Pierre PERRET
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Pierre PERRET
Né à Castelsarrasin en 1934, il débute dans les cabarets parisiens à la fin des années cinquante et se fait très vite une réputation avec des chansons à l'humour ravageur, volontiers égrillard (le Tord-boyaux, les Jolies Colonies de vacances et Tonton Cristobal).
Spécialiste du jeu de mots, du calembour, du lexique populaire et argotique (il a publié des ouvrages sur ce thème), il compose des textes provocateurs et espiègles, qui resteront longtemps dans les mémoires (par exemple le Zizi), renouant ainsi avec la tradition grivoise de l'entre-deux-guerres, celle de Georgius, de Dranem ou d'Ouvrard.
Mais ce n'est là qu'une facette d'un auteur qui cache derrière ses rires un regard tendre sur le monde : Pierre Perret chante aussi la liberté et l'amour (la Cage aux oiseaux, la Porte de ta douche) et intervient parfois dans le domaine politique avec émotion et discrétion : Lily est de ce point de vue un modèle de chanson antiraciste, toute en pudeur et en poésie.
" La Mondialisation " : http://luberon100gauche.lautre.net/IMG/mp3/Pierre_Perret_-_La_Mondialisation.mp3
Re: Pierre PERRET
Gimdolf_Fleurdelune a écrit: à propos de Pierre Perret
Mais ce n'est là qu'une facette d'un auteur qui cache derrière ses rires un regard tendre sur le monde : Pierre Perret chante aussi la liberté et l'amour (la Cage aux oiseaux, la Porte de ta douche) et intervient parfois dans le domaine politique avec émotion et discrétion : Lily est de ce point de vue un modèle de chanson antiraciste, toute en pudeur et en poésie.
Vraiment très juste, et merci à l'ami Pierrot pour "Mon p'ti Lou"
Re: Pierre PERRET
Pareil qu'André. J'aime bien Perret pour certaines de ses compos
Daggy- Séide du Grand Escargot
- Nombre de messages : 1727
Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Pierre PERRET
Un grand poète, libre, bon vivant et amoureux des mots. Un vrai bonheur à écouter ou même à lire dans ce monde de fadaises intellectico-commerciales ...
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs
Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous
Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur
Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs
Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous
Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur
Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.
Re: Pierre PERRET
{Refrain:}
T'en fais, pas mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleure pas.
T'oublieras, mon p'tit loup,
Ne pleur' pas.
Je t'amèn'rai sécher tes larmes
Au vent des quat' points cardinaux,
Respirer la violett' à Parme
Et les épices à Colombo.
On verra le fleuve Amazon'
Et la vallée des Orchidées
Et les enfants qui se savonn'nt
Le ventre avec des fleurs coupées.
{Refrain}
Allons voir la terre d'Abraham.
C'est encore plus beau qu'on le dit.
Y a des Van Gogh à Amsterdam
Qui ressemblent à des incendies.
On goût'ra les harengs crus
Et on boira du vin d'Moselle.
J'te racont'rai l'succès qu'j'ai eu
Un jour en jouant Sganarelle.
{Refrain}
Je t'amèn'rai voir Liverpool
Et ses guirlandes de Haddock
Et des pays où y a des poul's
Qui chant'nt aussi haut que les coqs.
Tous les livres les plus beaux,
De Colette et d'Marcel Aymé,
Ceux de Rab'lais ou d'Léautaud,
Je suis sûr qu'tu vas les aimer.
{Refrain}
J't'apprendrai, à la Jamaïque
La pêche' de nuit au lamparo
Et j't'emmènerai faire un pique-nique
En haut du Kilimandjaro
Et tu grimperas sur mon dos
Pour voir le plafond d'la Sixtine.
On s'ra fasciné au Prado
Par les Goya ou les Menine.
{Refrain}
Connais-tu, en quadriphonie,
Le dernier tube de Mahler
Et les planteurs de Virginie
Qui ne savent pas qu'y a un hiver.
On en a des chos's à voir
Jusqu'à la Louisiane en fait
Où y a des typ's qui ont tous les soirs
Du désespoir plein la trompett'.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
Oublie-les, les p'tits cons
Qui t'ont fait ça.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
J't'en supplie, mon p'tit loup,
Ne pleure pas.
T'en fais, pas mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleure pas.
T'oublieras, mon p'tit loup,
Ne pleur' pas.
Je t'amèn'rai sécher tes larmes
Au vent des quat' points cardinaux,
Respirer la violett' à Parme
Et les épices à Colombo.
On verra le fleuve Amazon'
Et la vallée des Orchidées
Et les enfants qui se savonn'nt
Le ventre avec des fleurs coupées.
{Refrain}
Allons voir la terre d'Abraham.
C'est encore plus beau qu'on le dit.
Y a des Van Gogh à Amsterdam
Qui ressemblent à des incendies.
On goût'ra les harengs crus
Et on boira du vin d'Moselle.
J'te racont'rai l'succès qu'j'ai eu
Un jour en jouant Sganarelle.
{Refrain}
Je t'amèn'rai voir Liverpool
Et ses guirlandes de Haddock
Et des pays où y a des poul's
Qui chant'nt aussi haut que les coqs.
Tous les livres les plus beaux,
De Colette et d'Marcel Aymé,
Ceux de Rab'lais ou d'Léautaud,
Je suis sûr qu'tu vas les aimer.
{Refrain}
J't'apprendrai, à la Jamaïque
La pêche' de nuit au lamparo
Et j't'emmènerai faire un pique-nique
En haut du Kilimandjaro
Et tu grimperas sur mon dos
Pour voir le plafond d'la Sixtine.
On s'ra fasciné au Prado
Par les Goya ou les Menine.
{Refrain}
Connais-tu, en quadriphonie,
Le dernier tube de Mahler
Et les planteurs de Virginie
Qui ne savent pas qu'y a un hiver.
On en a des chos's à voir
Jusqu'à la Louisiane en fait
Où y a des typ's qui ont tous les soirs
Du désespoir plein la trompett'.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
Oublie-les, les p'tits cons
Qui t'ont fait ça.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
J't'en supplie, mon p'tit loup,
Ne pleure pas.
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