Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
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Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Ce qui est bien avec le piano c'est qu'on casse pas souvent une corde.
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Le portable est très pratique - utile en cas d'urgence dans un lieu isolé ; attention c'est fragile & petit, on peut le perdre ou le casser facilement si l'on est négligent, et vu le prix que ça coute c'est plutôt navrant. On n'est pas obligés de le laissé en veille sur soi à partir du moment ou l'on a un nombre réduit de connaissances qui ont leurs habitudes pour nous (les) appeler. Au travail, l'on peut s'en passer et lui préférer le fixe. L'ordinateur portable prend le relais aisément . Bref, comme l'alcool à consommer avec modération ! C'est économique pour nous et pour la planète
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Y'a des jours où la mer est tellement éloignée de la plage qu'on a l'impression qu'elle ne pourra jamais être à l'heure pour la marée haute.
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Si le sergent Kyle est le père de John Connor, toute les tentatives réussies pour empêcher l'apocalypse des machines amèneront mathématique à la non-existence de John Connor, puisque celui-ci ne peut naître que si il est le fruit de l'union de Sarah Connor et le Sergent Kyle, ce dernier ne rencontrant la première qu'à l'occasion d'un voyage dans le temps.
Donc dans un futur idéal, la guerre robotique n'a pas lieu, les Terminator n'existent pas...et Sarah Connor n'a pas de fils. Ou en tout cas, pas celui-ci.
Donc dans un futur idéal, la guerre robotique n'a pas lieu, les Terminator n'existent pas...et Sarah Connor n'a pas de fils. Ou en tout cas, pas celui-ci.
Lestat- Vampire alsacien
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Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Il y a un torero sur le tube de dentifrice émail diamant.
Black.Acid.VaselinE- Sans part à Ben
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Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Le fromage au lait cru fabriqué au pays d'Auge a plus de gout que le caprice des dieux.
dans le cadre de la loi sur la simplification de l'orthographe, je n'ai pas mis l'accent circonflexe sur le "u" de gout
dans le cadre de la loi sur la simplification de l'orthographe, je n'ai pas mis l'accent circonflexe sur le "u" de gout
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Les collants féminins se déchirent facilement pour inciter les femmes à la consommation ...
Yannouze57- Monde Riant
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Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Quand tu te lèves le matin en pensant que tu dois dépoussièrer ton balai, c'est surement que tu as beaucoup écouté les paroles des vieux bluesmen noirs avant de t'endormir.
Celui qui trouve il gagne un caram'bar.
Celui qui trouve il gagne un caram'bar.
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
(notez que je n'ai aucune idée de ce dont parle André, mais grâce à ce smiley, je donne l'impression d'être dans la confidence. Vive la technologie )
Lestat- Vampire alsacien
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Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Plus on boit, plus on a envie de pisser.
nazgul666- Gentleman pervers
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Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
(notez que je n'ai aucune idée de ce dont parle André, mais grâce à ce smiley, je donne l'impression d'être dans la confidence. Vive la technologie )[/quote]
Bon je laisse encore un peu de temps avant de passer à l'explication de texte.
Faudra quand même qu'un jour je vous raconte l'histoire du Blues selon le Grand Escargot avec dans le rôle du diable qui attend tous les guitaristes au crossroad de Clarksdale ce cher LESTAT, avec JOEL ROBUCHON ET BAVE en esclaves noirs du mississippi, qui subissent le joug de cet exploiteur des masses laborieuses qu'est NAZGUL le maître blanc. Mais heureusement pour eux Kalistor l'afro-américain sera leur sauveur.
Bon je laisse encore un peu de temps avant de passer à l'explication de texte.
Faudra quand même qu'un jour je vous raconte l'histoire du Blues selon le Grand Escargot avec dans le rôle du diable qui attend tous les guitaristes au crossroad de Clarksdale ce cher LESTAT, avec JOEL ROBUCHON ET BAVE en esclaves noirs du mississippi, qui subissent le joug de cet exploiteur des masses laborieuses qu'est NAZGUL le maître blanc. Mais heureusement pour eux Kalistor l'afro-américain sera leur sauveur.
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Pour ceux qui souhaitent savoir pourquoi les esclaves noirs se levaient le matin avec l'envie irrepressible de dépuossierer leur balai, voici un savoureux extrait de wikipédia qui parle des textes des chansons blues.
Thèmes des paroles du blues Extrait wikipédia
Vie quotidienne
Les chansons qui relatent la vie quotidienne commencent souvent banalement. Par exemple - When I Woke up in the morning I believe I'll dust my broom (En me levant ce matin je pensais que j'allais dépoussiérer mon balai). Et ensuite, ces chansons "dérapent" souvent peu à peu, couplet après couplet - When I Woke up in the morning I believe my baby's gone (En me levant ce matin j'ai remarqué que ma femme est partie), et ensuite When I Woke up in the morning I believe I must go home (En me levant ce matin j'ai décidé qu'il faut que je rentre à la maison). De cette manière, l'histoire pourrait se terminer d'une manière plus sérieuse ou douloureuse.
Actualité locale, nationale ou mondiale
À l'origine les bluesmen étaient de braves paysans (les Hill Billies, des « ploucs » en français) perdus au fin fond du « delta du Mississippi », plaine cotonnière qui n'est pas le vrai delta mais se situe plus au nord. Ils chantaient souvent pendant des événements locaux tels que la crue du Mississippi (High Waters Blues), la construction des digues (Levee), l'incendie d'une ferme de coton. À la rigueur on parle d'une grande ville pas trop éloignée comme La Nouvelle Orléans, Memphis, Saint Louis. Mais il y a fatalement des incursions ou des espoirs de voyages dans d'autres villes des États-Unis, que ce soit pour trouver du travail, faire le service militaire ou participer aux luttes d'émancipation.
Un bluesman peut donc être amené à parler de l'actualité nationale. Une anecdote montre le second degré des bluesmen et l'utilisation d'un langage propre. Dans Sweet home, Chicago, Robert Johnson rêvait d'aller « to that old California, come on in my sweet home, Chicago » ; en 1980, les Blues Brothers corrigeront cette erreur « back to that good old place, sweet home, Chicago » croyant que Johnson avait fait une erreur géographique. En fait la Californie dans l'imaginaire blues signifie pays de richesse, de la ruée vers l'or, ce que représentait Chicago à l'époque pour les bluesmen pauvres du Mississippi.
Enfin l'horizon ne manquera pas de s'élargir au globe avec la participation de certains appelés à la Seconde Guerre mondiale, au mur de Berlin, à la guerre du Viêt Nam. On retrouve tout ceci dans des blues comme ceux de J.B. Lenoir.
Premier et second degré
Comme beaucoup de textes poétiques, le blues joue sur l'interaction entre des contraires. Les choses ne sont jamais simples en matière de poésie, le langage n'est pas univoque surtout quand l'auteur est un être humain enchaîné (ou un adolescent qui veut se libérer des parents dans le rock).
Ce qui signifie qu'il faut toujours se méfier lorsqu'on lit un texte de blues, surtout nous autres francophones. Allez savoir s'il n'y a pas un message codé ! Presque toutes les phrases ont un effet rhétorique plus ou moins évident. Par exemple dans une Amérique corsetée dans le puritanisme, il serait malséant de raconter des grivoiseries ou même des choses de sexe. D'où de multiples doubles sens parfois argotiques, parfois phonétiques, souvent ingénieux.
« I got my mojo working » : au premier degré, ceci indique que j'ai mon mojo qui marche (un mojo est un gris-gris, une amulette porte-bonheur, c'est normal qu'un esclave superstitieux soit content que son porte-bonheur fonctionne, mais le maître s'en moque). Mais, au second degré « j'ai mon zizi[1] qui marche[2] bien, tu peux venir vérifier baby». Un morceau comme Dust my broom, créé par Elmore James, ("je vais dépoussiérer mon balai") n'a guère besoin d'éclaircissements. Une chanson dit « Come on baby in my kitchen » : au premier degré, elle dit « viens chéri dans ma cuisine ». Mais cela peut s'interprèter également : « viens chéri dans mon intimité ». Ensuite, la chanson qui dit « My long black crawling snake » : au premier degré, ça indique que le chanteur a un long serpent noir rampant. Mais aussi, il fait référence au sexe masculin du chanteur. Un autre exemple, dans la chanson qui parle des « great balls of fire » : au premier degré, ceci indique qu'on parle de grosses boules de feu dans la description de l'incendie d'un entrepôt de coton (le maître partage cette désolation). Mais aussi, le poète a ses roubignoles en feu (le maître n'y voit rien).
Mais ce n'est pas si simple, un doute finit par subsister, il y a des passages où on ne sait plus s'il y a second degré ou un simple premier degré : « rock me baby, rock me all night long. Rock and roll » au premier degré, cela signifie que l'on veut être bercé toute la nuit par sa chérie. Mais aussi, bercer et faire rouler pourrait être un référence à l'acte de faire l'amour.
« Don't you see my heart on fire, burning with a strange desire? » : au premier degré, cela se traduit par « ne vois-tu pas mon cœur en feu qui brûle d'un étrange désir ? ». Mais aussi, il pourrait indiquer peut-être qu'il y a autre chose qui est en feu ? Et pourquoi ce désir bien naturel serait-il étrange ? Il en va de même pour l'exemple donné plus haut où le poète déplore le départ de sa bien-aimée. Dans le domaine politique et social, c'était encore plus délicat. Comment critiquer le maître blanc ? Comment se plaindre de son sort ?
Ce second degré ne concerne pas que les allusions sexuelles. De nombreuses chansons ont un double sens politique, social, anti-ségrégationniste, anti-raciste évident. On peut même parler de triple sens : un premier degré, un second niveau sexuel, un troisième niveau politique : I'm a man de Muddy Waters est un titre particulièrement révélateur à cet égard. Tous les textes se réclamant d'une virilité à affirmer tendent en fait à affirmer un désir de reconnaissance politique et sociale. L'homme des chansons est autant un être de sexe qu'un être humain qui veut être reconnu et traité humainement.
Cet aspect politique est ouvertement revendiqué, sans détours ni allusions, par certains auteurs comme Mighty Mo Rogers, ou quelques rappeurs influencés par le blues.
Désespoir ou joie
Une autre interaction entre des contraires se fait entre le désespoir ou la joie. Blue, familiar (depressed) : triste, cafardeux ; to feel blue : avoir le cafard. Le mot familier Blues veut dire « cafard », « spleen » mais on ne peut pas s'en contenter. Les textes racontaient principalement la dureté de la vie et ses injustices, ce qui donna à tort au blues une réputation de musique du désespoir, alors que les paroles sont au contraire souvent joyeuses et pleines d'humour. Pour exemple, la chanson suivante montre ces émotions : Rebecca, Rebecca, get your big legs off of me, — Rebecca, Rebecca, get your big legs off of me — It may be sending you baby, but it's worrying the hell out of me.
Avec ou sans Dieu
Une autre attirance entre des contraires est celle entre le diable et Dieu. On a coutume de schématiser les choses en disant que gospel et blues sont deux frères ennemis, le gospel parle de Dieu, le blues n'en parle pas. Il existe certaines légendes sulfureuses que l'on retrouve dans certains morceaux (Crossroad, Me and the Devil Blues) selon lesquelles tel ou tel guitariste aurait passé un pacte avec le Diable à minuit à la croisée des chemins : échange d'une virtuosité époustouflante contre son âme.
Sont concernés par cette légende Robert Johnson, Son House, Jimi Hendrix et d'autres. Plus concrètement, à l'origine, un Bluesman (le même phénomène se retrouve chez les rockeurs) ne s'occupe pas de Dieu, mais souvent se crée une dynamique, sous la pression sociale — reproche de mécréantisme, voire de diabolisme fréquemment couplé avec un reproche de dépravation sexuelle — ou selon une réflexion personnelle. L'artiste peut basculer vers le gospel, définitivement ou avec des allers-retours, comme Skip James.
La même bifurcation s'est manifestée à la naissance du rock, fils spirituel du Blues. Par exemple Little Richard a commencé avec des rocks ébouriffants et hurlants, sa musique a été qualifiée de diabolique ; il a interrompu sa carrière pour devenir pasteur, il fut chanteur de gospels et finalement, depuis 1964, il oscille entre la théologie et le rock and roll !
Certains auteurs ont poussé à l'extrême cette dichotomie (Dieu/pas Dieu) en la présentant comme parallèle avec l'opposition entre une philosophie de la résignation et une philosophie de la révolte. « Je vis une vie d'esclave, je ne peux rien changer mais ça ira mieux au paradis et je le chante dans mes gospels » ou bien « je vis une vie d'esclave mais ça va changer quand nous nous révolterons et je le chante dans mes Blues » ; l'auteur typique sur ce point est Le Roy Jones (Le Peuple du Blues, Folio, Gallimard, Paris, 1968 - aux USA, Blues People, 1963). Il allait jusqu'à affirmer que le Blues était l'hymne naturel des Panthères Noires (Black Panther Party).
Pour en revenir à la notion de base selon laquelle le Gospel parle de Dieu et le Blues n'en parle pas, disons que le Blues ne se revendique pas athée mais plutôt laïc, bien que ce terme soit un anachronisme et un ana-géographisme. Il est « laïc », il invoque parfois le Dieu des chrétiens, il pratique parfois une religion animiste (exemples : got my mojo working, un mojo étant un grigri ou le sexe masculin en argot et I'm a Voodo chile, le vaudou étant la version importée d'Afrique).
Amour ou haine
Le blues est parfois le reflet d'une vie sentimentale. Katie Melua, dans My aphrodisiac is you parle de celui qu'elle aime. Parfois l'amour et la haine se rattachent à la vie quotidienne d'untel. My babe just walked by, ma chérie vient juste de s'en aller. L'amour qu'on a pour une personne est important : si on perd cette personne, on l'aime toujours mais on a de la haine pour elle.
Thèmes des paroles du blues Extrait wikipédia
Vie quotidienne
Les chansons qui relatent la vie quotidienne commencent souvent banalement. Par exemple - When I Woke up in the morning I believe I'll dust my broom (En me levant ce matin je pensais que j'allais dépoussiérer mon balai). Et ensuite, ces chansons "dérapent" souvent peu à peu, couplet après couplet - When I Woke up in the morning I believe my baby's gone (En me levant ce matin j'ai remarqué que ma femme est partie), et ensuite When I Woke up in the morning I believe I must go home (En me levant ce matin j'ai décidé qu'il faut que je rentre à la maison). De cette manière, l'histoire pourrait se terminer d'une manière plus sérieuse ou douloureuse.
Actualité locale, nationale ou mondiale
À l'origine les bluesmen étaient de braves paysans (les Hill Billies, des « ploucs » en français) perdus au fin fond du « delta du Mississippi », plaine cotonnière qui n'est pas le vrai delta mais se situe plus au nord. Ils chantaient souvent pendant des événements locaux tels que la crue du Mississippi (High Waters Blues), la construction des digues (Levee), l'incendie d'une ferme de coton. À la rigueur on parle d'une grande ville pas trop éloignée comme La Nouvelle Orléans, Memphis, Saint Louis. Mais il y a fatalement des incursions ou des espoirs de voyages dans d'autres villes des États-Unis, que ce soit pour trouver du travail, faire le service militaire ou participer aux luttes d'émancipation.
Un bluesman peut donc être amené à parler de l'actualité nationale. Une anecdote montre le second degré des bluesmen et l'utilisation d'un langage propre. Dans Sweet home, Chicago, Robert Johnson rêvait d'aller « to that old California, come on in my sweet home, Chicago » ; en 1980, les Blues Brothers corrigeront cette erreur « back to that good old place, sweet home, Chicago » croyant que Johnson avait fait une erreur géographique. En fait la Californie dans l'imaginaire blues signifie pays de richesse, de la ruée vers l'or, ce que représentait Chicago à l'époque pour les bluesmen pauvres du Mississippi.
Enfin l'horizon ne manquera pas de s'élargir au globe avec la participation de certains appelés à la Seconde Guerre mondiale, au mur de Berlin, à la guerre du Viêt Nam. On retrouve tout ceci dans des blues comme ceux de J.B. Lenoir.
Premier et second degré
Comme beaucoup de textes poétiques, le blues joue sur l'interaction entre des contraires. Les choses ne sont jamais simples en matière de poésie, le langage n'est pas univoque surtout quand l'auteur est un être humain enchaîné (ou un adolescent qui veut se libérer des parents dans le rock).
Ce qui signifie qu'il faut toujours se méfier lorsqu'on lit un texte de blues, surtout nous autres francophones. Allez savoir s'il n'y a pas un message codé ! Presque toutes les phrases ont un effet rhétorique plus ou moins évident. Par exemple dans une Amérique corsetée dans le puritanisme, il serait malséant de raconter des grivoiseries ou même des choses de sexe. D'où de multiples doubles sens parfois argotiques, parfois phonétiques, souvent ingénieux.
« I got my mojo working » : au premier degré, ceci indique que j'ai mon mojo qui marche (un mojo est un gris-gris, une amulette porte-bonheur, c'est normal qu'un esclave superstitieux soit content que son porte-bonheur fonctionne, mais le maître s'en moque). Mais, au second degré « j'ai mon zizi[1] qui marche[2] bien, tu peux venir vérifier baby». Un morceau comme Dust my broom, créé par Elmore James, ("je vais dépoussiérer mon balai") n'a guère besoin d'éclaircissements. Une chanson dit « Come on baby in my kitchen » : au premier degré, elle dit « viens chéri dans ma cuisine ». Mais cela peut s'interprèter également : « viens chéri dans mon intimité ». Ensuite, la chanson qui dit « My long black crawling snake » : au premier degré, ça indique que le chanteur a un long serpent noir rampant. Mais aussi, il fait référence au sexe masculin du chanteur. Un autre exemple, dans la chanson qui parle des « great balls of fire » : au premier degré, ceci indique qu'on parle de grosses boules de feu dans la description de l'incendie d'un entrepôt de coton (le maître partage cette désolation). Mais aussi, le poète a ses roubignoles en feu (le maître n'y voit rien).
Mais ce n'est pas si simple, un doute finit par subsister, il y a des passages où on ne sait plus s'il y a second degré ou un simple premier degré : « rock me baby, rock me all night long. Rock and roll » au premier degré, cela signifie que l'on veut être bercé toute la nuit par sa chérie. Mais aussi, bercer et faire rouler pourrait être un référence à l'acte de faire l'amour.
« Don't you see my heart on fire, burning with a strange desire? » : au premier degré, cela se traduit par « ne vois-tu pas mon cœur en feu qui brûle d'un étrange désir ? ». Mais aussi, il pourrait indiquer peut-être qu'il y a autre chose qui est en feu ? Et pourquoi ce désir bien naturel serait-il étrange ? Il en va de même pour l'exemple donné plus haut où le poète déplore le départ de sa bien-aimée. Dans le domaine politique et social, c'était encore plus délicat. Comment critiquer le maître blanc ? Comment se plaindre de son sort ?
Ce second degré ne concerne pas que les allusions sexuelles. De nombreuses chansons ont un double sens politique, social, anti-ségrégationniste, anti-raciste évident. On peut même parler de triple sens : un premier degré, un second niveau sexuel, un troisième niveau politique : I'm a man de Muddy Waters est un titre particulièrement révélateur à cet égard. Tous les textes se réclamant d'une virilité à affirmer tendent en fait à affirmer un désir de reconnaissance politique et sociale. L'homme des chansons est autant un être de sexe qu'un être humain qui veut être reconnu et traité humainement.
Cet aspect politique est ouvertement revendiqué, sans détours ni allusions, par certains auteurs comme Mighty Mo Rogers, ou quelques rappeurs influencés par le blues.
Désespoir ou joie
Une autre interaction entre des contraires se fait entre le désespoir ou la joie. Blue, familiar (depressed) : triste, cafardeux ; to feel blue : avoir le cafard. Le mot familier Blues veut dire « cafard », « spleen » mais on ne peut pas s'en contenter. Les textes racontaient principalement la dureté de la vie et ses injustices, ce qui donna à tort au blues une réputation de musique du désespoir, alors que les paroles sont au contraire souvent joyeuses et pleines d'humour. Pour exemple, la chanson suivante montre ces émotions : Rebecca, Rebecca, get your big legs off of me, — Rebecca, Rebecca, get your big legs off of me — It may be sending you baby, but it's worrying the hell out of me.
Avec ou sans Dieu
Une autre attirance entre des contraires est celle entre le diable et Dieu. On a coutume de schématiser les choses en disant que gospel et blues sont deux frères ennemis, le gospel parle de Dieu, le blues n'en parle pas. Il existe certaines légendes sulfureuses que l'on retrouve dans certains morceaux (Crossroad, Me and the Devil Blues) selon lesquelles tel ou tel guitariste aurait passé un pacte avec le Diable à minuit à la croisée des chemins : échange d'une virtuosité époustouflante contre son âme.
Sont concernés par cette légende Robert Johnson, Son House, Jimi Hendrix et d'autres. Plus concrètement, à l'origine, un Bluesman (le même phénomène se retrouve chez les rockeurs) ne s'occupe pas de Dieu, mais souvent se crée une dynamique, sous la pression sociale — reproche de mécréantisme, voire de diabolisme fréquemment couplé avec un reproche de dépravation sexuelle — ou selon une réflexion personnelle. L'artiste peut basculer vers le gospel, définitivement ou avec des allers-retours, comme Skip James.
La même bifurcation s'est manifestée à la naissance du rock, fils spirituel du Blues. Par exemple Little Richard a commencé avec des rocks ébouriffants et hurlants, sa musique a été qualifiée de diabolique ; il a interrompu sa carrière pour devenir pasteur, il fut chanteur de gospels et finalement, depuis 1964, il oscille entre la théologie et le rock and roll !
Certains auteurs ont poussé à l'extrême cette dichotomie (Dieu/pas Dieu) en la présentant comme parallèle avec l'opposition entre une philosophie de la résignation et une philosophie de la révolte. « Je vis une vie d'esclave, je ne peux rien changer mais ça ira mieux au paradis et je le chante dans mes gospels » ou bien « je vis une vie d'esclave mais ça va changer quand nous nous révolterons et je le chante dans mes Blues » ; l'auteur typique sur ce point est Le Roy Jones (Le Peuple du Blues, Folio, Gallimard, Paris, 1968 - aux USA, Blues People, 1963). Il allait jusqu'à affirmer que le Blues était l'hymne naturel des Panthères Noires (Black Panther Party).
Pour en revenir à la notion de base selon laquelle le Gospel parle de Dieu et le Blues n'en parle pas, disons que le Blues ne se revendique pas athée mais plutôt laïc, bien que ce terme soit un anachronisme et un ana-géographisme. Il est « laïc », il invoque parfois le Dieu des chrétiens, il pratique parfois une religion animiste (exemples : got my mojo working, un mojo étant un grigri ou le sexe masculin en argot et I'm a Voodo chile, le vaudou étant la version importée d'Afrique).
Amour ou haine
Le blues est parfois le reflet d'une vie sentimentale. Katie Melua, dans My aphrodisiac is you parle de celui qu'elle aime. Parfois l'amour et la haine se rattachent à la vie quotidienne d'untel. My babe just walked by, ma chérie vient juste de s'en aller. L'amour qu'on a pour une personne est important : si on perd cette personne, on l'aime toujours mais on a de la haine pour elle.
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Oh yeah.
BOn et cette histoire du blues GE, c'est pour quand ?
BOn et cette histoire du blues GE, c'est pour quand ?
Lestat- Vampire alsacien
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Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Merci pour ce très bel article
Mirka Lugosi a illustré une chouette compilation de classiques blues/jazz, chantés par des femmes, et aux paroles évocatrices. Voici simplement quelques titres :
Big Long Slidin' thing, King Size Papa, I want a tall Skinny Papa, Don't Come Too Soon...
« I got my mojo working » : au premier degré, ceci indique que j'ai mon mojo qui marche (un mojo est un gris-gris, une amulette porte-bonheur, c'est normal qu'un esclave superstitieux soit content que son porte-bonheur fonctionne, mais le maître s'en moque). Mais, au second degré « j'ai mon zizi[1] qui marche[2] bien, tu peux venir vérifier baby». Un morceau comme Dust my broom, créé par Elmore James, ("je vais dépoussiérer mon balai") n'a guère besoin d'éclaircissements. Une chanson dit « Come on baby in my kitchen » : au premier degré, elle dit « viens chéri dans ma cuisine ». Mais cela peut s'interprèter également : « viens chéri dans mon intimité ». Ensuite, la chanson qui dit « My long black crawling snake » : au premier degré, ça indique que le chanteur a un long serpent noir rampant. Mais aussi, il fait référence au sexe masculin du chanteur. Un autre exemple, dans la chanson qui parle des « great balls of fire » : au premier degré, ceci indique qu'on parle de grosses boules de feu dans la description de l'incendie d'un entrepôt de coton (le maître partage cette désolation). Mais aussi, le poète a ses roubignoles en feu (le maître n'y voit rien).
Mirka Lugosi a illustré une chouette compilation de classiques blues/jazz, chantés par des femmes, et aux paroles évocatrices. Voici simplement quelques titres :
Big Long Slidin' thing, King Size Papa, I want a tall Skinny Papa, Don't Come Too Soon...
Lily Smile- Parachutiste retraité
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Date d'inscription : 25/12/2007
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Mirka Lugosi
Je connais pas cette personne mais s'appeler Lugosi est une grande qualité.
Lestat- Vampire alsacien
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Date d'inscription : 12/12/2004
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Toutafé
Elle est la compagne plus ou moins sulfureuse (dans le bon sens du terme) du photographe Gilles Berquet; il fait de superbes photos fetish, elle est sa muse! Artiste aussi, ils ont sortis plusieurs livres et sont vraiment de grandes figures de leur milieu, un peu comme Catherine Robbe-Grillet.
Et elle toute seule a sorti des recueils illustrés par ses soins, de nouvelles erotico-fetish-SM.
Voilà le genre de personnalité que je trouve bien intéressante! Un petit lien pour un résumé du personnage :
http://www.artsfactory.net/expos/blood/6.html
Elle est la compagne plus ou moins sulfureuse (dans le bon sens du terme) du photographe Gilles Berquet; il fait de superbes photos fetish, elle est sa muse! Artiste aussi, ils ont sortis plusieurs livres et sont vraiment de grandes figures de leur milieu, un peu comme Catherine Robbe-Grillet.
Et elle toute seule a sorti des recueils illustrés par ses soins, de nouvelles erotico-fetish-SM.
Voilà le genre de personnalité que je trouve bien intéressante! Un petit lien pour un résumé du personnage :
http://www.artsfactory.net/expos/blood/6.html
Lily Smile- Parachutiste retraité
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Date d'inscription : 25/12/2007
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Un pot de confiture rempli tout pile poil les biscottes d'un paquet de 24 biscottes.
Black.Acid.VaselinE- Sans part à Ben
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Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Black.Acid.VaselinE a écrit:Un pot de confiture rempli tout pile poil les biscottes d'un paquet de 24 biscottes.
C'est dingue une chose pareille.
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
J'avale une boite de biscottes et un pot de confiture par semaine, et je constate que je termine le pot en meme temps que le paquet de biscotte.
Black.Acid.VaselinE- Sans part à Ben
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Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Ah ben le mien me fait deux biscottes.
nazgul666- Gentleman pervers
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Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Le foot c'est con, j'aime le foot donc je suis con.
jazzmaster- Yorkshire-nain en chaleur
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Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Et passéiste en plus
nazgul666- Gentleman pervers
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Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
Et misogynes, racistes, antisémites, beaufs, homophobes, alcooliques, violents, parfois psychopathes, nuisibles, déficients mentaux, de droite bien que pauvres, fans de tuning et homophobes refoulés. C'est fou toutes les tares qu'on fait endosser aux supporters de foot!
JoelRobuchon- Ségolène Reinale
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Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
J'en connais au moins un qui est tout ça. Un con misogyne qui trompait sa femme, pourtant très jolie et très sympathique. Il drague tout ce qui bouge. Je suis allé à un match avec lui, il était saoûl et avait fumé beaucoup trop de shit. Il est raciste, mais antisémite je ne sais pas. Je crois qu'il est de droite, même s'ils font chier avec leur police. Je ne crois pas qu'il soit fan de tuning, et je ne sais pas pour l'homophobie. Par contre, il est con. Très.
nazgul666- Gentleman pervers
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Date d'inscription : 13/12/2004
Re: Ces vérités étranges qui parfois vous traversent l'esprit
moi chuis pas raciste c'est juste que c'est pas de ma faute s'ils nous piquent notre boulot,n regardez tous les noirs en équipe de france qui pique la place aux vrais français meilleurs qu'eux comme geoffrey dernis et christophe landrin!!!
pareil les youpins, pardon les juifs j'ai des copains qui le sont donc pas de problème mais ils sont partout à la télé et c'est le mossad qui a envoyé le missile qui parle bigard à la radio. J'aime bien bigard, en plus c'est pas un pédé lui il a les couilles de soutenir sarko;
bon les gars j'vous laisse j'ai une pouffiasse qui a accroché le pare choc rabaissé de ma super 5 Gt turbo, on peut pas demander à une gonzesse de conduire, même après avoir bu 6litres de bière j'conduis mieux...
pareil les youpins, pardon les juifs j'ai des copains qui le sont donc pas de problème mais ils sont partout à la télé et c'est le mossad qui a envoyé le missile qui parle bigard à la radio. J'aime bien bigard, en plus c'est pas un pédé lui il a les couilles de soutenir sarko;
bon les gars j'vous laisse j'ai une pouffiasse qui a accroché le pare choc rabaissé de ma super 5 Gt turbo, on peut pas demander à une gonzesse de conduire, même après avoir bu 6litres de bière j'conduis mieux...
jazzmaster- Yorkshire-nain en chaleur
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Date d'inscription : 12/12/2004
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