Jean Jacques Rousseau
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Jean Jacques Rousseau
Cette semaine, dans notre approche simplifiée des philosophes de ce monde, nous parlerons de J-J Rousseau (J-J-R mais pas celui de Dallas....)
Donc pour situer le personnage, il faut d'abord connaître sa vie, car ce sont principalement ses experiences qui vont influencer son oeuvre.
Il nait à geneve le 28 juin 1712 et sa mere meurt 10 jours apres.
en 1742 il commence à frquenter Diderot et les encyclopedistes.
en 45, il se met en menage et a 5 enfants de therese Levasseur, qu'il met tous aux enfants trouvés.
en 1750 ecrit "le discours sur les sciences et les arts".
1756 il debute "la Nouvelle Heloïse"
en 1757 il se brouille avec Diderot et ses amis.
en 1760 il achève "l'emile" et commence le "contrat social"
1766 debut de la redaction des "confessions"
2 juillet 1778 il meurt à ermonville.
1)Exister c'est sentir
c'est la sensibilité qui permet de jouir pleinement de soi-même.
JJ n'est heureux que s'il peut s'emouvoir, vibrer, s'enflammer.
ce n'est pas qu'uniquement au service de la jouissance de soi, elle est aussi une maniere d'être au monde, elle permet de s'ouvrir à l'alterité.
Vivre, c'est aimer
2)La fusion des coeurs
Il s'attendrit sur ses semblables, il recherche leur intimité.il abhorre polemique et conflit qui ne lui furent pas epargnés.
C'est un postulat "le bonté naturelle de l'homme" qui fit couler beaucoup d'encre.
Politiquement, ce rêve se traduit par une communauté régie par une volonté generale unanimes à l'abri des discordes et des querelles.
3)Le gout des choses simples
Il dedaigne le luxe, l'agitation la vie des salons les conversations mondaines, et surtotu l'argent.Aucun plaisire achetable ne lui a paru desirable.
Il prefaire la capagne, la vie paisible et modeste, la nourriture frugale la marche la solitude.
4)La religion du coeur
Protestant, il devient catholique, et redevient protestant avec une pointe d'anticlericalisme.Il n'est pas amateur de controverses theologiques mais il aime Jesus et la "morale sublime de l'evangile"
Il ressent un profond besoin de croire, mais il veut que l'on se contente du culte du coeur et non ce culte mis en place par l'Eglise.
5)Bâtir une cité d'hommes libres
Il est rebelle à toute forme de contrainte et de dependance.Il a la fibre frondeuse, republicaine.L'oppresion et l'injustice subies par le peuple le revoltent d'où la fameuse théorie du contrat social qui pose les bases de la democratie moderne.
Seul est legitime le pouvoir fondé sur le souveraineté populaire.Il n'y a de bonheur et de vertue que dans la democratie.
Avec toutes ces idées visionnaires que penser de Rousseau cet homme timide, susceptible, manquant d'affirmation de soi abandonnant ses 5 enfants.Pourtant ses erreurs et ses faiblesses sont l'envers d'une qualité qu'il a su porté à son complet developpement : la sensibilité
Donc pour situer le personnage, il faut d'abord connaître sa vie, car ce sont principalement ses experiences qui vont influencer son oeuvre.
Il nait à geneve le 28 juin 1712 et sa mere meurt 10 jours apres.
en 1742 il commence à frquenter Diderot et les encyclopedistes.
en 45, il se met en menage et a 5 enfants de therese Levasseur, qu'il met tous aux enfants trouvés.
en 1750 ecrit "le discours sur les sciences et les arts".
1756 il debute "la Nouvelle Heloïse"
en 1757 il se brouille avec Diderot et ses amis.
en 1760 il achève "l'emile" et commence le "contrat social"
1766 debut de la redaction des "confessions"
2 juillet 1778 il meurt à ermonville.
1)Exister c'est sentir
c'est la sensibilité qui permet de jouir pleinement de soi-même.
JJ n'est heureux que s'il peut s'emouvoir, vibrer, s'enflammer.
ce n'est pas qu'uniquement au service de la jouissance de soi, elle est aussi une maniere d'être au monde, elle permet de s'ouvrir à l'alterité.
Vivre, c'est aimer
2)La fusion des coeurs
Il s'attendrit sur ses semblables, il recherche leur intimité.il abhorre polemique et conflit qui ne lui furent pas epargnés.
C'est un postulat "le bonté naturelle de l'homme" qui fit couler beaucoup d'encre.
Politiquement, ce rêve se traduit par une communauté régie par une volonté generale unanimes à l'abri des discordes et des querelles.
3)Le gout des choses simples
Il dedaigne le luxe, l'agitation la vie des salons les conversations mondaines, et surtotu l'argent.Aucun plaisire achetable ne lui a paru desirable.
Il prefaire la capagne, la vie paisible et modeste, la nourriture frugale la marche la solitude.
4)La religion du coeur
Protestant, il devient catholique, et redevient protestant avec une pointe d'anticlericalisme.Il n'est pas amateur de controverses theologiques mais il aime Jesus et la "morale sublime de l'evangile"
Il ressent un profond besoin de croire, mais il veut que l'on se contente du culte du coeur et non ce culte mis en place par l'Eglise.
5)Bâtir une cité d'hommes libres
Il est rebelle à toute forme de contrainte et de dependance.Il a la fibre frondeuse, republicaine.L'oppresion et l'injustice subies par le peuple le revoltent d'où la fameuse théorie du contrat social qui pose les bases de la democratie moderne.
Seul est legitime le pouvoir fondé sur le souveraineté populaire.Il n'y a de bonheur et de vertue que dans la democratie.
Avec toutes ces idées visionnaires que penser de Rousseau cet homme timide, susceptible, manquant d'affirmation de soi abandonnant ses 5 enfants.Pourtant ses erreurs et ses faiblesses sont l'envers d'une qualité qu'il a su porté à son complet developpement : la sensibilité
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ninjardin- J'ai trouvé un avatar d'occaz
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Re: Jean Jacques Rousseau
De Rousseau je n'ai que le souvenir douloureux de ses Confessions qui outre un sérieux complexe d'Oedipe avouaient un penchant pour le Sadomasochisme.
Je n'ai retenu que la mort pythoresque de Mme de Vercellis
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Lestat- Vampire alsacien
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Re: Jean Jacques Rousseau
Et moi que ce dernier quatrain de Gavroche, touché à mort par une salve :
Je suis tombé par terre
c'est la faute à Voltaire,
le nez dans le ruisseau
C'est la faute à Rousseau .......
Je suis tombé par terre
c'est la faute à Voltaire,
le nez dans le ruisseau
C'est la faute à Rousseau .......
Re: Jean Jacques Rousseau
Ce fameux quatrain qui d'ailleurs est un pied de nez à la rivalité qui opposait Rousseau à Voltaire, son ennemi juré dans le Panthéon des écrivains.
Rousseau était surtout un homme épris de liberté. L'imaginaire occupait une place prépondérante dans "son" monde malgré le courant nationaliste qui étouffait son époque. De lui, je retiens Du Contrat social et Emile ou l'éducation, deux livres jadis condamnés et brûlés car jugés trop impies, mais dont les textes sont d'une beauté sauvage.
L'auteur résume sa vie mieux que quiconque en une simple pharse :
Car tant que je serai ce que je suis et que je penserai comme je pense, je parlerai comme je parle.
Pour ceux qui souhaiteraient se pencher sur le Traité de Rousseau sur l'éducation : Emile ou l'éducation.
Rousseau était surtout un homme épris de liberté. L'imaginaire occupait une place prépondérante dans "son" monde malgré le courant nationaliste qui étouffait son époque. De lui, je retiens Du Contrat social et Emile ou l'éducation, deux livres jadis condamnés et brûlés car jugés trop impies, mais dont les textes sont d'une beauté sauvage.
L'auteur résume sa vie mieux que quiconque en une simple pharse :
Car tant que je serai ce que je suis et que je penserai comme je pense, je parlerai comme je parle.
Pour ceux qui souhaiteraient se pencher sur le Traité de Rousseau sur l'éducation : Emile ou l'éducation.
Invité- Invité
Re: Jean Jacques Rousseau
Mais il y avait aussi une grande rivalité avec Montaigne.
Tandis que Rousseau ecrit les Confessions, Montaigne lui ecrit les Essais deux titres qui en disent long sur leur divergences de point de vue.
Alors que Rousseau tente par son livre, comme il le dit lui même de "confesser" au monde ses pêchés et ainsi de se faire aimer, Montaigne lui considère que l'introspection personnelle est faussée du fait que le juge est lui même le coupable, et qu'en plus mettre des mots sur les sentiments denature ces sentiments, et donc que l'introspection à laquelle se livre Rousseau est nulle.
C'est pour cela que lui, Montaigne, appelle son livre Les essais car au lieu de se confesser, il va tenter, essayer de se montrer en tant qu'homme avec ses forces et ses faiblesses, et non pas se livrer à une introspection en se jugeant lui même, mais raconter simplement sa vie et laisser le lecteur le juger.
Tandis que Rousseau ecrit les Confessions, Montaigne lui ecrit les Essais deux titres qui en disent long sur leur divergences de point de vue.
Alors que Rousseau tente par son livre, comme il le dit lui même de "confesser" au monde ses pêchés et ainsi de se faire aimer, Montaigne lui considère que l'introspection personnelle est faussée du fait que le juge est lui même le coupable, et qu'en plus mettre des mots sur les sentiments denature ces sentiments, et donc que l'introspection à laquelle se livre Rousseau est nulle.
C'est pour cela que lui, Montaigne, appelle son livre Les essais car au lieu de se confesser, il va tenter, essayer de se montrer en tant qu'homme avec ses forces et ses faiblesses, et non pas se livrer à une introspection en se jugeant lui même, mais raconter simplement sa vie et laisser le lecteur le juger.
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ninjardin- J'ai trouvé un avatar d'occaz
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Re: Jean Jacques Rousseau
Euh je suis d'accord pour la comparaison des deux oeuvres autobiographiques, mais quand tu dis "tandis que", "une rivalité", tu ferais bien de préciser quand même que Montaigne est mort plus de 100 ans avant que Rousseau ne naisse.
Voilà , je me la ramène un peu, mais c'est pour pas faire de contresens.
Voilà , je me la ramène un peu, mais c'est pour pas faire de contresens.
Systry- Forumeur de pacotille
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Re: Jean Jacques Rousseau
Merci pour la precision, c'est vrai que pour quelqu'un qui ne le sait pas, ça prete à confussion :thumright:
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ninjardin- J'ai trouvé un avatar d'occaz
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Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Jean Jacques Rousseau
j'ai relu des passages de Rousseau,
la postérité à retenu une image un peu "baba", alors que ses écrits sont plutôt austères en fait ...
je reste persuadée que le plus révolutionnaire des deux était Voltaire. D'ailleurs l'oeuvre de ce dernier est restée beaucoup plus moderne.... à mon avis
la postérité à retenu une image un peu "baba", alors que ses écrits sont plutôt austères en fait ...
je reste persuadée que le plus révolutionnaire des deux était Voltaire. D'ailleurs l'oeuvre de ce dernier est restée beaucoup plus moderne.... à mon avis
gregorianlight- Supporter de la Star Ac
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Date d'inscription : 20/01/2005
Re: Jean Jacques Rousseau
Les Confessions sont un livre extremement difficile à finir je pense...plus que Candide par exemple. C'est peut-etre pour ça que les idées de Voltaire sont mieux reçues...[/i]
Sphax- Jean-Michel Jarre du clavier
- Nombre de messages : 214
Date d'inscription : 17/12/2004
Re: Jean Jacques Rousseau
Voltaire est effectivement l'un des rares philosophes que j'ai lu avec plaisir, tant son style est plaisant
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Lestat- Vampire alsacien
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Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Jean Jacques Rousseau
Lestat a écrit:Voltaire est effectivement l'un des rares philosophes que j'ai lu avec plaisir, tant son style est plaisant
ouaip... sûrement plus plaisant que ton affreux loup-garou
Re: Jean Jacques Rousseau
gna gna...honni sois qui mal y pense
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Lestat- Vampire alsacien
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Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Jean Jacques Rousseau
Sphax a écrit:Les Confessions sont un livre extremement difficile à finir je pense...plus que Candide par exemple. C'est peut-etre pour ça que les idées de Voltaire sont mieux reçues...[/i]
La différence entre les Confessions et Candide? Quelques milliers de pages!!
C'est vrai que c'est dur à finir. Je n'ai lu que les 5 premiers tomes.
Par contre j'ai beuacoup apprécié les Réveries du Promeneur Solitaire
Attila- Grand suzerain de tous les ducs
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Date d'inscription : 01/02/2005
Re: Jean Jacques Rousseau
Moi j'ai même pas réussi à lire les 4 premiers livres des Confessions pour le bac de français...c'est le seul livre que je n'ai pas lu de ma scolarité.
Sphax- Jean-Michel Jarre du clavier
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Date d'inscription : 17/12/2004
Re: Jean Jacques Rousseau
La vocation littéraire de Rousseau, il le raconta par la suite, survint un jour de 1749.
En allant rendre visite à Diderot enfermé au donjon de Vincennes, il lut le sujet du concours de l'Académie de Dijon : " Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs ".
A la lecture de cette phrase, notre ami JJ a une soudaine révélation et une foule d'idées se pressent alors à son esprit.
Il prend aussitôt sa plus belle plume et rédigea son Discours sur les sciences et les arts, soutenant que les progrès de la civilisation dénaturent l'Homme; un an plus tard, il apprit qu'il avait remporté le prix.
Paru en 1750, ce premier ouvrage provoqua immédiatement des réactions diverses et, en six mois, son auteur se trouva au centre de tous les cercles intellectuels et mondains.
Outre cette anecdote, Rousseau est, certes, un philosophe des Lumières, en raison du caractère révolutionnaire de ses idées, mais il est aussi à contre-courant de la confiance de son époque dans le progrès.
Ce paradoxe qui anime l'ensemble de ses écrits s'applique à la morale, à la politique, à l'éducation et à la religion. Constant leitmotiv, la nature est le fondement et le principe auquel il ne cesse de se référer.
L'influence des idées de Rousseau sera très nette dans la doctrine politique révolutionnaire mais elle perdurera également tout au long du XIXe siècle dans l'ensemble des sciences humaines.
L'héritage de Rousseau n'est pourtant pas seulement d'ordre philosophique, puisqu'il est aussi à l'origine d'une nouvelle forme de sensibilité. Son univers hanté par la rêverie, la contemplation de la nature, le goût insulaire et la solitude a en effet marqué la littérature du siècle suivant, à tel point que Rousseau est généralement considéré comme l'un des précurseurs du romantisme.
En allant rendre visite à Diderot enfermé au donjon de Vincennes, il lut le sujet du concours de l'Académie de Dijon : " Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs ".
A la lecture de cette phrase, notre ami JJ a une soudaine révélation et une foule d'idées se pressent alors à son esprit.
Il prend aussitôt sa plus belle plume et rédigea son Discours sur les sciences et les arts, soutenant que les progrès de la civilisation dénaturent l'Homme; un an plus tard, il apprit qu'il avait remporté le prix.
Paru en 1750, ce premier ouvrage provoqua immédiatement des réactions diverses et, en six mois, son auteur se trouva au centre de tous les cercles intellectuels et mondains.
Outre cette anecdote, Rousseau est, certes, un philosophe des Lumières, en raison du caractère révolutionnaire de ses idées, mais il est aussi à contre-courant de la confiance de son époque dans le progrès.
Ce paradoxe qui anime l'ensemble de ses écrits s'applique à la morale, à la politique, à l'éducation et à la religion. Constant leitmotiv, la nature est le fondement et le principe auquel il ne cesse de se référer.
L'influence des idées de Rousseau sera très nette dans la doctrine politique révolutionnaire mais elle perdurera également tout au long du XIXe siècle dans l'ensemble des sciences humaines.
L'héritage de Rousseau n'est pourtant pas seulement d'ordre philosophique, puisqu'il est aussi à l'origine d'une nouvelle forme de sensibilité. Son univers hanté par la rêverie, la contemplation de la nature, le goût insulaire et la solitude a en effet marqué la littérature du siècle suivant, à tel point que Rousseau est généralement considéré comme l'un des précurseurs du romantisme.
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