George Brassens
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George Brassens
Né à Sète en 1921, ce fils de maçon est fasciné dans sa jeunesse par la musique de jazz et la chanson, en particulier par Charles Trenet. Élève plus que médiocre, il découvre en même temps la poésie, grâce à son professeur de lettres.
À Paris, en 1939, il s'initie au piano et commence à écrire ses premières œuvres, qu'il chante en Allemagne devant ses camarades du Service du travail obligatoire.
Après la guerre, tout en collaborant au Libertaire, l'organe de la fédération anarchiste, il cherche en vain des interprètes pour ses chansons : il ne se considère en effet pas chanteur mais simplement auteur. C'est la chanteuse Patachou, interprète de la Chasse aux papillons ou des Amoureux des bancs publics, qui le force à monter sur scène avec le Gorille, la Mauvaise Réputation et Hécatombe. Accroché à sa guitare pour maîtriser son trac, Brassens souffre visiblement sur scène, mais il est la grande révélation du début des années cinquante. Il passe très vite des cabarets aux grandes scènes, enchaîne les tournées et fait école : des dizaines de vedettes (dont le chanteur Renaud) se réclament aujourd'hui de son héritage (il en a d'ailleurs aidé un certain nombre à leurs débuts, parmi lesquels Maxime Le Forestier), et des centaines de milliers de jeunes ont appris à jouer de la guitare en interprétant ses œuvres.
Très marqué par la métrique classique, il utilise un vocabulaire choisi auquel se mêlent parfois quelques expressions argotiques ou populaires, jouant aussi dans ses vers sur les enjambements et la coupe des mots. On a taxé à tort ses musiques de monotonie, mais ses harmonies et ses mélodies, très ouvragées, font l'admiration des musiciens. Considéré à ses débuts comme un chanteur marginal, catalogué comme anarchiste, il a très vite conquis un public plus œcuménique, sensible à l'humanité bourrue qui se dégage de ses chansons, et notamment de Chanson pour l'Auvergnat.
Brassens, qui a également mis en musique certains grands textes poétiques (Villon, Aragon, Verlaine), laisse une œuvre qui, à l'oreille du monde entier, porte la signature de l'identité et du terroir de France, aussi connotée mythologiquement que la haute couture, les parfums ou les grands crus du Bordelais. Parmi ses impérissables réussites figurent les Copains d'abord, Au bois de mon cœur, les Sabots d'Hélène, la Supplique pour être enterré à la plage de Sète et les poèmes qu'il a mis en musique, la Ballade des dames du temps jadis de Villon ou les Passantes d'Antoine Pol.
http://eric.m.free.fr/musiques/gb10-12.rm
Mourir pour des idées :
http://eric.m.free.fr/musiques/gb07-09.ram
Re: George Brassens
Totalement d'accord, très bonne biographie.
Il est tellement triste de voir des gens le taxer de "chanteur pour vieux" ou de "faisant toujours la même chose"... alors qu'il est un des rares chanteurs français qui était capable de remplir des scènes en dehors de l'hexagone.
Il est tellement triste de voir des gens le taxer de "chanteur pour vieux" ou de "faisant toujours la même chose"... alors qu'il est un des rares chanteurs français qui était capable de remplir des scènes en dehors de l'hexagone.
Sphax- Jean-Michel Jarre du clavier
- Nombre de messages : 214
Date d'inscription : 17/12/2004
Re: George Brassens
J'aime bien de toute manière, ces " chanteurs pour vieux " ... au moins avaient-ils des TEXTES qui voulaient dire quelque chose ... la musique n'était qu'un moyen alors, seul comptait vraiment la poésie.
Re: George Brassens
Gimdolf_Fleurdelune a écrit:J'aime bien de toute manière, ces " chanteurs pour vieux " ... au moins avaient-ils des TEXTES qui voulaient dire quelque chose ... la musique n'était qu'un moyen alors, seul comptait vraiment la poésie.
Oui, c'était un grand poète évocateur qui vitriolait les travers de ses contemporains et de ses confrères artistes (très peu trouvaient grâce à ses yeux) il crachait sur la médiocrité . Le verbe est violent mais je n'en trouve pas d'autre, plus démonstratif.
Pour ce qui concerne sa musique , elle n'était pas aussi simpliste . Ce qui la rendait en apparence simpliste et subtile tout à la fois c'est qu'effectivement elle servait de tapis à ses mots percutants et narquois . Son orchestre en scène était réduit à l'essentiel : un batteur et un contrebassiste -la formation typique classique du jazz pour lequel il avait une grande admiration- Par la suite beaucoup de musiciens de jazzs français et même étrangers, lui rendirent hommage en adaptant ses compositions les plus populaires
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