Poêtes éternels
+19
Jan Svankmajer
Black.Acid.VaselinE
Gimdolf_Fleurdelune
bouly
Lestat
JoelRobuchon
nazgul666
Arakneed
hiddenplace
Daggy
Wax
Attila
gregorianlight
André
Groquik
Chuipulà
ninjardin
Grrr
Cirse
23 participants
Page 3 sur 6
Page 3 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Re: Poêtes éternels
France Gall
Cézanne peint
--------------------------------------------------------------------------------
Silence les grillons
Sur les branches immobiles
Les arbres font des rayons
Et des ombres subtiles
Silence dans la maison
Silence sur la colline
Ces parfums qu'on devine
C'est l'odeur de saison
Mais voilà l'homme
Sous son chapeau de paille
Des taches plein sa blouse
Et sa barbe en bataille
Cézanne peint
Il laisse s'accomplir la magie de ses mains
Cézanne peint
Et il éclaire le monde pour nos yeux qui n'voient rien
Si le bonheur existe
C'est une épreuve d'artiste
Cézanne le sait bien
Vibre la lumière
Chantez les couleurs
Il y met sa vie
Le bruit de son cœur
Et comme un bateau
Porté par sa voile
Doucement le pinceau
Glisse sur la toile
Et voilà l'homme
Qui croise avec ses yeux
Le temps d'un éclair
Le regard des dieux
Cézanne peint
Il laisse s'accomplir le prodige de ses mains
Cézanne peint
Et il éclaire le monde pour nos yeux qui n'voient rien
Si le bonheur existe
C'est une épreuve d'artiste
Cézanne le sait bien
Quand Cézanne peint
Cézanne peint...
Cézanne peint
--------------------------------------------------------------------------------
Silence les grillons
Sur les branches immobiles
Les arbres font des rayons
Et des ombres subtiles
Silence dans la maison
Silence sur la colline
Ces parfums qu'on devine
C'est l'odeur de saison
Mais voilà l'homme
Sous son chapeau de paille
Des taches plein sa blouse
Et sa barbe en bataille
Cézanne peint
Il laisse s'accomplir la magie de ses mains
Cézanne peint
Et il éclaire le monde pour nos yeux qui n'voient rien
Si le bonheur existe
C'est une épreuve d'artiste
Cézanne le sait bien
Vibre la lumière
Chantez les couleurs
Il y met sa vie
Le bruit de son cœur
Et comme un bateau
Porté par sa voile
Doucement le pinceau
Glisse sur la toile
Et voilà l'homme
Qui croise avec ses yeux
Le temps d'un éclair
Le regard des dieux
Cézanne peint
Il laisse s'accomplir le prodige de ses mains
Cézanne peint
Et il éclaire le monde pour nos yeux qui n'voient rien
Si le bonheur existe
C'est une épreuve d'artiste
Cézanne le sait bien
Quand Cézanne peint
Cézanne peint...
Chuipulà- Bougnat alsacien
- Nombre de messages : 739
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
Jacques Higelin
Tombé du ciel
Paroles: Jacques Higelin 1988
--------------------------------------------------------------------------------
Tombé du ciel à travers les nuages
Quel heureux présage pour un aiguilleur du ciel
Tombé du lit fauché en plein rêve
Frappé par le glaive de la sonnerie du réveil
Tombé dans l'oreille d'un sourd
Qui venait de tomber en amour la veille
D'une hôtesse de l'air fidèle
Tombée du haut d'la passerelle
Dans les bras d'un bagagiste un peu volage
Ancien tueur à gages
Comment peut-on tomber plus mal
Tombé du ciel rebelle aux louanges
Chassé par les anges du paradis originel
Tombé d'sommeil perdu connaissance
Retombé en enfance au pied du grand sapin de
Noël Voilé de mystère sous mes yeux éblouis
Par la naissance d'une étoile dans le désert
Tombée comme un météore dans les poches de Balthazar
Gaspard Melchior les trois fameux rois mages
trafiquants d'import export
Tombés en haut comme les petites gouttes d'eau
Que j'entends tomber dehors par la f'nêtre
Quand je m'endors le cœur en fête
Poseur de girouettes
du haut du clocher donne à ma voix
La direction par où le vent fredonne ma chanson
Tombé sur un jour de chance
Tombé à la fleur de l'âge dans l'oubli
{...}
C'est fou c'qu'on peut voir tomber
Quand on traine sur le pavé
Les yeux en l'air
La semelle battant la poussière
On voit tomber des balcons
Des ports d'fleurs des mégots
Des chanteurs de charme
Des jeunes filles en larmes
et des alpinistes amateurs
Tombés d'en haut comme les petites gouttes d'eau
Que j'entends tomber dehors par la f'nêtre
Quand je m'endors le cour en fête
Poseur de girouettes
du haut du clocher donne à ma voix
La direction par où le vent fredonne ma chanson
Tombé sur un jour de chance
Tombé par inadvertance amoureux
Tombé à terre pour la fille qu'on aime
Se relever indemne et retomber amoureux
Tombé sur toi tombé en pamoison
Avalé la cigue goûté le poison qui tue
L'amour encore et toujours
Tombé du ciel
Paroles: Jacques Higelin 1988
--------------------------------------------------------------------------------
Tombé du ciel à travers les nuages
Quel heureux présage pour un aiguilleur du ciel
Tombé du lit fauché en plein rêve
Frappé par le glaive de la sonnerie du réveil
Tombé dans l'oreille d'un sourd
Qui venait de tomber en amour la veille
D'une hôtesse de l'air fidèle
Tombée du haut d'la passerelle
Dans les bras d'un bagagiste un peu volage
Ancien tueur à gages
Comment peut-on tomber plus mal
Tombé du ciel rebelle aux louanges
Chassé par les anges du paradis originel
Tombé d'sommeil perdu connaissance
Retombé en enfance au pied du grand sapin de
Noël Voilé de mystère sous mes yeux éblouis
Par la naissance d'une étoile dans le désert
Tombée comme un météore dans les poches de Balthazar
Gaspard Melchior les trois fameux rois mages
trafiquants d'import export
Tombés en haut comme les petites gouttes d'eau
Que j'entends tomber dehors par la f'nêtre
Quand je m'endors le cœur en fête
Poseur de girouettes
du haut du clocher donne à ma voix
La direction par où le vent fredonne ma chanson
Tombé sur un jour de chance
Tombé à la fleur de l'âge dans l'oubli
{...}
C'est fou c'qu'on peut voir tomber
Quand on traine sur le pavé
Les yeux en l'air
La semelle battant la poussière
On voit tomber des balcons
Des ports d'fleurs des mégots
Des chanteurs de charme
Des jeunes filles en larmes
et des alpinistes amateurs
Tombés d'en haut comme les petites gouttes d'eau
Que j'entends tomber dehors par la f'nêtre
Quand je m'endors le cour en fête
Poseur de girouettes
du haut du clocher donne à ma voix
La direction par où le vent fredonne ma chanson
Tombé sur un jour de chance
Tombé par inadvertance amoureux
Tombé à terre pour la fille qu'on aime
Se relever indemne et retomber amoureux
Tombé sur toi tombé en pamoison
Avalé la cigue goûté le poison qui tue
L'amour encore et toujours
Chuipulà- Bougnat alsacien
- Nombre de messages : 739
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
Matmatah
L'apologie
"La Ouache"
--------------------------------------------------------------------------------
Cette étrange cigarette ne nous rend pas hagard
L'an 2000 approchant rattraper le retard
Vivons à notre époque et dédramatisons
Non bien sûr le pétard n'élève pas la raison
Je le conseille tout de même avec modération
Comme cet alcool qu'on prend jusqu'à la déraison
Et pour quelques noyés est devenu passion
Mais l'église ne dit rien la cirrhose a raison
Voir un homme tituber ne choque pas la morale
Mais l'alcool tant loué vous est parfois fatal
Et le joint si léger dans mon pays natal
Des libertés de l'homme devrait être banal
Malheureusement chez nous il se vent en sous-main
Si peu dangereux qu'il soit l'état lui fait la guerre
Pour une fausse morale parce qu'il n'en touche rien
Voilà la vérité dans cette triste affaire
{Refrain}
Un pétard ou un Ricard , si t'as vraiment le cafard
A choisir y a pas photo , moi je choisis le maroco
Les alcools ont leurs soulards , le cana c'est le panard
Y'en a qui le mystifient , moi je fais son apologie
Ce serait pourtant si simple de le légaliser
Deux petits joints par jour c'est anti-dépresseur
Si l'état dans ce cas n'était pas l'agresseur
Le peuple tout entier pourrait mieux respirer
C'est encore cette fois par l'argent que le bas blesse
Si au moins le haschisch pouvait emplir les caisses
Nos dirigeants affables fermeraient bien les yeux
Et parfois avec nous s'envoleraient aux cieux
{Refrain}
L'alcool et le tabac ont le droit de tuer
Car aux comptes de l'état apportent leurs deniers
Messieurs dames mourrez donc d'alcool et de fumée
La patente est payée , la mort autorisée
L'apologie
"La Ouache"
--------------------------------------------------------------------------------
Cette étrange cigarette ne nous rend pas hagard
L'an 2000 approchant rattraper le retard
Vivons à notre époque et dédramatisons
Non bien sûr le pétard n'élève pas la raison
Je le conseille tout de même avec modération
Comme cet alcool qu'on prend jusqu'à la déraison
Et pour quelques noyés est devenu passion
Mais l'église ne dit rien la cirrhose a raison
Voir un homme tituber ne choque pas la morale
Mais l'alcool tant loué vous est parfois fatal
Et le joint si léger dans mon pays natal
Des libertés de l'homme devrait être banal
Malheureusement chez nous il se vent en sous-main
Si peu dangereux qu'il soit l'état lui fait la guerre
Pour une fausse morale parce qu'il n'en touche rien
Voilà la vérité dans cette triste affaire
{Refrain}
Un pétard ou un Ricard , si t'as vraiment le cafard
A choisir y a pas photo , moi je choisis le maroco
Les alcools ont leurs soulards , le cana c'est le panard
Y'en a qui le mystifient , moi je fais son apologie
Ce serait pourtant si simple de le légaliser
Deux petits joints par jour c'est anti-dépresseur
Si l'état dans ce cas n'était pas l'agresseur
Le peuple tout entier pourrait mieux respirer
C'est encore cette fois par l'argent que le bas blesse
Si au moins le haschisch pouvait emplir les caisses
Nos dirigeants affables fermeraient bien les yeux
Et parfois avec nous s'envoleraient aux cieux
{Refrain}
L'alcool et le tabac ont le droit de tuer
Car aux comptes de l'état apportent leurs deniers
Messieurs dames mourrez donc d'alcool et de fumée
La patente est payée , la mort autorisée
Chuipulà- Bougnat alsacien
- Nombre de messages : 739
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
Noir Désir
Apprends à dormir
--------------------------------------------------------------------------------
Il se passe des heures ici
Sans que rien ne troue l'ennui
Comme le temps qui coule essaie
De nous assassiner
A genoux sous la lune
Ou quand le soleil enclume
Comment se retendent les nerfs
Des révolutionnaires ?
Et comme les illusions croulent
Je pouvais pleurer tout mon soul
Attendons seulement le soir
Personne ne peut nous voir
Apprends à dormir
Glisse lentement
Sans réfléchir
Mais n'me demande pas comment
Oh, ton âme est lasse
Elle a du trop revoir hélas...
Les mêmes choses et les mêmes gens
Et toujours comme avant
Ici quelque part en France
En attendant l'écheance
Certains n'eprouvent ni fierté
Ni honte à être nés
Apprends à dormir
Glisse lentement
Sans réfléchir
Mais n'me demande pas comment.
Apprends à dormir
--------------------------------------------------------------------------------
Il se passe des heures ici
Sans que rien ne troue l'ennui
Comme le temps qui coule essaie
De nous assassiner
A genoux sous la lune
Ou quand le soleil enclume
Comment se retendent les nerfs
Des révolutionnaires ?
Et comme les illusions croulent
Je pouvais pleurer tout mon soul
Attendons seulement le soir
Personne ne peut nous voir
Apprends à dormir
Glisse lentement
Sans réfléchir
Mais n'me demande pas comment
Oh, ton âme est lasse
Elle a du trop revoir hélas...
Les mêmes choses et les mêmes gens
Et toujours comme avant
Ici quelque part en France
En attendant l'écheance
Certains n'eprouvent ni fierté
Ni honte à être nés
Apprends à dormir
Glisse lentement
Sans réfléchir
Mais n'me demande pas comment.
Chuipulà- Bougnat alsacien
- Nombre de messages : 739
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
Désolée
Francis Lalanne
Pense à moi comme je t'aime
--------------------------------------------------------------------------------
Promets moi si tu me survis
D'être plus forte que jamais
Je serais toujours dans ta vie
Près de toi, je te promets
Et si la mort me programme
Sur son grand ordinateur
De ne pas en faire un drame
De ne pas en avoir peur
Pense à moi, comme je t'aime
Et tu me délivreras
Tu briseras l'anathème
Qui me tiens loin de tes bras
Pense à moi, comme je t'aime
Rien ne nous séparera
Même pas les chrysanthèmes
Tu verras, on se retrouvera
N'oublie pas ce que je t'ai dit
L'amour est plus fort que tout
Ni l'enfer ni le paradis
Ne se mettront entre nous
Et si la mort me programme
Sur son grand ordinateur
Elle ne prendra que mon âme
Mais elle n'aura pas mon cœur
Pense à moi, comme je t'aime
Et tu me délivreras
Tu briseras l'anathème
Qui me tiens loin de tes bras
Pense à moi, comme je t'aime
Rien ne nous séparera
Même pas les chrysanthèmes
Tu verras, on se retrouvera
On se retrouvera
On se retrouvera...
Francis Lalanne
Pense à moi comme je t'aime
--------------------------------------------------------------------------------
Promets moi si tu me survis
D'être plus forte que jamais
Je serais toujours dans ta vie
Près de toi, je te promets
Et si la mort me programme
Sur son grand ordinateur
De ne pas en faire un drame
De ne pas en avoir peur
Pense à moi, comme je t'aime
Et tu me délivreras
Tu briseras l'anathème
Qui me tiens loin de tes bras
Pense à moi, comme je t'aime
Rien ne nous séparera
Même pas les chrysanthèmes
Tu verras, on se retrouvera
N'oublie pas ce que je t'ai dit
L'amour est plus fort que tout
Ni l'enfer ni le paradis
Ne se mettront entre nous
Et si la mort me programme
Sur son grand ordinateur
Elle ne prendra que mon âme
Mais elle n'aura pas mon cœur
Pense à moi, comme je t'aime
Et tu me délivreras
Tu briseras l'anathème
Qui me tiens loin de tes bras
Pense à moi, comme je t'aime
Rien ne nous séparera
Même pas les chrysanthèmes
Tu verras, on se retrouvera
On se retrouvera
On se retrouvera...
Chuipulà- Bougnat alsacien
- Nombre de messages : 739
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
Ah bah nan Baby! Si tu continues a ce rythme tu vas bientot poster du Patrick Sebastien!!!
Wax- Adepte du floodball
- Nombre de messages : 144
Age : 44
Date d'inscription : 13/12/2004
"...sans que je n'en susse rien !"
Un peu de prose... (Et désolé si j'en choque )
On naît seul, on vit seul, on meurt seul. Seul, toujours seul. Et même quand on baise on est seul. Seul avec sa chair, seul avec sa vie, qui est comme un tunnel qu'il est impossible de partager. Et plus on est vieux, plus on est seul, face à quelques souvenirs d'une vie qui se détruit au fur et à mesure.
Une vie, c'est comme un tunnel. Et à chacun son petit tunnel. Mais au bout du tunnel, il n'y a même pas de lumière. Il n'y a plus rien. Même la mémoire se décompose avant la fin. Les vieux le savent bien. Une petite vie, des petites économies, une petite retraite, et puis une petite tombe. Et tout ça, ça ne sert à rien. Strictement à rien.
Même les enfants, ça sert à rien. Dès que leurs parents n'ont plus rien à leur donner, ils les foutent en hospices pour qu'ils crèvent seuls, et en silence. Même les enfants n'en ont rien à battre. L'amour filial, ça n'existe pas. C'est un mythe. Ta mère, tu l'aimes juste quand elle te donne du lait. Et ton père, quand il te prête du fric. Mais quand les seins de ta mère se sont desséchés, et qu'il n'y a plus de lait à en tirer, ou quand les poches de ton père se sont vidées de leur fric, alors il n'y a plus qu'à les mettre dans un placard lointain, en espérant qu'ils meurent d'une maladie rapide et pas trop coûteuse.
C'est comme ça, c'est la loi de la vie. Ce n'est que lorsqu'il y a un héritage à toucher que les enfants font semblant d'être gentils. Mais quand tout l'héritage c'est un frigo ou une télé, ce n'est plus la peine de faire semblant. Ou alors vraiment un minimum, juste de quoi se donner bonne conscience. Un coup de fil par mois, et quelques larmes au moment de leur enterrement, et on est quitte avec son devoir.
L'amour, l'amitié, tout ça, c'est du pipeau. Ce sont des illusions, des illusions de jeunesse qu'on entretient pour cacher que tous les rapports humains ne sont que du petit commerce. Parler d'amitié et d'amour ça nous arrange, mais par calcul. La réalité, elle est beaucoup plus vénale. Ta mère, tu l'aimes parce qu'elle te nourrit, et t'empêche de mourir. Ton ami, tu l'aimes parce qu'il te trouve un travail qui te donne à manger, et t'empêche de mourir. Et ta grosse, tu l'aimes parce qu'elle te fait la cuisine, te vide les couilles, et te fait des enfants qui devront te protéger quand tu seras trop vieux, et que t'auras peur de mourir.
Mais il suffit d'avoir giflé une seule fois son môme pour qu'il se venge quand tu seras vieux. En fait, cette gifle, ça l'arrange énormément. Et lorsqu'il te foutra à l'hospice, elle lui servira de prétexte pour masquer le désintérêt naturel que n'importe qui éprouve à l'égard de ses géniteurs. Non, baiser n'est pas un bon calcul. Ça coûte même très cher. Mais ça fait passer le temps. Et quand le désir de baiser est parti, on se rend compte qu'on a plus rien à faire dans ce monde. Et qu'il n'y a jamais rieu eu d'autre dans cette putain de vie. Rien qu'un programme de reporduction inscrit au fond de nos tripes, et qu'on se croit obligé de respecter. Naître malgré soi, bouffer, agiter sa queue, faire naître, et mourir.
La vie est un grand vide. Elle l'a toujours été, et elle le sera toujours. Un grand vide, qui pourrait parfaitement se dérouler sans moi. Mais moi, je n'ai plus envie de jouer ce jeu. Non, je ne veux plus. Je veux vivre quelque chose de personnel, d'intense. Je ne veux plus être le dernier boulon interchangeable d'une énorme machine. Le jour de ma mort, je ne veux pas avoir l'impression d'avoir vécu les mêmes conneries que tous les millions de crétins qui s'entassent sur cette planète. En somme, ce que j'ai vécu, le dernier des trous du cul l'a vécu aussi. Il faut que je me trouve une raison, un prétexte, au hasard, n'importe quoi pour avoir envie de tenir encore vingt ans jusqu'à ma mort.
Tiens, si je pouvais recommencer mon existence, je devrais faire des films pornos. Là au moins, c'est clair. Les gens qui font ça, ils ont tout compris à notre espèce. Soit t'es né avec une bite, et tu n'es utile que si tu te comportes comme une bonne bite bien dure qui bourre des trous. Soit t'es né avec un trou, et tu ne seras utile que si tu te fais bien bourrer. Mais dans les deux cas, t'es tout seul. Oui, moi je suis une bite. C'est ça, je suis une misérable bite. Et pour me faire respecter, il faudra que je reste toujours bien dur.
Monologue tiré du film Seul contre tous de Gaspar Noé
On naît seul, on vit seul, on meurt seul. Seul, toujours seul. Et même quand on baise on est seul. Seul avec sa chair, seul avec sa vie, qui est comme un tunnel qu'il est impossible de partager. Et plus on est vieux, plus on est seul, face à quelques souvenirs d'une vie qui se détruit au fur et à mesure.
Une vie, c'est comme un tunnel. Et à chacun son petit tunnel. Mais au bout du tunnel, il n'y a même pas de lumière. Il n'y a plus rien. Même la mémoire se décompose avant la fin. Les vieux le savent bien. Une petite vie, des petites économies, une petite retraite, et puis une petite tombe. Et tout ça, ça ne sert à rien. Strictement à rien.
Même les enfants, ça sert à rien. Dès que leurs parents n'ont plus rien à leur donner, ils les foutent en hospices pour qu'ils crèvent seuls, et en silence. Même les enfants n'en ont rien à battre. L'amour filial, ça n'existe pas. C'est un mythe. Ta mère, tu l'aimes juste quand elle te donne du lait. Et ton père, quand il te prête du fric. Mais quand les seins de ta mère se sont desséchés, et qu'il n'y a plus de lait à en tirer, ou quand les poches de ton père se sont vidées de leur fric, alors il n'y a plus qu'à les mettre dans un placard lointain, en espérant qu'ils meurent d'une maladie rapide et pas trop coûteuse.
C'est comme ça, c'est la loi de la vie. Ce n'est que lorsqu'il y a un héritage à toucher que les enfants font semblant d'être gentils. Mais quand tout l'héritage c'est un frigo ou une télé, ce n'est plus la peine de faire semblant. Ou alors vraiment un minimum, juste de quoi se donner bonne conscience. Un coup de fil par mois, et quelques larmes au moment de leur enterrement, et on est quitte avec son devoir.
L'amour, l'amitié, tout ça, c'est du pipeau. Ce sont des illusions, des illusions de jeunesse qu'on entretient pour cacher que tous les rapports humains ne sont que du petit commerce. Parler d'amitié et d'amour ça nous arrange, mais par calcul. La réalité, elle est beaucoup plus vénale. Ta mère, tu l'aimes parce qu'elle te nourrit, et t'empêche de mourir. Ton ami, tu l'aimes parce qu'il te trouve un travail qui te donne à manger, et t'empêche de mourir. Et ta grosse, tu l'aimes parce qu'elle te fait la cuisine, te vide les couilles, et te fait des enfants qui devront te protéger quand tu seras trop vieux, et que t'auras peur de mourir.
Mais il suffit d'avoir giflé une seule fois son môme pour qu'il se venge quand tu seras vieux. En fait, cette gifle, ça l'arrange énormément. Et lorsqu'il te foutra à l'hospice, elle lui servira de prétexte pour masquer le désintérêt naturel que n'importe qui éprouve à l'égard de ses géniteurs. Non, baiser n'est pas un bon calcul. Ça coûte même très cher. Mais ça fait passer le temps. Et quand le désir de baiser est parti, on se rend compte qu'on a plus rien à faire dans ce monde. Et qu'il n'y a jamais rieu eu d'autre dans cette putain de vie. Rien qu'un programme de reporduction inscrit au fond de nos tripes, et qu'on se croit obligé de respecter. Naître malgré soi, bouffer, agiter sa queue, faire naître, et mourir.
La vie est un grand vide. Elle l'a toujours été, et elle le sera toujours. Un grand vide, qui pourrait parfaitement se dérouler sans moi. Mais moi, je n'ai plus envie de jouer ce jeu. Non, je ne veux plus. Je veux vivre quelque chose de personnel, d'intense. Je ne veux plus être le dernier boulon interchangeable d'une énorme machine. Le jour de ma mort, je ne veux pas avoir l'impression d'avoir vécu les mêmes conneries que tous les millions de crétins qui s'entassent sur cette planète. En somme, ce que j'ai vécu, le dernier des trous du cul l'a vécu aussi. Il faut que je me trouve une raison, un prétexte, au hasard, n'importe quoi pour avoir envie de tenir encore vingt ans jusqu'à ma mort.
Tiens, si je pouvais recommencer mon existence, je devrais faire des films pornos. Là au moins, c'est clair. Les gens qui font ça, ils ont tout compris à notre espèce. Soit t'es né avec une bite, et tu n'es utile que si tu te comportes comme une bonne bite bien dure qui bourre des trous. Soit t'es né avec un trou, et tu ne seras utile que si tu te fais bien bourrer. Mais dans les deux cas, t'es tout seul. Oui, moi je suis une bite. C'est ça, je suis une misérable bite. Et pour me faire respecter, il faudra que je reste toujours bien dur.
Monologue tiré du film Seul contre tous de Gaspar Noé
Re: Poêtes éternels
Arak merci!! C'est affreusement beau ce texte, d'une beauté étrange mais magnifique merci
Dark Sanctuary - Présence
J'ai traversé tant de couloirs,
Le corps nu, affaibli par le froid.
Il ne reste de ma mémoire,
Que ce cri dont l'écho ne part pas.
Un instant de malaise, de peur,
Semblable à une vie pour moi.
Une ombre, une présence,
Un visage recouvert
La lumière, un bourreau,
Sa main sur mon corps,
Sa main sur mon âme,
Un ultime cri qui résonne
En moi...
Dark Sanctuary - Présence
J'ai traversé tant de couloirs,
Le corps nu, affaibli par le froid.
Il ne reste de ma mémoire,
Que ce cri dont l'écho ne part pas.
Un instant de malaise, de peur,
Semblable à une vie pour moi.
Une ombre, une présence,
Un visage recouvert
La lumière, un bourreau,
Sa main sur mon corps,
Sa main sur mon âme,
Un ultime cri qui résonne
En moi...
nazgul666- Gentleman pervers
- Nombre de messages : 19546
Age : 45
Date d'inscription : 13/12/2004
Re: Poêtes éternels
Louise Attaque
Léa
Paroles: Gaëtan Roussel. Musique: Louise Attaque 1997 "Louise Attaque"
--------------------------------------------------------------------------------
Elle est pas terroriste, elle est pas anti-terroriste
Elle est pas integriste, elle est pas seule sur terre
Elle est pas commode, non elle est pas comme Aude
Elle est pas froide, elle est pas chaude pour nu realiste
Elle est pas crediteur
Elle est pas mechante, mais putain qu'est ce qu'elle est chiante
Lea
Elle est pas interimaire, elle est pas comme ma mere
Elle est passagere, elle est pacifiste,
Elle est pas d'accord, elle est passionnee
Elle est pas fute fute, elle est pathetique, elle aime pas tous mes tics
Elle est pas solitaire, elle est pas solidaire, elle est paresseuse
Elle est pas reciproque, elle est pas en cloque
Elle est pas d'la region PACA, elle a qu'a s'envoler
Lea
Elle est parisienne, elle est pas presentable,
Elle est pas jolie, elle est pas moche non plus ,
Elle est pas a gauche, elle est pas a droite,
elle est pas maladroite
Lea
Elle est pas terroriste, elle est pas anti-terroriste
Elle est pas jolie, elle est pas moche non plus
Elle est pas toujours drole, elle est pas libre
Elle est pas tentee, elle est paternaliste
Elle est pas inspiree, elle est patiente
Elle est pasticheuse elle est pas cible, elle fait pas la politique
Elle l'a pas vole, elle passing-shot
Elle est passe-temps, elle est passable
Elle est pas stable, elle est pas partout
Elle dit qu'elle partira ou elle est meme pas venue
Elle est partisane, elle est pas pas pas sortable
Et ça j'vous l'ai pas pas deja dit
Qu'elle est parisienne, elle est parisienne
Elle est pas terroriste, elle est pas terroriste
Léa
Paroles: Gaëtan Roussel. Musique: Louise Attaque 1997 "Louise Attaque"
--------------------------------------------------------------------------------
Elle est pas terroriste, elle est pas anti-terroriste
Elle est pas integriste, elle est pas seule sur terre
Elle est pas commode, non elle est pas comme Aude
Elle est pas froide, elle est pas chaude pour nu realiste
Elle est pas crediteur
Elle est pas mechante, mais putain qu'est ce qu'elle est chiante
Lea
Elle est pas interimaire, elle est pas comme ma mere
Elle est passagere, elle est pacifiste,
Elle est pas d'accord, elle est passionnee
Elle est pas fute fute, elle est pathetique, elle aime pas tous mes tics
Elle est pas solitaire, elle est pas solidaire, elle est paresseuse
Elle est pas reciproque, elle est pas en cloque
Elle est pas d'la region PACA, elle a qu'a s'envoler
Lea
Elle est parisienne, elle est pas presentable,
Elle est pas jolie, elle est pas moche non plus ,
Elle est pas a gauche, elle est pas a droite,
elle est pas maladroite
Lea
Elle est pas terroriste, elle est pas anti-terroriste
Elle est pas jolie, elle est pas moche non plus
Elle est pas toujours drole, elle est pas libre
Elle est pas tentee, elle est paternaliste
Elle est pas inspiree, elle est patiente
Elle est pasticheuse elle est pas cible, elle fait pas la politique
Elle l'a pas vole, elle passing-shot
Elle est passe-temps, elle est passable
Elle est pas stable, elle est pas partout
Elle dit qu'elle partira ou elle est meme pas venue
Elle est partisane, elle est pas pas pas sortable
Et ça j'vous l'ai pas pas deja dit
Qu'elle est parisienne, elle est parisienne
Elle est pas terroriste, elle est pas terroriste
Chuipulà- Bougnat alsacien
- Nombre de messages : 739
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
D'abord il y a l'aîné
Lui qui est comme un melon
Lui qui a un gros nez
Lui qui sait plus son nom
Monsieur tellement qui boit
Ou tellement qu'il a bu
Qui fait rien de ses dix doigts
Mais lui qui n'en peut plus
Lui qui est complètement cuit
Et qui se prend pour le roi
Qui se saoule toutes les nuits
Avec du mauvais vin
Mais qu'on retrouve matin
Dans l'église qui roupille
Raide comme une saillie
Blanc comme un cierge de Pâques
Et puis qui balbutie
Et qui a l'œil qui divague
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne pense pas Monsieur
On ne pense pas on prie
Et puis, il y a l'autre
Des carottes dans les cheveux
Qu'a jamais vu un peigne
Ouest méchant comme une teigne
Même qu'il donnerait sa chemise
A des pauvres gens heureux
Qui a marié la Denise
Une fille de la ville
Enfin d'une autre ville
Et que c'est pas fini
Qui fait ses petites affaires
Avec son petit chapeau
Avec son petit manteau
Avec sa petite auto
Qu'aimerait bien avoir l'air
Mais qui n'a pas l'air du tout
Faut pas jouer les riches
Quand on n'a pas le sou
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne vit pas Monsieur
On ne vit pas on triche
Et puis, il y a les autres
La mère qui ne dit rien
Ou bien n'importe quoi
Et du soir au matin
Sous sa belle gueule d'apôtre
Et dans son cadre en bois
Il y a la moustache du père
Qui est mort d'une glissade
Et qui recarde son troupeau
Bouffer la soupe froide
Et ça fait des grands flchss
Et ça fait des grands flchss
Et puis il y a la toute vieille
Qu'en finit pas de vibrer
Et qu'on attend qu'elle crève
Vu que c'est elle qu'a l'oseille
Et qu'on écoute même pas
Ce que ses pauvres mains racontent
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne cause pas Monsieur
On ne cause pas on compte
Et puis et puis
Et puis il y a Frida
Qui est belle comme un soleil
Et qui m'aime pareil
Que moi j'aime Frida
Même qu'on se dit souvent
Qu'on aura une maison
Avec des tas de fenêtres
Avec presque pas de murs
Et qu'on vivra dedans
Et qu'il fera bon y être
Et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être
Parce que les autres veulent pas
Parce que les autres veulent pas
Les autres ils disent comme ça
Qu'elle est trop belle pour moi
Que je suis tout juste bon
A égorger les chats
J'ai jamais tué de chats
Ou alors y a longtemps
Ou bien j'ai oublié
Ou ils sentaient pas bon
Enfin ils ne veulent pas
Parfois quand on se voit
Semblant que c'est pas exprès
Avec ses yeux mouillants
Elle dit qu'elle partira
Elle dit qu'elle me suivra
Alors pour un instant
Pour un instant seulement
Alors moi je la crois Monsieur
Pour un instant
Pour un instant seulement
Parce que chez ces gens-là
Monsieur on ne s'en va pas
On ne s'en va pas Monsieur
On ne s'en va pas
Mais il est tard Monsieur
Il faut que je rentre chez moi.
Lui qui est comme un melon
Lui qui a un gros nez
Lui qui sait plus son nom
Monsieur tellement qui boit
Ou tellement qu'il a bu
Qui fait rien de ses dix doigts
Mais lui qui n'en peut plus
Lui qui est complètement cuit
Et qui se prend pour le roi
Qui se saoule toutes les nuits
Avec du mauvais vin
Mais qu'on retrouve matin
Dans l'église qui roupille
Raide comme une saillie
Blanc comme un cierge de Pâques
Et puis qui balbutie
Et qui a l'œil qui divague
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne pense pas Monsieur
On ne pense pas on prie
Et puis, il y a l'autre
Des carottes dans les cheveux
Qu'a jamais vu un peigne
Ouest méchant comme une teigne
Même qu'il donnerait sa chemise
A des pauvres gens heureux
Qui a marié la Denise
Une fille de la ville
Enfin d'une autre ville
Et que c'est pas fini
Qui fait ses petites affaires
Avec son petit chapeau
Avec son petit manteau
Avec sa petite auto
Qu'aimerait bien avoir l'air
Mais qui n'a pas l'air du tout
Faut pas jouer les riches
Quand on n'a pas le sou
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne vit pas Monsieur
On ne vit pas on triche
Et puis, il y a les autres
La mère qui ne dit rien
Ou bien n'importe quoi
Et du soir au matin
Sous sa belle gueule d'apôtre
Et dans son cadre en bois
Il y a la moustache du père
Qui est mort d'une glissade
Et qui recarde son troupeau
Bouffer la soupe froide
Et ça fait des grands flchss
Et ça fait des grands flchss
Et puis il y a la toute vieille
Qu'en finit pas de vibrer
Et qu'on attend qu'elle crève
Vu que c'est elle qu'a l'oseille
Et qu'on écoute même pas
Ce que ses pauvres mains racontent
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne cause pas Monsieur
On ne cause pas on compte
Et puis et puis
Et puis il y a Frida
Qui est belle comme un soleil
Et qui m'aime pareil
Que moi j'aime Frida
Même qu'on se dit souvent
Qu'on aura une maison
Avec des tas de fenêtres
Avec presque pas de murs
Et qu'on vivra dedans
Et qu'il fera bon y être
Et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être
Parce que les autres veulent pas
Parce que les autres veulent pas
Les autres ils disent comme ça
Qu'elle est trop belle pour moi
Que je suis tout juste bon
A égorger les chats
J'ai jamais tué de chats
Ou alors y a longtemps
Ou bien j'ai oublié
Ou ils sentaient pas bon
Enfin ils ne veulent pas
Parfois quand on se voit
Semblant que c'est pas exprès
Avec ses yeux mouillants
Elle dit qu'elle partira
Elle dit qu'elle me suivra
Alors pour un instant
Pour un instant seulement
Alors moi je la crois Monsieur
Pour un instant
Pour un instant seulement
Parce que chez ces gens-là
Monsieur on ne s'en va pas
On ne s'en va pas Monsieur
On ne s'en va pas
Mais il est tard Monsieur
Il faut que je rentre chez moi.
Chuipulà- Bougnat alsacien
- Nombre de messages : 739
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
J'ai vu passer des paroles de MAtmatah (je sais jamais comment ça s'ecrit!)
Il y en a une que j''aime beaucoup qui s'appelle Archimède.
Dans mon petit lagon émaillé
D'à peine un demi-mètre carré
J'ai tout juste assez pour me noyer
J'ai tant besoin d'y être assisté
Je ne pèse plus rien je ne fais que de chercher
Sans jamais craindre d'être délavé
J'ai suffisamment infusé
Pour ne plus savoir comment nager
Fais-moi plaisir apporte-moi
Une clope, un whisky et toi.
Un peu d'eau chaude beaucoup de toi
J'ai trouvé enfin je crois
Décrasse-moi bien les cheveux
Et toute la sueur qu'ils ont portée
Pique-moi les yeux
Encore une fois, fais les pleurer
Tous mes torts plongés dans ce liquide
Je l'espère ne remonteront pas
Qu'ils aillent se faire foutre dans les rides
Qui creusent le bout de nos doigts
Dans cette flaque d'egoisme
J'aimerais fondre tout entier
Et pour taire mon opportunisme
Je t'y invite volontiers
Fais-moi plaisir apporte-moi
Une clope, un whisky et toi.
Un peu d'eau chaude beaucoup de toi
J'ai trouvé enfin j'y crois
Il y en a une que j''aime beaucoup qui s'appelle Archimède.
Dans mon petit lagon émaillé
D'à peine un demi-mètre carré
J'ai tout juste assez pour me noyer
J'ai tant besoin d'y être assisté
Je ne pèse plus rien je ne fais que de chercher
Sans jamais craindre d'être délavé
J'ai suffisamment infusé
Pour ne plus savoir comment nager
Fais-moi plaisir apporte-moi
Une clope, un whisky et toi.
Un peu d'eau chaude beaucoup de toi
J'ai trouvé enfin je crois
Décrasse-moi bien les cheveux
Et toute la sueur qu'ils ont portée
Pique-moi les yeux
Encore une fois, fais les pleurer
Tous mes torts plongés dans ce liquide
Je l'espère ne remonteront pas
Qu'ils aillent se faire foutre dans les rides
Qui creusent le bout de nos doigts
Dans cette flaque d'egoisme
J'aimerais fondre tout entier
Et pour taire mon opportunisme
Je t'y invite volontiers
Fais-moi plaisir apporte-moi
Une clope, un whisky et toi.
Un peu d'eau chaude beaucoup de toi
J'ai trouvé enfin j'y crois
Attila- Grand suzerain de tous les ducs
- Nombre de messages : 400
Date d'inscription : 01/02/2005
Re: Poêtes éternels
LA COUSINE
L'hiver a ses plaisirs et souvent, le dimanche,
Quand un peu de soleil jaunit la terre blanche,
Avec une cousine on sort se promener...
- Et ne vous faites pas attendre pour le dîner,
Dit la mère. Et quand on a bien, aux Tuileries,
Vu sous les arbres noirs les toilettes fleuries,
La jeune fille a froid... et vous fait observer
Que le brouillard du soir commence à se lever.
Et l'on revient, parlant du beau jour qu'on regrette,
Qui s'est passé si vite... et de flamme discrète :
Et l'on sent en rentrant, avec grand appétit,
Du bas de l'escalier, -le dindon qui rôtit.
Gérard de Nerval
L'hiver a ses plaisirs et souvent, le dimanche,
Quand un peu de soleil jaunit la terre blanche,
Avec une cousine on sort se promener...
- Et ne vous faites pas attendre pour le dîner,
Dit la mère. Et quand on a bien, aux Tuileries,
Vu sous les arbres noirs les toilettes fleuries,
La jeune fille a froid... et vous fait observer
Que le brouillard du soir commence à se lever.
Et l'on revient, parlant du beau jour qu'on regrette,
Qui s'est passé si vite... et de flamme discrète :
Et l'on sent en rentrant, avec grand appétit,
Du bas de l'escalier, -le dindon qui rôtit.
Gérard de Nerval
Re: Poêtes éternels
El desdichado
Je suis le ténébreux, le veuf, l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la toure abolie,
Ma seule étoile est morte et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille ou le pampre à la Rose s'allie.
Suis-je amour ou phébus, Lusignan ou Byron,
Mon front est rouge encore du baiser de la reine,
J'ai révé dans la grotte ou nage la Sirène,
Et j'ai deux fois vainqueur, traversé l'acheron,
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée,
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
Idem.
J'adore. (J'aurai bien mis Vers Dorés, mais je ne le connais pas par coeur!)
Je suis le ténébreux, le veuf, l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la toure abolie,
Ma seule étoile est morte et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille ou le pampre à la Rose s'allie.
Suis-je amour ou phébus, Lusignan ou Byron,
Mon front est rouge encore du baiser de la reine,
J'ai révé dans la grotte ou nage la Sirène,
Et j'ai deux fois vainqueur, traversé l'acheron,
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée,
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
Idem.
J'adore. (J'aurai bien mis Vers Dorés, mais je ne le connais pas par coeur!)
Attila- Grand suzerain de tous les ducs
- Nombre de messages : 400
Date d'inscription : 01/02/2005
Re: Poêtes éternels
Google est notre ami
Vers Dorés
L'art ne veut point de pleurs et ne transige pas,
Voilà ma poétique en deux mots : elle est faite
De beaucoup de mépris pour l'homme et de combats
Contre l'amour criard et contre l'ennui bête.
Je sais qu'il faut souffrir pour monter à ce faîte
Et que la côte est rude à regarder d'en bas.
Je le sais, et je sais aussi que maint poète
A trop étroits les reins ou les poumons trop gras.
Aussi ceux-là sont grands, en dépit de l'envie,
Qui, dans l'âpre bataille ayant vaincu la vie
Et s'étant affranchis du joug des passions,
Tandis que le rêveur végète comme un arbre
Et que s'agitent, - tas plaintif, - les nations,
Se recueillent dans un égoïsme de marbre.
Verlaine
Vers Dorés
L'art ne veut point de pleurs et ne transige pas,
Voilà ma poétique en deux mots : elle est faite
De beaucoup de mépris pour l'homme et de combats
Contre l'amour criard et contre l'ennui bête.
Je sais qu'il faut souffrir pour monter à ce faîte
Et que la côte est rude à regarder d'en bas.
Je le sais, et je sais aussi que maint poète
A trop étroits les reins ou les poumons trop gras.
Aussi ceux-là sont grands, en dépit de l'envie,
Qui, dans l'âpre bataille ayant vaincu la vie
Et s'étant affranchis du joug des passions,
Tandis que le rêveur végète comme un arbre
Et que s'agitent, - tas plaintif, - les nations,
Se recueillent dans un égoïsme de marbre.
Verlaine
Daggy- Séide du Grand Escargot
- Nombre de messages : 1727
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
VERS DORES (Gérard DE NERVAL)
Homme ! libre penseur - Te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose :
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l'univers est absent.
Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
Chaque fleur est une âme à la nature éclose ;
Un mystère d'amour dans le métal repose :
"Tout est sensible !" - Et tout sur ton être est puissant !
Crains dans le mur aveugle un regard qui t'épie
A la matière même un verbe est attaché ...
Ne la fais pas servir à quelque usage impie !
Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché;
Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !
Homme ! libre penseur - Te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose :
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l'univers est absent.
Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
Chaque fleur est une âme à la nature éclose ;
Un mystère d'amour dans le métal repose :
"Tout est sensible !" - Et tout sur ton être est puissant !
Crains dans le mur aveugle un regard qui t'épie
A la matière même un verbe est attaché ...
Ne la fais pas servir à quelque usage impie !
Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché;
Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !
Dernière édition par le Mar 19 Fév 2008 - 2:20, édité 1 fois
Re: Poêtes éternels
Homme ! libre penseur - Te crois-tu seul pensant
Voilà ma poétique en deux mots : elle est faite
De forces que tu tiens ta liberté dispose,
Contre l'amour criard et contre l'ennui bête.
Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
Et que la côte est rude à regarder d'en bas.
Un mystère d'amour dans le métal repose :
A trop étroits les reins ou les poumons trop gras.
Crains dans le mur aveugle un regard qui t'épie
Qui, dans l'âpre bataille ayant vaincu la vie
Ne la fais pas servir à quelque usage impie !
Tandis que le rêveur végète comme un arbre
Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Se recueille dans un égoïsme de marbre.
Vers Dorés Mix
(DJ Gérard 2 Verlaine)
Voilà ma poétique en deux mots : elle est faite
De forces que tu tiens ta liberté dispose,
Contre l'amour criard et contre l'ennui bête.
Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
Et que la côte est rude à regarder d'en bas.
Un mystère d'amour dans le métal repose :
A trop étroits les reins ou les poumons trop gras.
Crains dans le mur aveugle un regard qui t'épie
Qui, dans l'âpre bataille ayant vaincu la vie
Ne la fais pas servir à quelque usage impie !
Tandis que le rêveur végète comme un arbre
Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Se recueille dans un égoïsme de marbre.
Vers Dorés Mix
(DJ Gérard 2 Verlaine)
Daggy- Séide du Grand Escargot
- Nombre de messages : 1727
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
Les Flamingands
Messieurs les Flamingands
J'ai deux mots à vous rire
Il y a trop longtemps
Que vous me faites frire
A vous souffler dans le cul
Pour devenir autobus
Vous voilà acrobates
Mais vraiment rien de plus
Nazis durant les guerres
Et catholiques entre elles
Vous oscillez sans cesse
Du fusil au missel
Vos regards sont lointains
Votre humour est exsangue
Bien qu'y aient des rue à Gand
Qui pissent dans les deux langues
Tu vois quand je pense à vous
J'aime que rien ne se perde
Messieurs les Flamingands
Je vous emmerde
Vous salissez la Flandre
Mais la Flandre vous juge
Voyez la mer du nord
Elle s'est enfuie de Bruges
Cessez de me gonfler
Mes vieilles roubignoles
Avec votre art flamand-italo-espagnol.
Vous êtes tellement tellement
Beaucoup trop lourds
Que quand les soirs d'orage
Des chinois cultivés
Me demandent d'où je suis,
Je réponds fatigué
Et les larmes aux dents :
"Ik ben van Luxembourg".
Et si aux jeunes femmes,
On ose un chant flamand,
Elles s'envolent en rêvant
Aux oiseaux roses et blancs
Et je vous interdis
D'espérer que jamais à Londres
Sous la pluie on puisse
Vous croire anglais
Et je vous interdis
A nEW yORK OU mILAN
D'éructer Messeigneurs
Autrement qu'en flamand
Vous n'aurez pas l'air cons
Vraiment pas cons du tout
Et moi je m'interdis
De dire que je m'en fous
Et je vous interdis
D'obliger nos enfants
Qui ne vous ont rien fait
A aboyer flamand
Et si mes frères se taisent
Et bien tant pis pour elles.
Je chante persiste et signe :
Je m'appelle Jacques Brel
Messieurs les Flamingands
J'ai deux mots à vous rire
Il y a trop longtemps
Que vous me faites frire
A vous souffler dans le cul
Pour devenir autobus
Vous voilà acrobates
Mais vraiment rien de plus
Nazis durant les guerres
Et catholiques entre elles
Vous oscillez sans cesse
Du fusil au missel
Vos regards sont lointains
Votre humour est exsangue
Bien qu'y aient des rue à Gand
Qui pissent dans les deux langues
Tu vois quand je pense à vous
J'aime que rien ne se perde
Messieurs les Flamingands
Je vous emmerde
Vous salissez la Flandre
Mais la Flandre vous juge
Voyez la mer du nord
Elle s'est enfuie de Bruges
Cessez de me gonfler
Mes vieilles roubignoles
Avec votre art flamand-italo-espagnol.
Vous êtes tellement tellement
Beaucoup trop lourds
Que quand les soirs d'orage
Des chinois cultivés
Me demandent d'où je suis,
Je réponds fatigué
Et les larmes aux dents :
"Ik ben van Luxembourg".
Et si aux jeunes femmes,
On ose un chant flamand,
Elles s'envolent en rêvant
Aux oiseaux roses et blancs
Et je vous interdis
D'espérer que jamais à Londres
Sous la pluie on puisse
Vous croire anglais
Et je vous interdis
A nEW yORK OU mILAN
D'éructer Messeigneurs
Autrement qu'en flamand
Vous n'aurez pas l'air cons
Vraiment pas cons du tout
Et moi je m'interdis
De dire que je m'en fous
Et je vous interdis
D'obliger nos enfants
Qui ne vous ont rien fait
A aboyer flamand
Et si mes frères se taisent
Et bien tant pis pour elles.
Je chante persiste et signe :
Je m'appelle Jacques Brel
Re: Poêtes éternels
Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les catholiques
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas catholique.
Lorsqu'ils sont venus
chercher les juifs
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.
poème attribué à Martin Niemöller (1892 - 1984)
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les catholiques
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas catholique.
Lorsqu'ils sont venus
chercher les juifs
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.
poème attribué à Martin Niemöller (1892 - 1984)
Daggy- Séide du Grand Escargot
- Nombre de messages : 1727
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
Poème pour un amoureux. (Anonyme)
En revenant de Lourdes par un chemin tordu
J'ai rencontré Nenette qui dormait le cul nu.
J'ai pris mon arbalète et je lui visait le cul.
Elle se réveilla et croyait avoir le diable au cul,
Ce n'était pas le diable, c'était ma queue poilue
Qui charge et qui décharge à coup de rabattu!
Quelle finesse! Je casse l'ambiance je crois.
En revenant de Lourdes par un chemin tordu
J'ai rencontré Nenette qui dormait le cul nu.
J'ai pris mon arbalète et je lui visait le cul.
Elle se réveilla et croyait avoir le diable au cul,
Ce n'était pas le diable, c'était ma queue poilue
Qui charge et qui décharge à coup de rabattu!
Quelle finesse! Je casse l'ambiance je crois.
JoelRobuchon- Ségolène Reinale
- Nombre de messages : 6908
Date d'inscription : 12/05/2005
Re: Poêtes éternels
Faut que t'arretes les colonies de vacances joel !! je suis sur que tu peux plus voir un coin d'herbe sans qu'il te vienne à l'esprit une chanson paillarde!!!
Et vive Cyril Lignac.
Et vive Cyril Lignac.
Attila- Grand suzerain de tous les ducs
- Nombre de messages : 400
Date d'inscription : 01/02/2005
Re: Poêtes éternels
Attila l'Outrancier a écrit:Et vive Cyril Lignac.
Ce petit cuisinier de mes deux n'arrivera jamais à ma botte. En plus, il fut mon apprenti, mon jeune padawan. L'élève tente de doubler le maître mais ce benêt ne sait même pas faire cuire un oeuf! Tout ça parce que môssieur joue les "bô gosses" sur une chaine privée.
JoelRobuchon- Ségolène Reinale
- Nombre de messages : 6908
Date d'inscription : 12/05/2005
Rimbaud
Sérieusement, je citerai mon poète préféré:
Rimbaud
Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Et dire qu'il a écrit ce petit joyau à à peine 16 ans...
Il y a également Baudelaire qui est magistral, d'après des sondages annuels, celui-ci se pointe au hit parade des poètes préférés.
Ah! Baudelaire! Ah Rimbaud!
Rimbaudelaire, Rimbaud de l'air.
Rimbaud
Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Et dire qu'il a écrit ce petit joyau à à peine 16 ans...
Il y a également Baudelaire qui est magistral, d'après des sondages annuels, celui-ci se pointe au hit parade des poètes préférés.
Ah! Baudelaire! Ah Rimbaud!
Rimbaudelaire, Rimbaud de l'air.
JoelRobuchon- Ségolène Reinale
- Nombre de messages : 6908
Date d'inscription : 12/05/2005
Re: Poêtes éternels
JoelRobuchon a écrit:Attila l'Outrancier a écrit:Et vive Cyril Lignac.
Ce petit cuisinier de mes deux n'arrivera jamais à ma botte. En plus, il fut mon apprenti, mon jeune padawan. L'élève tente de doubler le maître mais ce bennêt ne sait même faire cuire un oeuf! Tout ça parce que môssieur joue les "bô gosses" sur une chaine privée.
Faut dire qu'il est bien coiffé!!!
Plus serieusement voila une poésie que Verlaine aurait écrit pour Rimbaud que j'avais deja posté sur ce topic. Désolé de faire doublon mais je la retrouvais pas.
il pleure dans mon coeur
Comme Il pleut sur la ville
Quelle est cette langueur
qui pénètre mon coeur
Au bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits
Pour un coeur qui s'ennuit
O le bruit de la pluie
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure
Quoi? nulle trahison
Ce drame est sans raison
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine.
Attila- Grand suzerain de tous les ducs
- Nombre de messages : 400
Date d'inscription : 01/02/2005
Re: Rimbaud
JoelRobuchon a écrit:
Ah! Baudelaire! Ah Rimbaud!
Rimbaudelaire, Rimbaud de l'air.
J'aurais plutôt dis: Ah! Rimbaud! Beurk! Baudelaire!
De l'air Baudelaire...
Chuipulà- Bougnat alsacien
- Nombre de messages : 739
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
Ca c'est de la poésie aussi, mais faut être un gens de ch'nord pour bien l'apprécier.
Mon père disait Jacques BREL
Mon père disait
C'est l'vent du nord
Qui fait craquer les digues
A Scheveningen
À Scheveningen, petit
Tellement fort
Qu'on ne sait plus qui navigue
La mer du nord
Ou bien les digues
C'est le vent du nord
Qui transperce les yeux
Des hommes du nord
Jeunes ou vieux
Pour faire chanter
Des carillons de bleus
Venus du nord
Au fond de leurs yeux
Mon père disait
C'est le vent du nord
Qui fait tourner la tête
Autour de Bruges
Autour de bruges, petit
C'est le vent du nord
Qu'a raboté la terre
Autour des tours
Des tours de Bruges
Et qui fait qu'nos filles
Ont l'regard tranquille
Des vieilles villes
Des vieilles villes
Qui fait qu'nos belles
Ont le cheveu fragile
De nos dentelles
De nos dentelles
Mon père disait
C'est le vent du nord
Qu'a fait craquer la terre
Entre Zeebruges
Entre Zeebruges, petit
C'est le vent du Nord
Qu'a fait craquer la terre
Entre Zeebruges et l'Angleterre
Et Londres n'est plus
Comme avant le déluge
Le poing de Bruges
Narguant la mer
Londres n'est plus
Que le faubourg de Bruges
Perdu en mer
Perdu en mer
Mais mon père disait
C'est le vent du nord
Qui portera en terre
Mon corps sans âme
Et sans colère
C'est le vent du nord
Qui portera en terre
Mon corps sans âme
Face à la mer
C'est le vent du nord
Qui me fera capitaine
D'un brise-lames
Ou d'une baleine
C'est le vent du nord
Qui me fera capitaine
D'un brise-larmes
Pour ceux que j'aime
Mon père disait Jacques BREL
Mon père disait
C'est l'vent du nord
Qui fait craquer les digues
A Scheveningen
À Scheveningen, petit
Tellement fort
Qu'on ne sait plus qui navigue
La mer du nord
Ou bien les digues
C'est le vent du nord
Qui transperce les yeux
Des hommes du nord
Jeunes ou vieux
Pour faire chanter
Des carillons de bleus
Venus du nord
Au fond de leurs yeux
Mon père disait
C'est le vent du nord
Qui fait tourner la tête
Autour de Bruges
Autour de bruges, petit
C'est le vent du nord
Qu'a raboté la terre
Autour des tours
Des tours de Bruges
Et qui fait qu'nos filles
Ont l'regard tranquille
Des vieilles villes
Des vieilles villes
Qui fait qu'nos belles
Ont le cheveu fragile
De nos dentelles
De nos dentelles
Mon père disait
C'est le vent du nord
Qu'a fait craquer la terre
Entre Zeebruges
Entre Zeebruges, petit
C'est le vent du Nord
Qu'a fait craquer la terre
Entre Zeebruges et l'Angleterre
Et Londres n'est plus
Comme avant le déluge
Le poing de Bruges
Narguant la mer
Londres n'est plus
Que le faubourg de Bruges
Perdu en mer
Perdu en mer
Mais mon père disait
C'est le vent du nord
Qui portera en terre
Mon corps sans âme
Et sans colère
C'est le vent du nord
Qui portera en terre
Mon corps sans âme
Face à la mer
C'est le vent du nord
Qui me fera capitaine
D'un brise-lames
Ou d'une baleine
C'est le vent du nord
Qui me fera capitaine
D'un brise-larmes
Pour ceux que j'aime
Page 3 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Sujets similaires
» Poétes vos papiers !
» Le cercle des poètes du Grand Escargot
» Tous créateurs, artistes, poètes sur cette Terre
» Le cercle des poètes du Grand Escargot
» Tous créateurs, artistes, poètes sur cette Terre
Page 3 sur 6
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|