Et vous lisez quoi en ce moment?

Je viens de finir La supplication de Svetlana Alexievitch, une Russe plutôt biel (pas Jessica) qu'a eu le Prix Nobel en 2015. La supplication est un ensemble de témoignages sur Tchernobyl vu du côté biélorusse. Ça commence par une histoire affreuse : une femme qui voit son mari mourir à petit feu et qui décrit tout. Ça continue par des témoignages divers et variés : des gamins, des vieux, des pauvres, des riches, des gens qui sont restés, des gens qui sont partis, des scientifiques, des politiques, des fans du parti communiste, des adversaires du PC. Et ça termine par l'histoire d'une femme qui voit son mari mourir.
C'est parfois dur, pas tout le temps emballant mais on est surtout marqués par la volonté du gouvernement d'alors de masquer complètement à la population la dangerosité de la pollution nucléaire ainsi que par le flegme russe et par ce sentiment étrange des gens qui ont "fait leur devoir" soit en acceptant le sale boulot (les liquidateurs mais pas que), soit en continuant à vivre dans des situations critiques.

Paf 3 jours pour envoyer Le livre sans nom, un bouquin que j'ai dévoré puisqu'il s'agit peu ou prou d'une série B mais version livre. L'histoire se déroule à Santa Mondega, petite ville oubliée d'Amérique du Sud mais qui est le point de rendez-vous d'une floppée de frappadingues adeptes de la gachette. L'histoire se déroule 5 ans après qu'un gars capuchonné répondant au nom de Bourbon Kid a dézingué une bonne centaine de gonzes après avoir bu quelques bourbons. On croise, dans le bouquin, des personnages badass comme Jefe, tueur mexicain, Elvis, tueur fan d'Elvis, El Santino, roi de la pègre locale, Rodéo Rex, un biker des plus bourrins. À tout ceci vous pouvez ajouter des bars cradingues où se déroulent les bastons, une jolie fille appelée Jessica, une pierre magique, des moines presque shaolins, quelques flics plus ou moins scrupuleux et des vampires et autres créatures de la nuit. Et vous avez un putain de bouquin écrit par un auteur anonyme (certains supputent qu'il s'agit de Tarantino mais rien n'est moins sûr). Paraît que les droits ont été achetés, je me précipiterai pour le voir !

J'ai lu Éloge de la faiblesse un petit livre qu'on qualifiera de philosophique puisqu'il s'agit d'un entretien d'Alexandre Jollien avec Socrate sur la situation dudit Alexandre qui a de ceci de spécial qu'il est infirme moteur cérébral depuis la naissance ce qui ne lui a pas empêché de devenir écrivain et philosophe. Un livre sans fard sur le monde du handicap et surtout sur la vision des autres sur les handicapés. Et une réflexion sur la normalité.

J'ai aussi lu Journal d'un vampire en pyjama, nouvel opus de Mathias Malzieu de Dionysos. Comme d'habitude, Malzieu parle de sa vie en la détournant pour en faire quelque chose de fantastique (dans tous les sens du terme). Là il lui est arrivé un truc spécial : il a souffert d'aplasie médullaire, c'est-à-dire que sa moelle osseuse ne se créait plus. Il a donc eu besoin de transfusions sanguines (d'où le titre) mais surtout il pouvait mourir d'infection à tout instant. Pas le plus réussi de ses bouquins mais c'est une histoire assez extraordinaire.

J'avais lu la trilogie du bourbon kid - le protagoniste principal - du livre sans nom.

Au bout d'un moment, c'est toujours la même recette, c'est sympa, ça défouraille et ça boit du whisky cul sec, mais au bout du 3e.... c'est un peu plus délicat. Après c'est vivant, pas prise de tête et il y a toujours plein de morts...

Sinon j'ai lu Liberté et Cie d'isaac Getz et Brian M Carney. C'est sur les entreprises qui libèrent leur salariés des différents contrôles (pointeuses, contrôle de gestion, reporting etc.) et des incroyables performances qu'elles ont faites depuis. C'est très intéressant et il y a beaucoup d'exemple (Harley Davidson - Favi )

En ce moment ce sont surtout des bouquins pour mon mémoire, je ne prends pas le temps de lire des polars.

Hasard des livres d'occasion, j'ai pu m'acheter et lire la quadrilogie de la Belgariade de David Eddings. Une des oeuvres qui reviennent souvent quand on parle de fantasy. Le départ est assez classique : un gamin dans une ferme embrigadé dans des aventures qui le dépassent. Oui oui sans surprise, il deviendra roi à un moment. Le premier bouquin est classique, très classique, trop classique : des gentils gentils contre des méchants méchants avec des personnages drôles, des voleurs, des guerriers. Heureusement les autres parties du livre font évoluer les choses et apportent un peu de gris dans ce monde bien manichéen pour, au final, un voyage sympathique même si pas très original.

"la carte et le territoire" de Houellbecq (Goncourt 2010) L'auteur est un véritable masochiste et son souci du "détail" rend soporifique par endroits son roman, mais bien documenté quand même - Je le certifie misanthrope et bien sûr foncièrement pessimiste sur l'avenir du monde. Le gus doit être malade ou fou (ce qui revient au même) Une fois bien rentré dans la lecture de ce modeste pavé, on compatit et ça se parcourt plus "difficilement" qu'un thriller mais le personnage reste intéressant dans son ironie désabusée et sa façon de se décrire sans aucune complaisance !

J'ai lu Troupe 52 de Nick Cutter, un roman dont Stephen King a dit qu'il n'avait pas eu aussi peur depuis longtemps et Brest Easton Ellis un autre truc que j'ai oublié. Le bouquin débute par un mec pris d'une faim inextinguible. Et quand je dis inextinguible, je suis encore en dessous de la réalité puisqu'il bouffe tout ce qui passe à sa portée. Malgré cela, son état physique est réduit à celui d'un squelette qu'on aurait affamé. Pas de bol, il s'enfuit à bord d'un bateau et débarque sur une petite île où un chef scout a amené 5 de ses ados scouts. Un poil de psychologie vite fait en passant et beaucoup de scènes dégueus plus tard, on voit directement la filiation entre Cutter (qui est un pseudo et est apparemment celui de l'auteur de De rouille et d'os adapté au ciné par Audiard) et King, jusque dans la forme du roman qui pompe directement celle de Carrie : ça m'a frappé à la lecture et l'auteur en parle même dans sa postface. Au final, c'est assez classique mais très efficace.

ça ressemble à la Peau sur les Os, aussi.

La forme rappelle Carrie, le fond serait un mélange de La peau sur les os, Le fléau et... Brain damage (le film)

En spoiler, du dévoilage d'intrigue.

Spoiler:

Alors les derniers livres que j'ai lus.

- Kaddath : Kaddath est une ville imaginée par Lovecraft. Du coup, 4 auteurs ont voulu réinvestir la ville pour développer l'univers. Le problème c'est qu'ils essaient de rationnaliser le monde lovecraftien qui, de fait, perd énormément en intérêt. Pas franchement déçu parce que je n'en attendais rien. Mais je ne suis pas non plus sur le cul.

- Le héros aux mille et un visages de Campbell : une étude des archétypes héroïques dans les mythes et les légendes, et surtout du voyage héroïque. Paraît que c'était le livre de chevet de Lucas quand il a imaginé Star Wars. C'est une étude très poussée qui s'en va piocher dans les mythes et légendes du monde entier pour tenter d'extraire la trame de ce voyage. Vraiment intéressant même si la forme est difficilement à suivre et qu'il doit falloir deux ou trois lectures pour tout intégrer.

- Les fourmis de Bernard Werber : j'avais souvenir l'avoir bien aimé. En fait il se lit bien, sans trop de déplaisir mais sans non plus que ce soit exceptionnel. J'avais peut-être meilleur souvenir des deux suites : Le jour des fourmis et la révolution des fourmis qui sont dans ma pile de livres.

- The walking dead : le comics dont est issu la série. Plus noir, plus violent, plus sexuel, il est aussi plus simpliste que la série et les personnages sont vite brossés, un peu trop vite à mon goût. En plus Maggie est vachement plus bonne dans la série.

- Gunm de Yukito Kishiro : je ne connais pas grand chose aux mangas mais je connaissais l'animé de Gunm. Comme quelqu'un n'a pas encore rendu le tome 10 de Walking Dead, je me suis rabattu sur les 6 gros tomes de Gunm. Et je ne suis pas déçu ! Une dystopie étonnante avec une ville de gens aisés, Zalem qu'on ne voit que de loin, est suspendue au dessus de la terre. Les déchets de Zalem finissent sur terre où se traînent les pauvres qui vivent des déchets. Dans ce monde violent et cruel, les cyborgs sont partout. On y suit donc Gally, cyborg de combat hyper perfectionné qui ne sait pas qui elle est, d'où elle vient. Un peu plus faible sur les derniers tomes, les 4 premiers sont vraiment exceptionnels.

- Le dictionnaire des Yokai de Shigeru Mizuki : les Japonais ne sont pas comme nous, ils aiment le poisson, les poulpes et les 2girls1cup. Du coup leur monde n'est (n'était ?) pas comme le nôtre : il est peuplé de yokai, des espèces d'esprit omniprésents. Apparemment même les objets, à condition qu'ils deviennent assez vieux, peuvent devenir des yokai. On peut donc découvrir le yokai de de la cruche (oui comme le gluon dans Téléchat) ou du parapluie au côté des tanukis (blaireaux) et kitsuné (renards) qu'on voit un peu partout dans le monde japonais, mais on y croise aussi des monstres qui mangent les enfants ou des femmes-esprits qui viennent voir les maris quand leur femme n'est pas là (sisi, je te jure, bobonne, c'était une femme-esprit, pas juste une gourgandine). Un indispensable à poser juste à côté des nombreux livres des fées de Pierre Dubois.

Je viens de finir SAPHO de Alphonse Daudet (celui qui a écrit les lettres de son moulin) - Roman au style traditionnel & réaliste dans un monde aux fastes et aux ors disparus retrace, très traditionnellement, l'initiation d'un charmant jeune aux cheveux bloncs bouclés à l'amour. La particularité, c'est que ce premier amour est vécu avec une courtisane (ou cocotte comme on disait alors) dont ce sera le dernier amour. le héros vit cette passion amoureuse persuader qu'il peut s'en libérer par l'effet de sa volonté, mais il est insidieusement happé par le confort du quotidien, les habitudes de couple. L'amour tiédit, mais il reste. Il devient le jouet de Sapho jusqu'à la chute finale où elle le largue Assez moderniste au fond

J'ai lu :
- Le fléau de Stephen King : un labo secret américain laisse par mégarde s'enfuir un virus hyper mortel et hyper contagieux. La majeure partie des habitants des États-Unis meurt. Dans ce monde post-apocalyptique, les survivants s'affrontent en deux camps : l'un suit Mère Abigail, une vieille centenaire croyante, l'autre Randall Flagg, avatar du diable. King mêle ici fin du monde et délire mystico-religieux en voulant faire de son film son Seigneur des Anneaux. Ce n'est certes pas aussi bien que le Seigneur des Anneaux mais certains personnages sont drôlement bien troussés et le bouquin se lit facilement.
- Le fléau, l'adaptation en comics du bouquin. Il y a eu une adaptation en film qui était un peu dispensable tant il est difficile d'évoquer un monde avec des images (surtout dans les années 90 avec les effets spéciaux de l'époque). Le dessin permet d'outrepasser ce problème et le comics reste très fidèle au roman avec quelques sublimes pleines pages.
- Dead Zone de Stephen King. Si vous aviez su que Hitler allait commettre l'un des plus grands génocides de l'histoire, lui auriez-vous ôté la vie ? C'est la question qui sous-tend ce roman, pour une fois pas horrifique, du King. Car John Smith peut voir l'avenir et il voit qu'un certain Greg Stilltson, tout juste entré en politique, peut mener le monde à sa perte. Dead zone est loin d'être mon King préféré : il ne se passe pas grand chose pendant la moitié du film et l'autre moitié se déroule au contraire beaucoup trop vite. Il n'en reste pas moins que le parallèle entre le parvenu Stilltson et un certain président américain est troublant.
- De l'inégalité parmi les sociétés : Essai sur l'homme et l'environnement dans l'histoire de Jared Diamond n'est pas un roman mais bel et bien un essai tentant de répondre à la question "Pourquoi les Européens ont-ils envahi la Nouvelle Guinée et pas le contraire ?". Diamond appuie sa démonstration notamment sur la géographie dans un livre qu'il est presque impossible d'arrêter de lire tant il est prenant.
- Le rire de Bergson. Voilà Bergson essaie de comprendre pourquoi on rit. Oui. Du coup c'est un livre pas vraiment drôle et même largement chiant. Le propos est intéressant mais la forme... on va dire que je n'ai pas accroché.

nazgul666 a écrit:J'ai lu :
- Dead Zone de Stephen King. Si vous aviez su que Hitler allait commettre l'un des plus grands génocides de l'histoire, lui auriez-vous ôté la vie ? C'est la question qui sous-tend ce roman, pour une fois pas horrifique, du King. Car John Smith peut voir l'avenir et il voit qu'un certain Greg Stillson, tout juste entré en politique, peut mener le monde à sa perte. Dead zone est loin d'être mon King préféré : il ne se passe pas grand chose pendant la moitié du film et l'autre moitié se déroule au contraire beaucoup trop vite. Il n'en reste pas moins que le parallèle entre le parvenu Stillson et un certain président américain est troublant.

J'enfonce le clou, la version de Cronenberg avec Christopher Walken dans le rôle de Smith & Martin Sheen dans celui de Stillson est bouleversant et définitivement cultissime !! Son plus beau film en tant que réalisateur

nazgul a écrit:il ne se passe pas grand chose pendant la moitié du film et l'autre moitié se déroule au contraire beaucoup trop vite.

Spoiler:

J'avais vu le film il y a longtemps, je n'avais pas accroché. Je l'ai revu. Pas mieux.

J'ai enfin fini un livre commencé en septembre !

Avec Gödel, Escher, Bach : les Brins d'une Guirlande Éternelle, Douglas HOfstader a obtenu le Prix Pullitzer en 1980. En faisant des parallèles entre les théories et démonstrations du logicien Gödel, les œuvres de Maurits Cornelius Escher (vous savez les escaliers qui vont dans tous les sens) et la musique de Jean-Sébastien Bach, il plonge le lecteur dans une vertigineuse explication des systèmes formels pour finir par parler de biologie et notamment d'ADN, de conscience, d'intelligence artificielle.
Je ne crois presque jamais avoir lu un livre qui paraisse être autant une somme de connaissances mises en parallèle. C'est assez incroyable et incroyablement ardu à comprendre.

Bug - Enki Bilal

C'est du Bilal pur jus (une menace stellaire, un humain-receptacle, du bleu...). Pour autant, cette histoire de bug mondial qui supprime toutes les données numériques offre une réflexion vertigineuse quoique parfois un peu pompière.
Et visuellement, ça tabasse, dommage que le format soit un peu trop petit pour profiter pleinement des toiles du maître. Une édition A3 à la Nikopol aurait été parfaite.

Arnold Schwarzenegger - l'Incroyable et véridique histoire de ma vie

C'est l'histoire d'un gamin autrichien, pas forcément pauvre mais pas riche non-plus, qui se lève un matin et décide qu'il deviendra une star aux Etats unis. Et il y arrive.

Entre ambition maladive et anecdotes cocasses, de ses premières pompes à Mr Olympia, d'Hercule à NY à Expendables 2, d'un poster de Reagan à Gouvernator, Arnold raconte sans s'excuser son histoire, celle d'un émigré qui se doit tout ou presque.
Parfois effrayant de froideur et de discipline -Arnold était littéralement né pour jouer Conan et Terminator -, l'acteur-politicien, sans cesse confronté à une compétition, une performance ou un résultat, fait peu de place aux sentiments. Paradoxalement, la peinture de ses parents, de sa femme, sa famille ou d'une poignée d'amis demeurent les plus belles pages du livre.

Une passionnante leçon de vie, à remettre toutefois dans un contexte sans doute plus permissif qu'aujourd'hui.

J'ai lu :
- Charlie : bizarrement je n'avais pas aimé quand je l'avais lu il y a trèèèès longtemps de cela. Du coup je ne l'avais jamais relu. Étrangement je l'ai trouvé très bon à la relecture même s'il y a des relents de Carrie, voire du Fléau (dans l'implication du gouvernement dans les phénomènes étranges).
- La pierre et le sabre : premier tome d'une série intitulée Musashi, La pierre et le sabre narre l'histoire de Takezo/Musashi, un jeune homme (dont l'histoire est en partie vraie) qui décide de devenir un escrimeur de renom en développant sa propre technique de sabre et en affrontant différentes écoles renommées du Japon. Un très beau roman d'aventure parsemé d'amour qui est censé représenter le caractère des Japonais (ou plutôt l'image qu'ils se font d'eux même).
- Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi : Mathias Malzieu (de Dionysos) écrit sur la mort de sa mère dans son langage poético-absurde. J'avais adoré la première fois, je l'ai trouvé un peu moins bien aujourd'hui. Comme si son monde fonctionnait mal.
- La mécanique du coeur : encore Mathias Malzieu avec l'histoire d'un gamin à qui on a greffé une horloge à la place de son coeur gelé et qui ne doit pas tomber amoureux. Il tombe évidemment amoureux d'une Andalouse. J'avais beaucoup aimé. Et j'ai beaucoup aimé. C'est beau, poétique, drôle, touchant. C'est bien.
- Métamorphose en bord de ciel : de Mathias Malzieu encore. Thomas "Hématome" Cloudman est un cascadeur maladroit qui passe son temps à se faire mal. Jusqu'à ce qu'on lui découvre une tumeur qu'il appelle La Betterave. Est-ce que l'oiseau magnifique qui habite sur le toit de l'hôpital va le sauver ? Pas le meilleur livre de Malzieu (puisque c'est La mécanique du coeur) mais quelques beaux moments.
- Harry Potter à l'école des sorciers : longtemps j'ai résisté à la lecture d'Harry Potter mais comme Thomas les a lu, je n'ai pu résister. Alors comment dire... c'est sympa mais qu'est-ce que c'est "gamin". Des sorciers sur des balais qui font des potions à base de bave de crapaud et qui sauvent des licornes dans la forêt, c'est... commun. Bon je m'y attendais mais que plus personne ne vienne oser comparer Harry Potter et le Seigneur des Anneaux !

J'ai fini de lire tous les Harry Potter. Globalement les deux premiers (Harry Potter à l'école des sorciers et La chambre des secrets) sont un peu "gamins". Le prisonnier d'Azkaban est un peu mieux. J'ai bien aimé la Coupe de Feu. L'ordre du Phénix était pas mal, Le prince de sang-mêlé était très bof sauf les dernières deux cent pages et Les reliques de la mort est un bien beau final.

Sous sa plume alerte, ils apparaissent, saisis sur le vif dans leurs excès quotidiens et leurs délires parfois meurtriers. Paranoïaques, maniaques, fantasques, superstitieux et redoutablement névrosés : un tour d'horizon des grands esprits qui ne tournaient pas rond. Avec la participation involontaire de Blaise Pascal, Friedrich Nietzsche, Vincent Van Gogh, Gérard de Nerval, Virginia Woolf, Erik Satie, Salvador Dalí, Stanley Kubrick, Victor Hugo, Maupassant...."Et s'ils étaient tous fous" de Christophe Bourseiller - Passionnant, se lit d'une traite

Cirse a écrit:Sous sa plume alerte, ils apparaissent, saisis sur le vif dans leurs excès quotidiens et leurs délires parfois meurtriers. Paranoïaques, maniaques, fantasques, superstitieux et redoutablement névrosés : un tour d'horizon des grands esprits qui ne tournaient pas rond. Avec la participation involontaire de Blaise Pascal, Friedrich Nietzsche, Vincent Van Gogh, Gérard de Nerval, Virginia Woolf, Erik Satie, Salvador Dalí, Stanley Kubrick, Victor Hugo, Maupassant...."Et s'ils étaient tous fous" de Christophe Bourseiller - Passionnant, se lit d'une traite

Où l'on apprend que Marcel Proust était un authentique sadique qui s'amusait à décapiter des rats dans des bordels et que Jean Paul Sartre, adepte de la mescaline, se voyait sur les champs Elysées, poursuivi par des crabes ou pendant ses cours et jusque chez lui, observé par ces mêmes charmantes bestioles Quant à Klaus Kinski, il était très agressif et ne supportait pas qu'on le regarde fixement... Il se mettait à agresser des citoyens dans des restaus et avait des absences répétées, perte de conscience des réalités et perte de conscience tout court durant des heures

Je viens de finir La main gauche de la nuit d'Ursula Le guin, livre de SF qui voit un humain débarquer sur une planète majoritairement où les gens sont de sexe neutre, sauf pendant une petite période du mois, le kemma pendant laquelle ils peuvent devenir homme/femme. Plutôt pas mal même si j'ai eu franchement du mal à plonger dedans tant les termes inconnus sont nombreux.
Ce qui est intéressant, c'est que, sans sexe, il n'y apparemment pas de guerre sans que cela empêche les dérives du pouvoir.

Est ce que ceux qui deviennent femme ont également leurs règles durant cette petite période du mois ? Parce que sinon ça sert à rien. (quoique, avec une Main Gauche...)




Merci le GE, c'était Lestat, c'est tout pour moi !

Je viens de finir Souvenirs et solitude de Jean Zay (non rien à voir avec la main gauche signalée plus haut). C'est le journal de l'homme politique assassiné en 1942, journal qu'il a écrit pendant son emprisonnement pendant 3 ans. De superbes pages sur la solitude ou le temps qui passe, des évocations magistrales du monde politique, des réflexions sur l'éducation et quelques chroniques littéraires : c'est un livre formidable.