Poêtes éternels
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Re: Poêtes éternels
Avec Brel et Brassens, Guy Béart est considéré par les amateurs éclairés, comme le troisième grand B de la chanson française ; et si Béart ( Père d'Emmanuelle ) ne bénéficie pas d'une auréole aussi prestigieuse que ses compagnons Jacques et Georges, son talent n'en est pas moindre. Que ce soit par l'universalité des thèmes abordés ou par des mélodies dont chacun se souvient (pas vous ?) Guy Béart appartient indéniablement au panthéon des maîtres de la chanson française.
Vala, il fallait que ça se sache
La terre perd la boule
Et fait sauter ses foules
Voici finalement
Le grand le grand
Voici finalement
Le grand chambardement
Un grain de sable explose
Un grain c'est peu de choses
Mais deux mais dix mais cent
Ça c'est intéressant
Voyez messieurs mesdames
Dans l'univers en flammes
Entre les hommes-troncs
La danse des neutrons
C'est l'atome en goguette
Le ping-pong des planètes
La lune fait joujou
Et met la terre en joue
C'est la grande escalade
Les monts en marmelade
Sous le rayonnement
Du grand du grand
Sous le rayonnement
Du grand chambardement
Place pour le quadrille
Des fusées des torpilles
Ce soir c'est le grand bal
La "der des der" globale
Oyez les belles phrases
La Chine table rase
Se crêpant le chignon
A coups de champignons
Sur les montagnes russes
Passées au bleu de Prusse
Les bons gars du Far-West
Ont bien tombé la veste
Regardez qui décide
Ce joyeux génocide
Qui dirige vraiment
Le grand chambardement
Ciel ! Ce sont les machines
Les machines divines
Qui nous crient en avant
En langue de savant
Que les calculatrices
Sur le feu d'artifice
Alignent leurs zéros
Comme des généraux
Elles ont fait merveille
Bravo pour ces abeilles !
Qu'on décore à cette heure
Le grand ordinateur !
Nous finirons la guerre
Avec des lance-pierres
Si nous vivons demain
Nous en viendrons aux mains
Si nous vivons demain
Nous en viendrons aux mains!
Le grand chambardement (1969)
Vala, il fallait que ça se sache
La terre perd la boule
Et fait sauter ses foules
Voici finalement
Le grand le grand
Voici finalement
Le grand chambardement
Un grain de sable explose
Un grain c'est peu de choses
Mais deux mais dix mais cent
Ça c'est intéressant
Voyez messieurs mesdames
Dans l'univers en flammes
Entre les hommes-troncs
La danse des neutrons
C'est l'atome en goguette
Le ping-pong des planètes
La lune fait joujou
Et met la terre en joue
C'est la grande escalade
Les monts en marmelade
Sous le rayonnement
Du grand du grand
Sous le rayonnement
Du grand chambardement
Place pour le quadrille
Des fusées des torpilles
Ce soir c'est le grand bal
La "der des der" globale
Oyez les belles phrases
La Chine table rase
Se crêpant le chignon
A coups de champignons
Sur les montagnes russes
Passées au bleu de Prusse
Les bons gars du Far-West
Ont bien tombé la veste
Regardez qui décide
Ce joyeux génocide
Qui dirige vraiment
Le grand chambardement
Ciel ! Ce sont les machines
Les machines divines
Qui nous crient en avant
En langue de savant
Que les calculatrices
Sur le feu d'artifice
Alignent leurs zéros
Comme des généraux
Elles ont fait merveille
Bravo pour ces abeilles !
Qu'on décore à cette heure
Le grand ordinateur !
Nous finirons la guerre
Avec des lance-pierres
Si nous vivons demain
Nous en viendrons aux mains
Si nous vivons demain
Nous en viendrons aux mains!
Le grand chambardement (1969)
Re: Poêtes éternels
Well I've never seen you look quite so sad,
And I've never felt me feel quite so bad,
And I know we both feel that we have been had,
Well I guess they were just not that strong.
So I lost my woman and you lost your man,
And who knows who's right or who's wrong,
But I've got my guitar and I've got a plan,
Throw your arms 'round this honky tonk man!
Throw your arms 'round this honky tonk man,
And we'll get through this night the best way we can!
It's the best ol' pain killer since hurtin' began,
Throw your arms 'round this honky tonk man!
I miss that woman, you miss him too,
There's not a hell of a lot we can do,
But cling to each other 'till the hurtin' is through,
But the hurt can only last just so long.
You'll be my woman, I'll be your man,
Even if just for a while,
I've still got my guitar and I've got a plan,
Throw your arms 'round this honky tonk man!
Throw your arms 'round this honky tonk man,
And we'll get through this night the best way we can!
It's the best ol' pain killer since hurtin' began,
Throw your arms 'round this honky tonk man!
Throw your arms 'round this honky tonk man!
And I've never felt me feel quite so bad,
And I know we both feel that we have been had,
Well I guess they were just not that strong.
So I lost my woman and you lost your man,
And who knows who's right or who's wrong,
But I've got my guitar and I've got a plan,
Throw your arms 'round this honky tonk man!
Throw your arms 'round this honky tonk man,
And we'll get through this night the best way we can!
It's the best ol' pain killer since hurtin' began,
Throw your arms 'round this honky tonk man!
I miss that woman, you miss him too,
There's not a hell of a lot we can do,
But cling to each other 'till the hurtin' is through,
But the hurt can only last just so long.
You'll be my woman, I'll be your man,
Even if just for a while,
I've still got my guitar and I've got a plan,
Throw your arms 'round this honky tonk man!
Throw your arms 'round this honky tonk man,
And we'll get through this night the best way we can!
It's the best ol' pain killer since hurtin' began,
Throw your arms 'round this honky tonk man!
Throw your arms 'round this honky tonk man!
Lestat- Vampire alsacien
- Nombre de messages : 11258
Age : 41
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Poêtes éternels
Toi que j’ai connu à l’école
Chevalier, cow-boy justicier
Bonhomme qui joue et qui rigole
Dan son bien être journalier
Qu’est ce que j’ai fait
Pendant ce chemin parcouru
Qu’est ce qui t’a fait
Devenir ce que tu es devenu
Y’a eu ce coup de vent sur ton crane
Qui a emporté tout tes cheveux
Ce nouveau copain en terminale
Puis ces deux flingues au fond de tes yeux
Deux ou trois échecs en amour
Une sacrée bonne dose d’ennui
Plus d’ignorance de jours en jours
Et puis ces livres interdits
Qu’est ce que j’ai fait
Pendant ce chemin parcouru
Qu’est ce qui t’a fait
Devenir ce que tu es devenu
Ce sont des petits morceaux de peur
Un peu partout, disséminé
Des petits fragments de frayeur
Qui finissent par s’assembler
Rien que des petits morceaux de peur
Que l’on ta gentiment donné
Des limailles, des copeaux, de terreur
Qui paralysent la pensée.
Et puis tu as suivi la horde
Les chiens les grenades les canifs
On t’attisé ta notion de l’ordre
Et ton gout pour le punitif
Le désir d’éliminer
Tout ce qui ne te ressemble pas
Les ignorances que tu hais
Tu as buté n’importe quoi
Qu’est ce que j’ai fait
Pendant ce chemin parcouru
Qu’est ce qui t’a fait
Devenir ce que tu es devenu
Ce sont des petits morceaux de peur
Un peu partout, éparpillés
Des débris, des tessons, de terreurs
Qui t’incitent à ne pas changer
Rien que des petits morceaux de peur
Qui paralysent la pensée
Des éclats, des débris, de frayeur
Qui effacent une identité
A vivre ta vie a Pile ou Face
Ta pièce t’a rendu sa monnaie
C’est l’heure d’écrire ton épitaphe
Sous une croix qui n’est pas gammée
Y’a personne d’autre que moi sur Terre
Le jour de ton enterrement
A franchir la grille du cimetière
Vois, tous tes copains sont absents
Et maintenant
Qu’est ce qui fait qu’au jour ou nous sommes
Je ne suis qu’une maman
Qui pleure son petit bonhomme
Ce sont des petits morceaux de peur
Qu’a droite a gauche j’ai glanés
Des éclats, des débris, de terreur
Tiens, je t’en ai fais un bouquet
Rien que des petits morceaux de peur
Qui paralysent la pensée
Des petits fragments de terreur
Qui t’oblige à ne plus bouger
Rien que des petits morceaux de peur
Rien que des petits morceaux de peur
Rien que des petits morceaux de peur
Les Wriggles - Petit bonhomme
Chevalier, cow-boy justicier
Bonhomme qui joue et qui rigole
Dan son bien être journalier
Qu’est ce que j’ai fait
Pendant ce chemin parcouru
Qu’est ce qui t’a fait
Devenir ce que tu es devenu
Y’a eu ce coup de vent sur ton crane
Qui a emporté tout tes cheveux
Ce nouveau copain en terminale
Puis ces deux flingues au fond de tes yeux
Deux ou trois échecs en amour
Une sacrée bonne dose d’ennui
Plus d’ignorance de jours en jours
Et puis ces livres interdits
Qu’est ce que j’ai fait
Pendant ce chemin parcouru
Qu’est ce qui t’a fait
Devenir ce que tu es devenu
Ce sont des petits morceaux de peur
Un peu partout, disséminé
Des petits fragments de frayeur
Qui finissent par s’assembler
Rien que des petits morceaux de peur
Que l’on ta gentiment donné
Des limailles, des copeaux, de terreur
Qui paralysent la pensée.
Et puis tu as suivi la horde
Les chiens les grenades les canifs
On t’attisé ta notion de l’ordre
Et ton gout pour le punitif
Le désir d’éliminer
Tout ce qui ne te ressemble pas
Les ignorances que tu hais
Tu as buté n’importe quoi
Qu’est ce que j’ai fait
Pendant ce chemin parcouru
Qu’est ce qui t’a fait
Devenir ce que tu es devenu
Ce sont des petits morceaux de peur
Un peu partout, éparpillés
Des débris, des tessons, de terreurs
Qui t’incitent à ne pas changer
Rien que des petits morceaux de peur
Qui paralysent la pensée
Des éclats, des débris, de frayeur
Qui effacent une identité
A vivre ta vie a Pile ou Face
Ta pièce t’a rendu sa monnaie
C’est l’heure d’écrire ton épitaphe
Sous une croix qui n’est pas gammée
Y’a personne d’autre que moi sur Terre
Le jour de ton enterrement
A franchir la grille du cimetière
Vois, tous tes copains sont absents
Et maintenant
Qu’est ce qui fait qu’au jour ou nous sommes
Je ne suis qu’une maman
Qui pleure son petit bonhomme
Ce sont des petits morceaux de peur
Qu’a droite a gauche j’ai glanés
Des éclats, des débris, de terreur
Tiens, je t’en ai fais un bouquet
Rien que des petits morceaux de peur
Qui paralysent la pensée
Des petits fragments de terreur
Qui t’oblige à ne plus bouger
Rien que des petits morceaux de peur
Rien que des petits morceaux de peur
Rien que des petits morceaux de peur
Les Wriggles - Petit bonhomme
nazgul666- Gentleman pervers
- Nombre de messages : 19546
Age : 45
Date d'inscription : 13/12/2004
Re: Poêtes éternels
La mouche
Je suis une mouche
Posée sur sa bouche
Elle était nue
On aurait cru le paradis
Tant elle était jolie
Je suis une mouche
Posée là sur sa bouche
Je n’avais d’yeux que pour elle
Mais elle voulait
Que je me tire à tire d’ailes
Sur ses lèvres, moi, j’avais décidé
De ne plus jamais m’envoler
Sur ses lèvres, moi, j’avais décidé
De ne plus jamais m’en aller
Mais que fait donc cette mouche
Posée là sur ma bouche
Demanda-t-elle au peintre
Qui lui dit
Comme c’est joli
De voir cette mouche
Dessinée sur ta bouche
Et moi j’aurais tout donné
Oui, tout donné
Pour pouvoir l’embrasser
Sur ses lèvres, moi, j’avais déposé
Le plus doux des plus doux baisers
Sur ses lèvres, moi, d’une gifle elle m’a tuée
Croyant que j’voulais la piquer
J’étais une mouche
Posée là sur sa bouche
Elle était nue
On aurait cru le paradis
Tant elle était jolie
Je suis une mouche
Écrasée sur sa bouche
Il ne faut pas dire aux femmes
Qu’on les aime
Sinon elles deviennent piquées
Sur ses lèvres, moi, je m’étais posé
Pour lui dire que je l’aimais
Mais les femmes, moi
Je n’m’étais pas méfié
C’est un peu tard vous me direz
C’est un peu tard vous me direz, vous me direz
C’est un peu tard vous me direz
J’étais une mouche
Posée sur sa bouche
Je voulais seul’ment l’embrasser
Mais elle a cru que j’voulais la piquer
Que c’est dur d’être une mouche
Quand d’autres que vous prenn’ la mouche
De moi il ne reste qu’un point
Sur un tableau
Comme le ciel est loin
Sur ses lèvres, moi, je m’étais posé
Pour lui dire que je l’aimais
Mais les femmes, moi
Je n’ m’étais pas méfié
Une mouche c’est vraiment bête à tuer
Une mouche c’est vraiment bête à tuer
Une mouche c’est vraiment bête à tuer
Je suis une mouche
Posée sur sa bouche
Elle était nue
On aurait cru le paradis
Tant elle était jolie
Je suis une mouche
Posée là sur sa bouche
Je n’avais d’yeux que pour elle
Mais elle voulait
Que je me tire à tire d’ailes
Sur ses lèvres, moi, j’avais décidé
De ne plus jamais m’envoler
Sur ses lèvres, moi, j’avais décidé
De ne plus jamais m’en aller
Mais que fait donc cette mouche
Posée là sur ma bouche
Demanda-t-elle au peintre
Qui lui dit
Comme c’est joli
De voir cette mouche
Dessinée sur ta bouche
Et moi j’aurais tout donné
Oui, tout donné
Pour pouvoir l’embrasser
Sur ses lèvres, moi, j’avais déposé
Le plus doux des plus doux baisers
Sur ses lèvres, moi, d’une gifle elle m’a tuée
Croyant que j’voulais la piquer
J’étais une mouche
Posée là sur sa bouche
Elle était nue
On aurait cru le paradis
Tant elle était jolie
Je suis une mouche
Écrasée sur sa bouche
Il ne faut pas dire aux femmes
Qu’on les aime
Sinon elles deviennent piquées
Sur ses lèvres, moi, je m’étais posé
Pour lui dire que je l’aimais
Mais les femmes, moi
Je n’m’étais pas méfié
C’est un peu tard vous me direz
C’est un peu tard vous me direz, vous me direz
C’est un peu tard vous me direz
J’étais une mouche
Posée sur sa bouche
Je voulais seul’ment l’embrasser
Mais elle a cru que j’voulais la piquer
Que c’est dur d’être une mouche
Quand d’autres que vous prenn’ la mouche
De moi il ne reste qu’un point
Sur un tableau
Comme le ciel est loin
Sur ses lèvres, moi, je m’étais posé
Pour lui dire que je l’aimais
Mais les femmes, moi
Je n’ m’étais pas méfié
Une mouche c’est vraiment bête à tuer
Une mouche c’est vraiment bête à tuer
Une mouche c’est vraiment bête à tuer
Re: Poêtes éternels
Hier soir j'étais à l'entrée de la gare d'Asnières. C'était l'heure moite où tous les gens pressés de rentrer chez eux se bousculaient à qui mieux mieux sous un ciel étouffant et noir comme de la suie. j'ai été retenu par un jeune ditributeur de tract à la sauvette ; ce dernier narrait l'annonce prochaine d'un festival de la chanson révolutionnaire et sociale avec dans le désordre, le discours de quelques politiciens locaux, un buffet fraternel, une chanteuse de slam, des chansons rock acoustiques, deux-trois inévitables chanteurs moyens de rap, un bar de l'amitié et pour finir, l'itinéraire en bus pour aller applaudir tout ce joli monde. Ce festival est organisé par les nouveaux partis montants:tendances de la gauche radicale (crise oblige.) Mais la cerise sur ce gâteau trop sucré c'était ce petit & délicieux poème que je vous décline ici, écrit par un "rude gaulois" du nom de Pierre Dupont en 1846 :
Nous dont la lampe, le matin
au clairon du coq se rallume
Nous tous qu'un salaire incertain
Ramène avant l'aube à l'enclume
Nous qui, des bras, des pieds, des mains
De tout le corps luttons sans cesse
Sans abriter nos lendemains
Contre le froid et la vieillesse
Aimons nous et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons, buvons, buvons
A l'indépendance du monde!
Il y avait alors dans l'air, une fraternité qui n'a plus cours dans nos sociétés repliés sur elles-mêmes
Nous dont la lampe, le matin
au clairon du coq se rallume
Nous tous qu'un salaire incertain
Ramène avant l'aube à l'enclume
Nous qui, des bras, des pieds, des mains
De tout le corps luttons sans cesse
Sans abriter nos lendemains
Contre le froid et la vieillesse
Aimons nous et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons, buvons, buvons
A l'indépendance du monde!
Il y avait alors dans l'air, une fraternité qui n'a plus cours dans nos sociétés repliés sur elles-mêmes
Re: Poêtes éternels
Nul n'est besoin d'écrire ici; il suffit d'écouter les souffles, les plaintes et les silences
El viva la technologie !!!!!!!!!!!!!!!
Re: Poêtes éternels
Pierre François LACENAIRE
En expirant, le cygne chante encor,
Ah laissez-moi chanter mon chant de mort !...
Ah laissez-moi chanter, moi qui sans agonie
Vais vous quitter dans peu d'instants,
Qui ne regrette de la vie
Que quelques jours de mon printemps
Et quelques baisers d'une amie
Qui m'ont charmé jusqu'à vingt ans !...
Salut à toi, ma belle fiancée,
Qui dans tes bras vas m'enlacer bientôt !
A toi ma dernière pensée,
Je fus à toi dès le berceau.
Salut ô guillotine ! expiation sublime,
Dernier article de la loi,
Qui soustrais l'homme à l'homme et le rends pur de crime
Dans le sein du néant, mon espoir et ma foi.
Je vais mourir... le jour est-il plus sombre ?
Dans les cieux l'éclair a-t-il lui ?
Sur moi vois-je s'étendre une ombre
Qui présage une horrible nuit ?
Non, rien n'a troublé la nature.
Tout est riant autour de moi,
Mon âme est calme et sans murmure,
Mon coeur sans crainte et sans effroi
Comme une vierge chaste et pure.
Sur des songes d'amour je m'appuie et m'endors,
Me direz-vous ce que c'est qu'un remords ?
Vertu, tu n'es qu'un mot, car partout sur la terre
Ainsi que Dieu je t'ai cherchée en vain !
Dieu ! Vertu ! paraissez, montrez-moi la lumière !
Mon coeur va devant vous s'humilier soudain.
Dieu ! mais c'est en son nom qu'on maudit, qu'on torture
Celui qui l'a conçu plus sublime et plus grand ?
La vertu !... n'est-ce pas une longue imposture
Qui dérobe le riche au fer de l'indigent ?
On n'en demande pas à l'opulence altière,
On en dispense le pouvoir,
Le pauvre seul est tenu d'en avoir.
Pauvre à toi la vertu ! Pauvre à toi la misère.
A nous le vice et la vie à plein verre !
Vous ! mourez sans vous plaindre : est-ce pas votre sort ?
Mourez sans nous troubler ou vous êtes infâmes.
J'ai saisi mon poignard et j'ai dit, moi : de l'or !...
De l'or avec du sang... de l'or et puis des femmes
Qu'on achète et qu'on paye avec cet or sanglant.
Des femmes et du vin... un instant je veux vivre...
Du sang... du vin... l'ivresse... attendez un instant
Et puis à votre loi tout entier je me livre...
Que voulez-vous de moi ? vous parlez d'échafaud ?
Me voici... j'ai vécu... j'attendais le bourreau.
En expirant, le cygne chante encor,
Ah laissez-moi chanter mon chant de mort !...
Ah laissez-moi chanter, moi qui sans agonie
Vais vous quitter dans peu d'instants,
Qui ne regrette de la vie
Que quelques jours de mon printemps
Et quelques baisers d'une amie
Qui m'ont charmé jusqu'à vingt ans !...
Salut à toi, ma belle fiancée,
Qui dans tes bras vas m'enlacer bientôt !
A toi ma dernière pensée,
Je fus à toi dès le berceau.
Salut ô guillotine ! expiation sublime,
Dernier article de la loi,
Qui soustrais l'homme à l'homme et le rends pur de crime
Dans le sein du néant, mon espoir et ma foi.
Je vais mourir... le jour est-il plus sombre ?
Dans les cieux l'éclair a-t-il lui ?
Sur moi vois-je s'étendre une ombre
Qui présage une horrible nuit ?
Non, rien n'a troublé la nature.
Tout est riant autour de moi,
Mon âme est calme et sans murmure,
Mon coeur sans crainte et sans effroi
Comme une vierge chaste et pure.
Sur des songes d'amour je m'appuie et m'endors,
Me direz-vous ce que c'est qu'un remords ?
Vertu, tu n'es qu'un mot, car partout sur la terre
Ainsi que Dieu je t'ai cherchée en vain !
Dieu ! Vertu ! paraissez, montrez-moi la lumière !
Mon coeur va devant vous s'humilier soudain.
Dieu ! mais c'est en son nom qu'on maudit, qu'on torture
Celui qui l'a conçu plus sublime et plus grand ?
La vertu !... n'est-ce pas une longue imposture
Qui dérobe le riche au fer de l'indigent ?
On n'en demande pas à l'opulence altière,
On en dispense le pouvoir,
Le pauvre seul est tenu d'en avoir.
Pauvre à toi la vertu ! Pauvre à toi la misère.
A nous le vice et la vie à plein verre !
Vous ! mourez sans vous plaindre : est-ce pas votre sort ?
Mourez sans nous troubler ou vous êtes infâmes.
J'ai saisi mon poignard et j'ai dit, moi : de l'or !...
De l'or avec du sang... de l'or et puis des femmes
Qu'on achète et qu'on paye avec cet or sanglant.
Des femmes et du vin... un instant je veux vivre...
Du sang... du vin... l'ivresse... attendez un instant
Et puis à votre loi tout entier je me livre...
Que voulez-vous de moi ? vous parlez d'échafaud ?
Me voici... j'ai vécu... j'attendais le bourreau.
trouvtou- Invité
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