Quelques bons moments de ciné [Ciné/Meilleurs moments]

comment ça full metal jacket vain? je te comprend pas

Moi je comprend pas le film, ça tombe bien. Je ne comprend pas ce que ce film raconte, son message, où il veut en venir, je ne comprend même pas sa raison d'exister tiens.

Ou bien si, j'ai l'impression que Kubrick nous dit que la guerre c'est pas bien mais c'est cool quand même. Auquel cas je préfère me regarder un bon Rambo 2, au moins il y a une baston d'hélocptère.

Lestat a écrit:Moi je comprend pas le film, ça tombe bien. Je ne comprend pas ce que ce film raconte, son message, où il veut en venir, je ne comprend même pas sa raison d'exister tiens.

Au moins dans Docteur Folamour le message de kubrick est très clair, il nous dit que même si c'est pour empêcher un fou de faire sauter la planète, t'as pas le droit de fusiller le monnayeur d'un distributeur de coca.

Il y a beaucoup de psychologie chez Kubrick. C'est clair que c'est moins spontané que Rambo Dans "Full metal jacket" la scène qui m'a réellement impressionné est celle ou le soldat baleine pète les plombs et qu'il flingue le sergent dans les gogues avant de se faire sauter la cervelle. On lui avait inculqué d'aimer son arme comme une femme et ce soldat, brimé par ses camarades rajouté à ses propres complexes décide de mettre un terme à sa vie car dans sa folie lucide il s'était rendu compte qu'il n'en reviendrait probablement pas du bourbier, comme tant d'autres après lui ............

Cette scène est extroardinaire, notamment parce que Vince d'Onofrio fait littéralement peur, mais pareil, Kubrick fait montre d'un manque de subtilité énorme. Il fallait un bidasse incompétent, c'est tombé sur Baleine, qui réussit l'exploit d'être à la fois rondoullard, névrosé, goinfre et un peu bêta. Kubrick lui aurai mis une pencarte "bottez moi le cul, je suis un looser", ça n'aurait pas été moins gros. Quand il se suicide, on ne se dit pas "ah mince" mais "ah tout de même il était temps".

Lestat a écrit:Kubrick lui aurai mis une pencarte "bottez moi le cul, je suis un looser", ça n'aurait pas été moins gros. Quand il se suicide, on ne se dit pas "ah mince" mais "ah tout de même il était temps".

Oui c'est honteux de laisser vivre quelqu'un qui fait d'aussi énormes fautes d'orthographes.

fautes d'orthographes

Mon orthographe vaut bien ta grammaire.

André a écrit:Oui regarde Kubrick, et commence par Docteur Folamour c'est un conseil du GE en personne.

Il passe ce mois-ci à la Cinémathèque de Nice, il me semble... je vais essayer d'aller le voir !


Je ne crois pas avoir vu de film de Kubrick, mais j'ai vu un film avec John Malkovich, où il joue le rôle (d'après une histoire vraie !) d'un type qui s'est fait passer pour Kubrick. Appelez-moi Kubrick.


Ah oui, et tant qu'on y est : ce soir, il y a Barry Lindon, sur Arte, 20h45. Pour ceux qui peuvent. Notre prof de lettres l'avait évoqué l'autre jour (il y a sûrement un rapport avec la Chartreuse de Parme et Stendhal, mais je ne sais plus lequel.). Apparemment c'est un film à voir.
(pour ma part, ça m'a l'air compromis, mais je vais essayer. :? )

Lestat a écrit:Cette scène est extroardinaire, notamment parce que Vince d'Onofrio fait littéralement peur, mais pareil, Kubrick fait montre d'un manque de subtilité énorme. Il fallait un bidasse incompétent, c'est tombé sur Baleine, qui réussit l'exploit d'être à la fois rondoullard, névrosé, goinfre et un peu bêta. Kubrick lui aurai mis une pencarte "bottez moi le cul, je suis un looser", ça n'aurait pas été moins gros. Quand il se suicide, on ne se dit pas "ah mince" mais "ah tout de même il était temps".

Pour Baleine, il est rondouillard, névrosé, goinfre (la boulimie est déjà une forme de suicide lente) pour des raisons que nous ignorons mais dont on devine qu'elle vient d'un lointain traumatisme. Il savait qu'en tuant son supérieur il se condamnait à mort. Kubrick ne fait pas de bourrinage dans cette scène particulière. Elle est particulièrement juste et réaliste ! Qui sait à quoi mène la névrose quand elle est inconsciemment attisée par ses proches et parfois même consciemment allumée par soi-même. Le suicide est pour moi le mécanisme irréversible d'un désespoir violent mais paradoxalement mûrement & parfaitement réfléchi - Bien sûr ça se discute

Je trouve quand même ça caricatural. Il en fallait un, ça tombe sur le gros qui n'a jamais eu de bol dans la vie...Si encore Kubrick construisait son personnage de Baleine, ça passerait mais là non, il apparaît, il s'en prend plein la figure et il se fait sauter le crâne.

Le fait que les personnages soient à peine esquissés n'est pas le moindre des reproches que j'ai à faire à Full metal Jacket. Et ça encore ce ne serait pas gênant dans le cadre d'un film d'exploitation (où les personnages sont traditionnelement taillés à la serpe), mais voila, Kubrick semble se mettre en quatre pour essayer de dire quelque chose sans que je sache trop quoi. Pour moi le malaise est là.

Certes mon bon

Sans blagues; pour revenir sur notre petit débat mon vampire adoré je suis à coup sûr certain que si la guerre du Vietnam se déroulait de nos jours (on peut la comparer avec ce qui se passe en Irak à peu de choses près d'ailleurs) beaucoup de jeunes ados s'en vont exaltés et aveuglés par le discours aveuglant & le fanatisme de supérieurs arrogants servir de chair à canon, s'identifiants en cela aux personnages qu'ils manipulent sur leurs consoles Pour ceux qui en reviendront, le traumatisme psych. sera tout aussi épouvantable - Face à un danger potentiel humain sur le terrain, chacun réagit selon son tempérament , violemment , pour tuer ou se faire charcuter

Ah mais je suis tout à fait pour que les artistes transpirent sur le thème de "la guerre, quelle saloperie", j'ajoute aussi que je n'ai jamais fait l'armée (bien que j'ai failli) et je m'en félicite.

Je dis juste que, à mon humble avis, Full Metal jacket se prend les pieds dans le tapis. A registre égal ou presque, je trouve, par exemple, un film comme Starship Troopers beaucoup plus mordant et habile dans son propos. En plus d'annoncer la guerre en Irak avec dix ans d'avance.

Lestat a écrit:Ah mais je suis tout à fait pour que les artistes transpirent sur le thème de "la guerre, quelle saloperie", j'ajoute aussi que je n'ai jamais fait l'armée (bien que j'ai failli) et je m'en félicite.
Je dis juste que, à mon humble avis, Full Metal jacket se prend les pieds dans le tapis. A registre égal ou presque, je trouve, par exemple, un film comme Starship Troopers beaucoup plus mordant et habile dans son propos. En plus d'annoncer la guerre en Irak avec dix ans d'avance.

sans faire de militantisme , la vie pendant un an dans une caserne est pour quelqu'un de naïf et même de passablement désabusé, une excellente école pour affronter par la suite la société, ses avantages et tout ce qu'elle comporte de chausses-trappes...
Pour ce qui concerne Starship Troopers, c'est un beau film de science fiction avec araignées galopantes à gogo et gluants suceurs de cerveaux impavides

Lestat a écrit: mais voila, Kubrick semble se mettre en quatre pour essayer de dire quelque chose sans que je sache trop quoi. Pour moi le malaise est là.

Je crois que cette scène (que j'estime comme culte) dénonce tout simplement les méthodes d'asservissement des masses exploitées par l'armée américaine et les tensions qui existent entre l'individu et le groupe. On y voit l'utilisation du bouc-émissaire comme technique de contrôle du groupe dans le corps des marines. Certes, le soldat baleine est dépeint de manière parfaitement cariturale à côté de ses compagnons placides voire même insensibles. Ce "prologue" de Full Metal Jacket est à prendre comme tel, une fable sur l'exploitation des plus faibles. Certes, ce passage semble taillé à la hache mais c'est cela qui est fascinant chez Kubrick: c'est cette obsession de l'observation pessimiste du genre humain dans toute sa complexité voire même dans sa brutalité la plus grade.

Ah oui je voulais juste préciser que les relations entre le groupe et l'individu représentent un thème récurrent chez Kubrick. Quels sont les effets de la société sur mon propre comportement? Le cinéaste a d'ailleurs bien creusé cette obsession dans Orange Mécanique, qui, à mon sens est l'un des films les plus pertinents quant aux questionnements de l'auteur sur le genre humain.

Moi j'ai bien aimé cette scène, mais ça manquait de sang. Et Baleine aurait pu revenir en criant : "Cervôôôôôô".

Pour ce qui concerne Starship Troopers, c'est un beau film de science fiction avec araignées galopantes à gogo et gluants suceurs de cerveaux impavides

Oui mais pas que et c'est là tout le génie de Verhoeven. Verhoeven montre l'enrolement enthousiaste d'une poignée de jeunots à qui l'on présente la guerre comme un gros jeu video, à coup de propagande et de vérité modifiée. De là, ils deviennent des machines de combat, partent la fleur au fusil au front sur un territoire inconnu où il s'estimaient gagnants d'avance d'une guerre absurde (Viet Nam ? Irak ?) et vont s'y faire littéralement déchiqueter. Le propos de Verhoeven est assez dénonciateur et cynique, notamment lorsqu'il mêle l'imagerie des soap à l'eau de rose (d'où est issu une partie du casting ) avec celle du 3ème Reich pour dépeindre le corps militaire.
Pourtant, ça ne l'empêche pas de donner à son film la forme d'une grosse série B ultra-jouissive, que l'on peut parfaitement regarder comme telle.

Oui mais le film reste avant tout aux yeux d'un public qui n'a pas connu la première ni la deuxième guerre mondiale une grosse série B jouissive avec effets spéciaux numérisés. Tu l'as dit mon bô ! Quant aux critiques qui ont décrit à son propos la relation avec l'hégémonie allemande, elle peut s'appliquer à tous les films inspirés de guerres planétaires provoquées par des dictateurs azimutés poussés dans une ombre grisâtre par des conseillers vélléitaires broyés par la "hiérarchie", veules et frustrés. Nous sommes bien d'accords

ayant fait l'armée, je trouve que les 45 premieres minutes de full metal jacket sont totalement representative de la vie en caserne.

Il y a toujours un bouc emissaire qui reste debout pendant que les autres pompent pour ses conneries.

L'embrigadement par les chansons, les rituels, tout cela est véridique et démontre bien la manière dont l'armée lave le cerveau, détruit la personne pour mieux la reconstruire comme elle en a besoin....

Pour moi ces 45 minutes sont le meilleur moyen de connaitre la vie en caserne.


Mais l'un des meilleurs est qd même platoon et cette scène ou william daffoe revient alors que les helicos sont en train de partir et où charlie sheen comprend que le sergent a tué le caporal ...

Pour qu'André puisse participer au débat, je propose une référence populaire et culturelle : dans la 7ème Compagnie, Pitivier transporte une radio très lourde qui ne fonctionne plus, il propose à son chef de l'abandonner dans les bois. Ce dernier (le chef, pas le bois) fronce les sourcils (formidable Pierre Mondy) et répond en substance "abandon de matériel...en temps de guerre...mmmmtssss....". En une ligne de dialogue, Robert Lamoureux en dit plus sur l'absurdité de la situation et du corps militaire que Full metal Jacket tout entier.

Lestat a écrit:Pour qu'André puisse participer au débat, je propose une référence populaire et culturelle : dans la 7ème Compagnie, Pitivier transporte une radio très lourde qui ne fonctionne plus, il propose à son chef de l'abandonner dans les bois. Ce dernier (le chef, pas le bois) fronce les sourcils (formidable Pierre Mondy) et répond en substance "abandon de matériel...en temps de guerre...mmmmtssss....". En une ligne de dialogue, Robert Lamoureux en dit plus sur l'absurdité de la situation et du corps militaire que Full metal Jacket tout entier.

J'ai toujours pensé que cette triologie apportait beaucoup plus que certains films qui se voulaient à message.

Maintenant concernant full métal jacket je propose une version française qui s'appellerait "Full métal jaquette" qu'on pourrait évidemment traduire par "Une jaquette entièrement en métal"

http://fr.youtube.com/watch?v=9LU9dg_048s

Ca me fait penser à quelques "collègues" que j'ai fréquenté à l'IUT de Caen.

Cirse a écrit: - Bien sûr ça se discute

Tu fabriques même tes smilies Cirse! Hiinnnn, c'est fou!