Les nouvelles baveuses

toujours un aussi bon sens de la narration andré mais la chute laisse à désirer.

trop fort andré.mais pourquoi donc est-ce que cette histoire a été censuré? c'est très bien et très original...

j'adore

Parce que les krineiniens n'aiment pas qu'on parle d'eux si ce n'est pas pour qu'il y est pas trop loin de leur pseudo les mots: "genial", ou "beaux comme des dieux" ou "pipe".

ha non "pipe" ils aiment pas non plus.

Black.Acid.VaselinE a écrit:Parce que les krineiniens n'aiment pas qu'on parle d'eux si ce n'est pas pour qu'il y est pas trop loin de leur pseudo les mots: "genial", ou "beaux comme des dieux" ou "pipe".

ha non "pipe" ils aiment pas non plus.

Ha bon, Parce qu'on peut pas dire non plus "Nom d'une pipe" là-bas ?

John Bill a écrit:toujours un aussi bon sens de la narration andré mais la chute laisse à désirer.

Si ça :

Devant telle bravoure, aucunes difficultés n'empêchèrent nos braves compagnons de réussir leur quête incroyable. Ainsi le programme Sorcier-Glouton conçu par Julien, réussi grâce à l'histoire d'André à aller chercher dans le serveur Krinein la loutre, qui comme chacun sait est l'avatar de Sylvain qui est lui-même co-fondateur avec Guillaume du Site Krinein, pour l'amener grâce au joyeux Glouton dans l'ordinateur de Philippe.


c'est pas une fin d'une cohérence absolue, je sais ce qu'il de faut Bill, enfin merci quand même.

Je viens de lire ta prose Bill, c'est du bon !!
Un chouïa désabusée mais joliment troussée :albino:

André a écrit:

John Bill a écrit:toujours un aussi bon sens de la narration andré mais la chute laisse à désirer.

Si ça :

Devant telle bravoure, aucunes difficultés n'empêchèrent nos braves compagnons de réussir leur quête incroyable. Ainsi le programme Sorcier-Glouton conçu par Julien, réussi grâce à l'histoire d'André à aller chercher dans le serveur Krinein la loutre, qui comme chacun sait est l'avatar de Sylvain qui est lui-même co-fondateur avec Guillaume du Site Krinein, pour l'amener grâce au joyeux Glouton dans l'ordinateur de Philippe.


c'est pas une fin d'une cohérence absolue, je sais ce qu'il de faut Bill, enfin merci quand même.

si si tout a fait, mais tu sais, c'est juste que je suis victime de mon époque, et je cherche le sensationnel là où effectivement il n'y en a pas besoin et où tout le talent d'une bonne plume acéré exprime sa subtilité dans la sobriété.

Cirse a écrit:Je viens de lire ta prose Bill, c'est du bon !!
Un chouïa désabusée mais joliment troussée :albino:

bin c'est que j'ai fait court et c'est venu comme ça, au fur et à mesure, alors que je voulais juste dire que le thème de l'océan me convenait car on peut très bien imaginer tout un tas de situation même au delà du littéral.
Là où je me suis péter la gueule c'est que je ne voulais parler que d'un océan de sable, mais bon y'avait un bateau qui traînait par là.
J'aurais très bien faire avec un bus mais c'est juste aujourd'hui que j'y
pense.

tu vois un bus genre en inox comme les gros bus qui sillonnent les Etats Unis mais celui serait perdu dans un océan de ...non je vais pas reprendre le sable. Ce bus là, roule plutôt dans un océan de lumière.
Un univers sans repère, une prison sans murs, l'enfer en quelque sorte.
Parce que où que tu ailles tu seras toujours nulle part, et tu ne t'échappes pas du nulle part.
Sauf en bus peut être.
Mais tu as raison Philippe ça sent encore le désabusé, ça manque de vie, d'espoir, mais comment ne pas être désabusé face au naufrage des réfugiés c'est une situation bien réelle malheureusement un fait divers d'actualité. Dans cet océan de sable, machine trop bien huilée, ça manque de gonzesses.
Alors on va dire que dans cet océan de lumière, dans le bus il n'y a qu'un passager, une femme.
Ou mieux, on va dire que c'est le chauffeur.
Une femme qui conduit un bus en inox dans un océan de lumière.
ça manque de poneys, tu ne trouves pas, phillipe?
Alors dans cet océan de lumière y'a plein de petits poneys qui courent.
Et le bus file à toute allure, file comme l'éclair.
De temps en temps il s'arrete, au milieu de nulle part, et la femme descend, elle va parler à un poney qui s'approche d'elle, elle lui chuchote un truc à l'oreille, et le poney repart dans une nouvelle direction. Elle remonte dans le bus en inox, remet ses lunettes de soleil, rondes les lunettes comme deux disques d'argent qui reflètent le paysage.
Elle roule ainsi ponctuant sa route de chuchotements.
D'ailleurs il commence à y'en avoir beaucoup de chuchotements, comme une musique que diffuserait l'autoradio de l'autocar, la femme tout en tenant son cap hoche la tête de gauche à droite, bercée par le rythme de ses chuchotements.

Car, dans cet océan de lumière, phillipe, dans cet univers sans limites, tout n'est que chuchotements, le bus lui même, drapé de son inox étincelant, roule dans un vrombrissement chuchoté. Le bruit des sabots est un autre chuchotement, tout n'est que douceur murmuré par l'autoradio.
Les chuchotements se superposent et se chevauchent losqu'à l'horizon de cet océan de lumière quelque chose vient à poindre.
Une tempête de couleur, se dit la femme, qui, aussitôt stope son bus en inox non loin d'un poney, elle descend lui chuchoter à l'oreille et quand elle finit, tout les poneys se mettent à courrir fuyant la tempête et en quelques secondes la femme se retrouve seule à coté de son bus en inox avec ses lunettes d'argent.
La tempête de couleur se rapproche, elle se décide après un chuchotement de contemplation à se remettre en route.
Là j'ai un doute, Philippe, mais je crois qu'elle va droit sur la tempête de couleur, tout n'est toujours qu'éblouissement sans bornes dans cet océan de lumière et pourtant elle continue sa route dans un calme qui me déconcerte.

Je voudrais bien qu'elle fasse autre chose mais déjà le poste reprend son émission, et elle sa route, elle ne m'appartient plus. Je commence à désespérer lorsqu'un cerf, sorti de nulle part, apparait sur sa trajectoire . Dans une manoeuvre habile, dans la grâce d'un long sussurement à peine chuchoté, la femme évite prestemment le cerf par un dérapage longuement déroulé.
Le cerf s'approche de la porte que la femme ouvre et à travers la quelle il s'avance pour lui chuchoter quelque chose qu'elle écoute attentivement.
Elle le laisse finalement monter, et le cerf va s'asseoir nonchalament au fond du bus.

Dans les reflets de ses lunettes d'argent, la tempête de couleurs s'aproche, et la femme redémarre dans sa direction.
On distingue maintenant les pastels qui s'entrechoquent aux couleurs vives, des éclats de lumières dans le coeur d'une volute de camaïeu, et les tons sur tons qui détonnent avec les complémentaires qui se poursuivent.
Des bulles d'or éclatent par ci par là dans un bruit de fumée et de vapeur.
La tempête se rapproche et elle avance, bientôt le bus en inox va s'entourer de couleurs et le cerf siffle pour lui même une sorte de ballade romantique qu'il a du apprendre ailleurs. La femme freine brusquement mais dans une extrème délicatesse, afin d'entamer une longue courbe qui va la dévier de sa trajectoire, car dans un coin de son pare brise elle a aperçut une vache qui broutait innocemment de la lumière tournant le dos à la lumière.

On ne peut quasiment pas la voir car son doux pelage blanc capte la lumière qui l'entoure. Et dans le reflet argenté des lunettes de la femme seuls les grands yeux noirs de la vache apparraissent.
De loin, la femme lui chuchotte de monter lui montrant les couleurs touroyantes s'approcher. Lentement, la vache blanche dodelinante monte et, voyant le cerf va s'asseoir timidement quelques sièges devant lui.
Le cerf, poliment la salue, et reprend sa balade sifflée. La vache, un pétillement au fond des yeux se teinte de mauve et accompagne le cerf d'un "mmmm" nasal légèrement résonné qu'elle fait vibrer avec tendresse dans ses cornes parfaitement dréssées.
Alors que le chuchotement du bus a déjà repris en direction de la tempête de couleur.

La femme, toujours maître du volant, enlève ses lunettes juste avant le choc. Ses yeux vitreux et sans vies renvoient les couleurs qui s'agitent juste en face d'elle, et dans un choc sourd et moelleux le bus en inox rencontre la tempete de couleur et dans un éclair d'arc en ciel tout disparaît dans le vortex du au déplacement rapide du bus, les couleurs aspirée et le bus disparu. seule une traînée arc en ciel viens se poser délicatement sur le sol de cet océan de lumière.

Vois tu Phillipe on ne saura jamais ce que sont devenue le cerf, la vache et la femme, toujours est-il que depuis ce temps là, il n'y a plus que des poneys et des arcs en ciel dans cet océan de lumière et cette mer de chuchotements.
Tu vas me dire que ça manque de sexe tout ça, mais je te laisse imaginer ce que faisait la vache et le cerf au moment du choc avec la tempête de couleur, et pourquoi la femme était nue durant tout ce temps là sans que personne ne s'en aperçoive.

bon je viens de me relire et franchement ça y est j'ai déssoulé mon rosé de midi.
Alors je vais arreter les conneries et retourner bosser.

L'idée m'est venue il y a trois mois. Une escapade sur l'Ile de Tana, a la rencontre des candidats de l'émission "les Robinsons". Etre la première personne à leur parler, après plus de deux ans passés entre eux, à tenter de survivre dans l'univers hostile de Tana.
Il y a trois mois donc, l'idée d'interrompre la diffusion publique de ce qui se passe sur l'Ile m'est venue. Priver le public des six candidats plusieurs mois avant l'issue finale me parait etre un bon moyen de faire monter le suspens et surtout les rumeurs, titiller l'imagination des rédacteurs de journaux a sensation.
En effet, la première année, on a pu voir les "Robinsons" s'adonner aux plus bas instincts humains. La faim, la fatigue, le changement brutal d'environnement en a fait des bêtes, jusqu'a ce qu'un certain équilibre s'instaure et maintienne l'ordre que rend fragile une presque totale liberté. Evidemment, la production ne décide de montrer que les pires moments; mais pour les avoir longtemps observé, j'estime connaitre au mieux les caractères des différents personnages.
A trois heures d'helicoptère de Blackpool, Tana abrite une forêt tropicale de 250 hectares. Les rares criques de cette île rocheuse sont battues par des vagues de plusieurs mètres, assurant la noyade d'un nageur mal avisé. Pour prendre au maximum sur le vif les six candidats, j'installe un micro discret sous mes vêtements. Chaque soir, j'enverrai le contenu de la journée, dialogues et notes personnelles, à la production.

16h34
Arrivée à Tana dans une demi heure. Albert s'assure du bon fonctionnement de sa caméra, un petit modèle en alu brossé qui résistera au sable et au sel.

17h00
L'hélicoptère nous a déposé dans une clairière a 2 kilomètres du campement de fortune. Je ne sais pas quelles seront les réactions des candidats a notre arrivée, peut-être ont-ils entendu le bruit de l'hélicoptère, je ne sais pas. Ca fait trois mois que je ne les ai pas vu.

17h30
J'aperçois Aline. De toute évidence, elle cueuille des avocats. Je ne la trouve pas aussi maigre que ce que j'espèrais. Je m'approche en l'apellant. Je n'arrive pas a savoir si elle me reconnait ou non, elle a un mouvement de recul, à mon avis dû a la surprise de trouver deux inconnus sur son île. Notre dernière rencontre remonte a deux ans, lors du départ des candidats pour Tana. Mais elle se souvient de moi. Elle finit par me sourire quand je lui explique que l'aventure touche a sa fin.
Nous nous rendons au camp. Rien n'a changé en trois mois: leurs cabanes, un mélange de terre et de feuilles ingénieux, tiennent le coup depuis presque un an.Je me détends rapidement, quand je vois les sourires fleurir sur les visages en bonne santé de trois des compagnons d'Aline. Albert sort sa caméra sans que personne ne dise quoique ce soit. Mon boulot commence.


_ Bonsoir! Vous ne le savez pas, mais la diffusion de l'émission s'est arrêté il y a trois mois, et rien n'a changé durant tout ce temps! L'aventure touche bientôt à sa fin. Je suis là pour retenir vos impressions sur ces deux ans, et voir de plus près la façon dont vous vivez sur Tana.
(ils se regardent en souriant plutôt bêtement, apparement intimidés par la caméra, ou peut-être par une nouvelle voix )



18h15
J'observe les petites cabanes, ils fait plutot chaud a l'intérieur. Je me souviens que c'était Peter, l'ancien militaire baroudeur, qui les avait construite. C'est une sensation étrange de découvrir un décor qu'on n'a vu qu'au travers d'un écran. Aline et Denise préparent les avocats et de la viande de porc. Je leur demande où se trouve Rita, la bimbo du casting de choc. Denise m'annonce que la jeune fille est enceinte de cinq mois. Ca c'est un scoop! Elle reste donc a l'intérieur, histoire qu'elle n'attrape pas une pneumonie. Déjà l'année dernière, l'air froid et humide de la fin de l'été avait fait des ravages dans le campement.
Albert monte notre tente, un peu à l'écart du campement, pour ne pas dénaturer le décor auquel sont habitués les spectateurs. je m'empare de sa caméra et décide d'aller rendre visite a Rita. Melvin, le docteur du groupe, reste avec elle le plus clair de son temps. Outre le temps qui n'est pas idéal pour une femme enceinte, la nourriture manque cruellement de vitamines C, et Melvin m'explique qu'ils souffrent pratiquement tous de cette carence. Je lui fait comprendre que j'aimerai qu'il sorte, et je me retrouve en tête à tête avec la jeune Rita, 23 ans. Elle a de grands cheveux bruns et des yeux de la même couleur. Elle semble reposée, et ça lui fait de toute évidence beaucoup de bien de voir une nouvelle tête. Il est temps de lui poser la question dont la réponse doublera mon salaire: de qui est le bébé qu'elle attend? Après une petite moue, elle m'explique qu'il est de Jack.

Jack, le beau gosse de l'émission. Je me demandais au départ, l'intérêt de cet étalon reproducteur de 26 ans dans le casting. Je l'ai compris dés les premières semaines. La libido débordante du jeune londonien avait rapidement créé des tensions palpables. Bien pire que les jalousies masculines, les jalousies féminines sont déstructrices. Ainsi Aline avait remplacé Melany, pendue sans remords par Rita après l'avoir surprise avec Jack.

20h40
Je pars à la recherche d'Albert. Il déguste le dîner en compagnie d'Aline, la jeune sportive, et de Denise, la mère de famille divorcée. Je sens ces deux femmes très, très proches. Elles rient beaucoup, épaule contre épaule. Je raconte ma découverte à Albert, il me répond par un clin d'oeil. Melvin et Peter nous rejoignent, ils sont très silencieux. Jack est parti apporter sa nourriture a Rita. L'ambiance est vraiment sympathique, à en oublier les debuts chaotiques ( mais forts en audimat!). Les candidats sont redevenus des humains, ils se sont créé une petite civilisation.

22h00
La nuit est bleue, les oiseaux se sont tus peu à peu. L'air ne s'est pas rafraichi, et j'entreprends à l'aide d'un flambeau "made in Tana", de visiter les alentours. On a vu les candidats se baigner dans une petite étendue d'eau, abreuvée par une cascade claire. A l'entrée des bois, j'entends des pas derrière moi. Jack me rejoint, et je ne sais pas si cette présence est rassurante. On n'échange pas un mot pendant une dizaine de minutes, jusqu'à notre arrivée a la cascade.


_ On est vraiment heureux ici. On a tout ce dont on a besoin. On a eu le temps de réfléchir pour le bébé, et on l'attend tous avec impatience. Je sais que c'est ce qu'il manquait pour parfaire notre équilibre. Je me sens vraiment bien. J n'ai pas envie que l'aventure s'arrête. Depuis tout ce temps, on a fini par oublier qu'il existe un autre monde que Tana.
_ Mais Tana n'est pas à vous...vous ne pouvez pas rester ici, même si vous le souhaitez. Vous avez tous signé des contrats, l'émission est une réussite et vous pouvez vous attendre a une vie de rêve en rentrant a Londres! Tana, c'est fini pour vous, le public a eu ce qu'il esperait, mais bientôt vous n'aurez plus aucun intérêt pour eux je vous l'avoue. C'est vraiment le moment de stopper. Vous allez retrouver vos familles!
_ C'est ici ma famille! On ne pourra plus jamais revivre ça.
_ Je suis sûre que Rita est ravie de retrouver ses amis et sa famille. Je vous trouve bien égoiste.
_ Sur l'île c'est moi qui décide de tout. Si je leur dit de rester, ils resteront. J'ai droit de vie ou de mort.
....
_ Comment ça?
_ Oui, je n'ai pas laissé le choix à Rita, je sais ce qui est bon pour le groupe. Melany n'en faisait pas partie.


1h00
J'envoie enfin le résultat de ma journée à Londres. Je me sens mal, je réfléchis aux conséquences du jeu sur les candidats. Vivre sans lois, sans limites pendant deux ans. J'ai vraiment hâte de rentrer. Demain à la première heure, je fais part de mes angoisses a Albert, et on s'en va le plus vite possible.


9h30
Une étrange odeur flotte. Albert n'est plus dans la tente, le silence est parfait, je crois même ne plus entendre les oiseaux. J'installe mon micro, la caméra a disparu avec Albert. Je sors.


....
_ Ha, vous êtes debout.
_ Mon Dieu... Qu'est-ce que vous avez fait? Jack, bon sang, qu'est-ce qu'il s'est passé?
_ Je voulais pas qu'on soit séparés, je me suis dit que comme ça, personne ne pourra nous forcer a rentrer...


Le silence commence a m'ahurir, je reconnais enfin l'odeur du sang et de la terre. Il les a tous tués, un par un, dans un silence religieux. Aucun n'a crié. Je ne comprends pas pourquoi Albert n'a rien dit non plus. Sa caméra tourne encore, près des cendres. Il gît près de Rita, dont l'entre-jambe rougeoit. Jack me regarde toujours. Il s'approche de moi, tellement près que nos nez se frôlent. Il sent la mort, ca le rend vraiment beau. Je suis presque hypnotisée par sa bouche, et le voyant rouge de la caméra s'est finalement éteind.