Virus Cannibale !

C'est en pleine effervescence du films de zombie italien que l'irrattrapable Bruno Mattei, planqué sous son pseudo habituel de Vincent Dawn (of the dead, mouarf mouarf), commis un de ces incroyables nanars dont il a le secret : Virus Cannibale. Plantons le contexte : Deux ans plus tôt, Romero sortait Zombie, suivi de près par Lucio Fulci et son bien nommé Zombi 2, alias l'Enfer des Zombie en 79. Entre le message politico-social alarmiste et le zombie crado hérité du Vaudou, le coeur de Mattei balance : faut-il pomper Romero ou plagier Fulci ? Soudain, l'illumination : ce sera les deux, mon capitaine !



Tout débute dans une sorte de centrale nucléaire, où se déroule semble-t-il des expériences peu saines. "Llancez l'Opération Z", nous préviens gentiment une voix-off. Force est de constater que l'avertissement a du bon : Pshiiit - Boum- Aaaaaaaaaaaaaargh ! Quoique les scientifiques cuisinaient là dedans, cela c'est mal terminé. Un nuage toxique envahi la Nouvelle Guinée, un pauvre bonhomme se fait bouffer par un rat mutant et l'introduction termine sur un plan de zombies s'offrant un 4 heures, plongeant les mains dans les tripes d'un quidam eventré. Brrr.

Voila, Fulci, c'est fait, passons à Romero. Dans un coin indéterminé à la végétation luxuriante, une troupe de superflics tout de bleus vêtus sauvent un ambassade pris en otage en massacrant joyeusement les terroristes. Au passage, la musique des Goblin tirée de Zombie nous flatte gentiment les oreilles.


Toute ressemblance avec un film, bla bla bla...

Là dessus, nos superflics sont envoyés en Nouvelle Guinée pour une mission secrète. Enfin, Nouvelle Guinée...Pour ceux qui ne le savent pas, Mattei fut monteur avant d'être "réalisateur". Donc sa Nouvelle Guinée est probablement recrée quelque part en Espagne ou en Italie, une tartine de Stock-shots agrémentée de voix-off fera le reste. C'est ainsi que le film se trouve régulièrement entrecoupée d'images de reportages bien granuleuses et prises au petit bonheur qui ne se fondent pas du tout dans le métrage. En tout cas, nous pouvons découvrir la faune et la flore de Nouvelle Guinée :


Un machin qui saute


Un singe


Les célèbres éléphants de Nouvelle Guinée


Une tribu quelconque bien énervée

En chemin, le commando rencontre un couple de journaliste dans un village où trainent encore quelques zombies affamés. En fuite, tout ce petit monde doit traverser le village d'une tribu locale. Pour que ceci se fasse sans danger, la femme journaliste a une idée de génie : elle va adopter une coutume locale. Entièrement nue si ce n'est un petit string de feuillage, peinturlurée grossièrement, notre blonde plantureuse s'en va donc a pied rencontrer les indigènes. Ces derniers n'y voit que du feu :


(A noter que le troisième sauvage en partant de la gauche est mort de rire.)

S'en suit quelques péripéties, et le commando et les journalistes se retrouvent dans le shéma Romerien type, assiégés dans une maison par des zombies. Alors que la tension est à son comble, un des soldats attrape un tutu, un chapeau et chante Singin' in the Rain. Si.


Héhéhé


Pom Pom, polopompom...

Je ne vais pas raconter davantage sur ce bijoux, un film malgré tout nerveux et traversé d'instant de folie totalement autres. Virus Cannibale, c'est :

Des acteurs concernés :



Des maquillages qui ne reculent devant rien :



Des gros moyens :


(ceci est le siège de l'ONU. Si si.)

Et du gore bien dégueulasse comme Mattei sait en faire.

J'adore les films sur les cannibales! mais quand ils sont nuls c'est encore meilleurs.

Il est vrai que la façon que tu as à présenter ce type de film est unique et donne un cachet supplémentaire, s'il en était besoin , à ce forum de déjantés

Bruno Mattei vient de mourir.