Qu'est-ce qu'être fan de ciné ?

Bien sûr que non un cinéphile n'aime pas tout en matière de cinéma (ce serait bien monotone et creux de discuter avec un cinéphile, sinon^^)

En revanche, un cinéphile se doit de s'intéresser un minimum à toute forme de cinéma! Comment pourrait-il avoir un avis sur un type de cinéma s'il ne s'y est pas un peu penché auparavant? Et comment pourrait il analyser les films s'il n'a aucun point de repère et de comparaison avec ce qui se fait d'autre en la matière?

Personnellement je suis loin d'être cinéphile, j'ai bcp trop de lacune dans ce domaine (surtout concernant les films vieux de plus de 20 ans en fait^^)
Mais j'avoue compter le cinéma parmi mes passions, et je sais que je ne pourrai pas rester longtemps sans aller voir un film (sans aller non plus voir les films qui ne me disent vraiment rien, quand même), de même que je ne pourrais pas rester non plus bien longtemps sans écouter de musique.

Je trouve que le 7ème art est, avec les Arts plastiques, un des plus suggestifs, il permet de s'évader et également de réfléchir (pas toujours certes^^)... il est également au même plan que la littérature (même si j'avoue, je lis un peu moins que je ne vais au cinéma), il peut parler personnellement à chaque spectateur et comme l'a très justement dit Bave, joue sur la sensibilité de chacun et le rappellent peut-être même à sa propre identité...

Personnellement je suis assez ouverte, mais il m'est arrivée comme tout le monde de ne pas du tout accrocher à certains films que j'aurais vus... ce qui ne me fera pas regretter en général de les avoir vu^^

Et comme Dag, je dicerne parfaitement le cinéphile du fan, qui lui sera partial et orienté... le cinéphile a du recul, pas le fan (cf moi avec les Beatles^^... oui je sais ce n'est pas du ciné... mais n'empèche que j'en ai été amenée à apprécier le film "Help" avec lesdits Scarabées, qui doit être un des nanars les plus gratinés des années 60, comme quoi je suis bien irrécupérable :mrgreen: )

Pour le moment, il ne m'est pas possible d'assister aux cours à la fac, mais j'espère apprendre en te lisant !

Donc, toi qui as l'air de t'y connaître, peux-tu m'expliquer cette différence d'image entre le cinéma américain et le cinéma français ou anglais notamment ? Je crois savoir qu'il y a une histoire de format ou de support qui n'est pas le même... En sais-tu davantage ?

hiddenplace a écrit:Et comment pourrait il analyser les films s'il n'a aucun point de repère et de comparaison avec ce qui se fait d'autre en la matière?

?
Le cinéma ça peut être de l'art. Et l'art n'a pas besoin d'être analysé. Il peut être seulement ressenti à mon avis. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de connaître toute l'histoire du ciné pour avoir un avis sur un film.

Dara a écrit:Donc, toi qui as l'air de t'y connaître, peux-tu m'expliquer cette différence d'image entre le cinéma américain et le cinéma français ou anglais notamment ? Je crois savoir qu'il y a une histoire de format ou de support qui n'est pas le même... En sais-tu davantage ?

Je crois que le cinéma "américain" (si on parle des gros films bien énormes) passe plus de temps en post-production que ce que tu appelles le cinéma français ou anglais. Un film comme Taxi (le seul exemple qui me vienne en tête) n'a pas la même qualité d'image qu'un film comme un de ceux de Bacri et sa bande (là encore je n'ai pas d'exemple type à donner) parce que certains ne portent pas la même attention à l'image.
Du moins c'est mon avis en tant que complet béotien en matière de ciné mais qui aime bien voir des films

je ne suis pas d'accord avec ton premier paragraphe. prenons par exemple: Citizen Kane d'Orson Welles. pourquoi pourrait on dire que c'est un chef-d'oeuvre? Bon pour ceux qui ont vu le grand detournement, la reponse est simple " c'est du plagiat!! PLOUF!"
bref, le principe du flash back (largement trop utilisé dans ghost of mars, j'ai pu compter cinq flash back, c'est a dire, un flash back dans un autre flash back, dans un autre flash back dans un autre flash back, dans un autre flash back etc...), donc ce principe, est utilisé pour la première fois de cette manière dans un film dit "policier". ok c'est un très beau film, mais j'imagine la revolution a l'epoque, alors que si un film exactement du même style sortait aujourd'hui au ciné, ce serait le flop. on peut aussi voir un flash back dans le très vieux kabinett der doctor Caligari (excellent film muet, a voir dans la lancée de Nosferatu de murnau).
bref j'etais pas là pour papoter sur le flash-back, juste pour expliquer qu'on apprecie beaucoup mieux un film dans son contexte. par exemple encore une fois, le Cuirassé Potemkine. ouais ok c'est un chef d'oeuvre du cinema. mais heu, sans l'etude approfondie qu'on m'a apprise a faire depuis maintenant quatre ans, ce film ne me dirait absolument rien...et Alexandre Nievski, autre chef d'oeuvre, ferait figure de parodie sans le contexte stalinien.

Daggy a écrit:
Mais c'est marrant parce qu'un cinéphile X qui rencontre un cinéphile Y, ça donne toujours des discussions très riches et complémentaires.

Un fan X qui rencontre un fan Y, heu, ça finit par du tapage sur gueule.
(j'exagère là, hein^^)

Oui Dagg' tu exagères - moi même fan de X je ne m'en vante que rarement !

J'aime le cinéma en général, et suis fan d'un certain genre en particulier, genre que j'ai abordé par le biais de la lecture. Ce fait dit, le cinéma asiatique m'indiffère, l'Exorciste et la plupart des films de Serial Killer m'assoupissent, je pense que le Fantome de l'Opera de Dario Argento est une belle purge, que Romero n'était pas super en forme lorsqu'il a fait Deux Yeux Maléfiques et suis d'accord pour dire que Fulci n'a pas fait que des bonnes choses dans sa carrière pantagruélique -faisant en outre parties des detracteurs de Zombi 2-. Je pense qu'aimer quelque chose, s'y intéresser, chercher à en voir le plus possible, en trois mots vivre sa passion n'est pas incompatible avec le jugement critique et la Loi des Gouts et des Couleurs.

Lestat a écrit:J'aime le cinéma en général, et suis fan d'un certain genre en particulier, genre que j'ai abordé par le biais de la lecture. Ce fait dit, le cinéma asiatique m'indiffère, l'Exorciste et la plupart des films de Serial Killer m'assoupissent, je pense que le Fantome de l'Opera de Dario Argento est une belle purge, que Romero n'était pas super en forme lorsqu'il a fait Deux Yeux Maléfiques et suis d'accord pour dire que Fulci n'a pas fait que des bonnes choses dans sa carrière pantagruélique -faisant en outre parties des detracteurs de Zombi 2-. Je pense qu'aimer quelque chose, s'y intéresser, chercher à en voir le plus possible, en trois mots vivre sa passion n'est pas incompatible avec le jugement critique et la Loi des Gouts et des Couleurs.

c'est-y pas beau ça? c'est-y pas un bon gars de l'Est pour sortir ça? nan, il n'y avait qu'un homme de l'Est pour dire des choses pareilles.
les alsaciens parlent aussi bien qu'ils font la cuisine (delicieuse d'ailleurs et on en a pour son argent...)

Dara a écrit:peux-tu m'expliquer cette différence d'image entre le cinéma américain et le cinéma français ou anglais notamment ? Je crois savoir qu'il y a une histoire de format ou de support qui n'est pas le même... En sais-tu davantage ?

Un peu comme les différences de code de couleurs qu'il y a entre le Pal Secam européen et le NTSC en vigueur aux usa et au Japon pour les téléviseurs ?

Je ne sais pas. Au début de l'histoire du ciné, il me semble qu'il y avait une gueguerre entre Kodak et "Je sais plus qui" (désolé, mais je ne me souviens plus ) pour imposer non seulement sa marque de fabrique, mais aussi sa qualité. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, sauf que le numérique prend de plus en plus d'importance (cf. le film Avalon, retrafiqué à 70%). Et je dirais comme Nazgul : les traitements en post-production (c'est à dire les traficottage et rééquilibrage de couleurs et du grain sur table de montage après le tournage d'un film) sont plus fréquents chez les ricains, par exemple.

Ca ne dépend pas non plus que du matos (parce qu'entre une caméra 35mn et un camescope numérique, il y a pas mal de différences, autant qu'entre un vynil et un mp3^^). Les américains [attention : raccourci généraliste] ont une façon particulière de représenter le monde (faut que ça soit net, on revient sur les couleurs, on lisse et tout) contrairement au cinéma européen qui est plus "authentique" (ou en relief^^), je trouve, et n'abuse pas trop d'artifices. F'in, de toute façon, ce n'est pas le genre de détails qui me touchent particulièrement. C'est le propos qui me paraît plus intéressant, plutôt que sa forme artificielle, de toute façon amenée à s'has beeniser à +/- long terme^^.

Bave > C'est bien que tu parles de remettre les films dans le contexte d'époque pour bien comprendre leur particularité et ce qu'ils ont réellement apporté à l'histoire cinématographique

Cirse > Ta passion n'est pas sale