bon, c'est édifiant, mais ça me dérange un peu qu'entre les lignes, toutes la fonction publique territoriale soit mise dans le même sac, d'autant qu'elle situe l'action dans une mairie fictive.

Ceci fait que le quotidien absurde qu'elle décrit n'est certainement pas le miens et quelque part, ça me désole. J'aurai préféré qu'elle situe cela dans un Conseil Général, où elle a effectivement travaillé (et rempilé), par ailleurs.

J'ai fini il y a quelques temps le Cycle d'Elric, séries de bouquins de fantasy écrits par Michael Moorcock. Elric de Menilboné est un albinos aux oreilles pointues. Il a une santé fragile et ne peut survivre que grâce à des potions. Jusqu'à ce qu'il découvre Stormbringer, une épée qui boit les âmes de ceux qu'elle tue.
Il y a, à la fois, du bon et du pas bon dans ce Cycle d'Elric. Le bon c'est évidemment la relation entre Elric et sa lame maudite. Le moins bon c'est le personnage d'Elric en lui-même qui tente d'être constamment triste, cynique et nostalgique mais qui reste un gentil dans les faits. Du coup ce personnage tombe assez souvent à plat.

Je suis en train de lire... la prose de la femme d'un mec qui était au collège avec moi. Je lui ai promis de lui donner mon avis. Sauf que je trouve ça extrêmement mauvais pour l'instant. Certes il n'y a pas trop de fautes (mis à part qu'elle ne sait pas que "ça" s'écrit "ça" et pas "çà") mais elle fait un usage immodéré des points d'exclamation.
Le bouquin lui est composé de 4 nouvelles : la première s'appelle Ahriman et il s'agit de l'histoire d'une femme qui devient la maman d'un démon et qui doit partir au Congo pour le tuer. Pas hyper original, pas hyper étonnant avec beaucoup de temps morts. Et puis cette histoire de démons, ça me fait penser à Charmed et ça m'énerve.
En plus il y a des situations ridicules (du genre une jeune fille qui met pour le réveillon du 31 la robe qu'elle a héritée de sa tante, morte en s'étouffant avec un chocolat le jour de Noël !).

Spoiler:

Lestat a écrit:J'ai lu le bouquin de Zoe Shepard, ABSOLUMENT Débordée.

Bon, c'est édifiant, mais ça me dérange un peu qu'entre les lignes, toutes la fonction publique territoriale soit mise dans le même sac, d'autant qu'elle situe l'action dans une mairie fictive.

Ceci fait que le quotidien absurde qu'elle décrit n'est certainement pas le miens et quelque part, ça me désole. J'aurai préféré qu'elle situe cela dans un Conseil Général, où elle a effectivement travaillé (et rempilé), par ailleurs.

Effectivement elle aurait mieux fait de dire que ça se passé au conseil régional d'aquitaine. Et puis elle n'est pas sympa avec son chef qui, quand même, lui a laissé 5 jours pour changer toute la police de caractère de son rapport sous words.

Je vais commencer mon cadeau de Noel



L'autobiographie du réalisateur/producteur/forain William Castle, qui parallèlement à ses films (qui sont ce qu'ils sont) faisaient des trucs trop cool dans ses salles, comme assurer les spectateurs contre la mort de peur, faire dégringoler des squelettes, ou encore balancer des décharges électriques dans les sièges.

Le 4dx d'il y a 50 ans, en somme.

Ah oui j'ai vu un bout de bande annonce de ses films lors d'une présentation "Représenter la douleur au cinéma" au Congrès de la douleur cette année. C'était wigolo.

Lestat a écrit:Je vais commencer mon cadeau de Noel



L'autobiographie du réalisateur/producteur/forain William Castle, qui parallèlement à ses films (qui sont ce qu'ils sont) faisaient des trucs trop cool dans ses salles, comme assurer les spectateurs contre la mort de peur, faire dégringoler des squelettes, ou encore balancer des décharges électriques dans les sièges.

Le 4dx d'il y a 50 ans, en somme.

Fini cette croquignolesque autobiographie, c'était très plaisant.

William Castle est une sorte d'Ed Wood qui aurait réussi (et fait des bons films, en fait) : passionné, entêté, doté d'un culot incroyable, il forcera toutes les portes pour réaliser son rêve : faire peur aux gens.

On croise Bela Lugosi, Harry Cohn (le bouillonnant patron de la Columbia, qui mériterait un bouquin à lui tout seul), Vincent Price, Orson Welles (les deux se rouleront mutuellement dans la farine), Eroll Flynn, des acteurs jeunots nommés Rock Hudson ou Robert Mitchum...40 ans de "petits" films aux tournages express, agrémentés des fameux "gimmick" qui firent sa gloire (assurance contre la mort de peur, électrochocs dans les sièges, squelettes volants...), qui aboutiront à la production de Rosemary's Baby, tournage épique où les habitudes "économiques" de William Castle se heurteront sans cesse à la lenteur pointilleuse de Roman Polanski.

Au final, un personnage attachant, quoiqu'un tantinet roublard, témoin  passionnant d'une époque révolue, l'arrivée de la télévision sonnant soudain le glas des films à petit budget au cinéma. L'ouvrage est d'ailleurs tellement vivant et enjoué qu'on le termine un peu surpris -pour pas dire malheureux- d'apprendre que William Castle est mort depuis près de 40 ans !




Et la preuve qu'une technique de drague de merde aboutisse sur un beau mariage : remarquant un canon au bras d'une connaissance, Castle lui lance "dommage que vous n'ayez pas une sœur jumelle !". ...

...Elle en avait effectivement une.      

Je suis en train de finir Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim. Selon lui, la pantoufle de Cendrillon représente un vagin (et le pied qui va dedans un pénis), le haricot de Jacques et le haricot magique un pénis (ben oui c'est tout dressé), la grenouille du Roi Grenouille un sexe (c'est tout gluant et mouillé). Le Petit Chaperon Rouge qui va dans le lit avec le loup, on ne la lui fait pas non plus. À part ça, Cendrillon c'est Oedipe, Blanche-Neige c'est Oedipe, Hansel et Gretel c'est Oedipe, le Petit Chaperon Rouge c'est Oedipe.
Ah oui et Charles Perrault est un con et Disney pire encore.

Mais sinon c'était bien et même convaincant assez souvent.

Et Blanche Neige et les 7 nains c'est une partouze ?

(voilà)

"Ces "hommes en miniature", avec leur corps trapu et leur travail de piocheur - ils se faufilent facilement dans des cavités sombres -, évoquent des associations phalliques". Mais, en fait, là où c'est retors, c'est que les nains sont déjà en miniature et, en plus, ne songent qu'à bosser : ils ne connaissent pas l'amour, n'ont ni femme, ni enfants, n'aiment que les biens matériels. Les nains représentent donc l'état préoedipien tandis que Blanche Neige c'est la fillette qui est en train de devenir femme : elle s'appelle Blanche Neige et est donc innocente comme tout ce qui est blanc. Mais quand sa mère/sorcière (Oedipe, petit Oedipe) vient la tenter avec un ruban puis un peigne, on commence à comprendre qu'elle veut faire sa gourgandine et qu'elle commence à vouloir séduire. Les nains la ramènent dans son existence de fillette (tout en la préparant à son boulot d'adulte en la faisant bosser). C'est la troisième visite de la mère/sorcière qui va tout changer : celle-ci apporte une pomme. La pomme c'est quand même le signe du sexe, de la luxure (Eve dans son jardin, la pomme offerte à Aphrodite par Pâris (pas Hilton)). Évidemment la mère/sorcière choisit le côté blanc et Blanche Neige choisit le côté rouge : rouge de la luxure, rouge de l'érotisme mais aussi rouge du sang menstruel. Du coup les nains ne peuvent plus rien, c'est terminé. Blanche Neige est dans le monde des adultes, elle peut se marier avec le premier venu et abandonner ses potes, les mini-hommes, les gamins.

C'est d'une évidence folle.

Lestat a écrit:

J'ai vu ça au ciné , j'avais 20-22 ans ; le meilleur film de karaté (hormis ceux de Bruce Lee) que j'ai visionné !!!

Je viens de me rendre compte que Lestat a lu un film !!

J'ai terminé l'un de mes cadeaux de Noël, Les racines du mal de Maurice Dantec, auteur dont j'avais envie de découvrir l'univers depuis longtemps. Dans ce livre, on suit tout d'abord un gars pas très bien dans sa tête qui croit que le monde est contrôlé par des nazis et des extra-terrestres de Vega. Il va tellement pas bien dans sa tête qu'il doit se défendre contre ses ennemis et tue donc plusieurs personnes. Ensuite arrive dans l'équation un cogniticien qui est censé aider la police à retrouver le tueur fou. Pour ce faire, il a plus que sa boite et son couteau : il a carrément un programme basé sur le chaos qui est censé reproduire les schémas cognitifs humains (sisi). Mais ce n'est que le début d'une histoire qui courre sur plus de 600 pages avec son lot de retournement de situation...
L'ensemble oscille entre thriller policier, horreur (un peu), science-fiction et réflexions sur le monde, sur la cognition, sur la kabbale.. entre autres. Une œuvre véritablement originale qu'il est impossible de classer et qu'il est difficile de lâcher une fois commencée même si certaines parties sont largement dispensables.

Ma belle-mère a acheté ce bouquin pour je ne sais trop quelle raison.

Spoiler:

L'auteur, c'est Pef, pas le mec des Robins des bois, mais celui qui a écrit le célèbre livre de jeunesse, La belle lisse poire du Prince de Motordu. Le Petit éloge est un bouquin qui nous emmène au pays de la lecture avec l'auteur et ses souvenirs d'enfance. Tout est lecture pour lui jusqu'à son billet de train dont il transforme les Conditions d'usage en phrases poétiques.
Livre souvent sympa mais qu'il faut lire avec attention tant l'auteur passe son temps à faire des jeux de mots, des références etc

Un exemple pris presque au hasard :
"Moi, par vocation poétique trublionne, je pousse seulement la porte de l'imaginaire puis me régale du chant des cigales, ces machines à coudre du silence."

Y' a pas, j'ai vraiment du mal avec les King récent. J'en suis qu'au début, mais cette histoire de cureton et de gamin (non, pas comme à Lyon) n'est pas bien passionnante.


J'ai vu cette couverture dans le rayon presse et j'ai aussitôt perdu 4/10 à chaque œil. L'achat m'a paru indispensable, donc.

nazgul666 a écrit:
"Moi, par vocation poétique trublionne, je pousse seulement la porte de l'imaginaire puis me régale du chant des cigales, ces machines à coudre du silence."

ça, c'est beau comme la rencontre fortuite d'un parapluie et d'une machine à coudre sur une table de dissection !!!
(Maldoror)

J'ai lu "l'innocent" de Gerard Depardieu . Cet acteur immense (l'un des meilleurs de tous les temps) pousse parfois le bouchon un peu loin et dit sa vérité sur le cinéma, sur la politique, sur sa vie. Dans ce peu épais livre décapant, nous avons l'impression a chaque page d'entendre sa voix si particulière lorsqu'il evoque Gabin, Dalio, Pialat, Truffaut, Carmet, Blier père et fils, Audiard, Barbara, tous des gens qu'il admire sans réserves. Il n'aime guère les Américains qu'il trouve hypocrites & les voue aux gémonies. Depardieu chante le vin, la bonne bouffe, l'amitié, la création sans concessions. Et nous devons tendre une oreille attentive quand il défend Poutine et son pays ou encore Castro, mais ses outrances ne l'empêchent jamais hélas, de fuir la caricature, le manichéisme. Bref, c'est du Lautréamont à la petite semaine, mais bien facile à lire et le bougre a beaucoup de culture qu'il étale parfois comme de la confiture sur du pain aigre

Pourquoi il m'arrive de manquer des messages ? Je serais curieux de le lire ce bouquin de Depardieu qui doit quand même être l'un des acteurs français qui a le plus de trucs à raconter.

De mon côté j'ai (re-)fini le Guide de survie en territoire zombie qui est un guide de survie en cas d'invasion zombie. Ça aurait pu être rigolo mais, en fait, pas du tout. Le mec a vraiment décidé de faire comme si l'invasion zombie était une réelle possibilité et reste donc très clair et didactique sur les tenants et les aboutissants.

Je viens aussi de finir Hunger games qui est très prenant. L'histoire est relativement bateau puisqu'il s'agit d'une sorte de jeu télévisé basé sur l'élimination (réelle) de concurrents. Comme une télé-réalité ++. Ça rappelle Running man, Marche ou crève. À la différence que c'est écrit par une femme et que donc c'est une (jeune) héroïne et qu'il y a une histoire d'amour. De manière objective, ce n'est pas le meilleur livre du monde mais je l'ai terminé en quelques jours, ce qui veut dire que je n'ai pas pu le lâcher.

J'ai fini les trois tomes de Hunger games. Le deuxième passe aussi finalement pas mal avec quelques belles scènes. Le troisième est un peu classique, voire prévisible par moments. Mais j'ai bien aimé la fin. Au final, de la lecture sans prise de tête, on passe un bon moment. Il ne me reste plus qu'à voir les films.

Le sujet sur la mort de Dantec m'a fait penser que je n'avais pas mis à jour ce sujet depuis longtemps.

J'ai donc lu
- Shining de Stephen King : quelques uns des gimmicks du roi de l'horreur avec ce gamin doté de pouvoirs et d'un père alcoolique mais transposé, pour une fois, loin des petites villes dans un hôtel un peu étrange. Ça fonctionne bien même si je ne l'ai pas trouvé si effrayant que dans mon souvenir.
- en me rendant à Culture, je me suis fait alpagué il y a quelques mois par un auteur qui dédicaçait ses livres. J'ai paumé le nom du livre mais il y a clairement une influence de Pierre Belmarre. Bref ce n'est pas à se jeter d'un pont.

Mes dernières lectures :

- Le barde du futur de Poul Anderson : un recueil de nouvelles de SF avec du bon et du très bon, notamment l'étonnante Épilogue où des humains reviennent sur Terre après un long voyage dans l'espace (c'est un peu en Wall-E en 3000 fois plus abouti) ainsi que La critique de la raison impure où comment essayer de faire bosser un robot qui s'est entiché de critique littéraire.
- Le parasite de Ramsey Campbell : étrange bouquin que celui-ci. Il ne se passe quasiment rien pendant 300 pages, l'héroïne, Rose, se contentant de développer des pouvoirs paranormaux tout en doutant de ses visions étranges. Campbell aime bien jouer avec les mots et les ambiances mais au bout de 400 pages, c'est un peu lourd. Par contre, les 100 dernières pages lorgnent largement vers Un bébé pour Rosemarie.

nazgul666 a écrit:Mes dernières lectures :

- Le barde du futur de Poul Anderson : un recueil de nouvelles de SF avec du bon et du très bon, notamment l'étonnante Épilogue où des humains reviennent sur Terre après un long voyage dans l'espace (c'est un peu en Wall-E en 3000 fois plus abouti) ainsi que La critique de la raison impure où comment essayer de faire bosser un robot qui s'est entiché de critique littéraire.
- Le parasite de Ramsey Campbell : étrange bouquin que celui-ci. Il ne se passe quasiment rien pendant 300 pages, l'héroïne, Rose, se contentant de développer des pouvoirs paranormaux tout en doutant de ses visions étranges. Campbell aime bien jouer avec les mots et les ambiances mais au bout de 400 pages, c'est un peu lourd. Par contre, les 100 dernières pages lorgnent largement vers Un bébé pour Rosemarie.

En bref, un type qui fait du "copier-coller" koi !! (comme moi souvent, avec quelques pensées personnelles pertinentes....... ou moins

Je viens de finir l'un des livres les plus étonnants qu'il m'ait été donné de lire.

On est parachutés dans ce livre par ce paragraphe : « Le jour de mon nommage pour mes 12 ans je suis passé lance avant et j’ai oxi un sayn glier il été probab le dernyè sayn glier du Bas Luchon. Toute façon y en avé plu eu depuis long tant avant lui et je me tends plus à en rvoir d’aurt. Il a pas fait le sol trembler ni rien quand ila foncé sur ma lance il été pas si gros en plus semblé chétif. Il a fait le requyri sest tourné sest dressé a claqué des croh et en suite voilà. Lui à 1 bout de la lance à donné ses lutimes coudes pattes et moi à l’aurt bout à le rgardé goniser. »
Un paragraphe forcément énigmatique qui nous plonge directement dans l'ambiance de ce monde post-apocalyptique, post-nucléaire et progrès pourrait même-t-on dire. Un monde où la langue a évolué d'une subtile manière si bien qu'on comprend sans parfois comprendre, un peu comme quand on lit de l'Ancien Français.
Subsistent, dans ce monde, quelques vieilles bribes de légende, de vagues notions de physique, d'avatars de gouvernement et des théâtres de marionnettes.
À la fois roman d'anticipation, roman initiatique, roman fantasy, étude sociologique, fable ésotérique, réflexion sur la langue, Enig Marcheur est inclassable, percutant, étonnant, déstabilisant. Plus qu'une lecture, c'est une véritable aventure totale.

C'est pas trop fatigant de lire un livre en "faux français" ?

J'avais commencé un livre de littérature jeunesse, postapocalyptique aussi, où l'anglais était bien charcuté (mais peut-être pas autant que là), j'ai pas réussi à le finir

Le début est assez compliqué, il ne faut pas trop hésiter à laisser ce qu'on ne comprend pas de côté, en général ça s'explique ensuite. En fait, plus que du faux français, c'est surtout très phonétique : un passage en lecture à haute voix permet de comprendre.

Par contre, je ne me suis pas attelé à la VO.

“Ready to cry ready to dy ready for any thing is how I come to it now. In fear and tremmering only not running a way. In emtyness and ready to be fult. Not to lern no body nothing I cant even lern my oan self all I can do is try not to get in front of whats coming. Jus try to keap out of the way of it.”

J'ai lu Lestat le vampire, effectivement, comme l'avait dit Lestat notre vampire, beaucoup plus intéressant que le premier de la série, Entretien avec un vampire. Quand je dis plus intéressant, c'est surtout que c'est beaucoup moins mièvre et que Lestat a beaucoup de classe dans ce bouquin !